BloguesAngle mort

Quand la Bête se réveille…

Un dossier éclairant de Marie-André Chouinard dans Le Devoir ce matin. Quand les médias alimentent la psychose… Retour sur les fusillades de Polytechnique, Concordia, Columbine, Dawson, Polytechnique.

La vérité, selon Marc-François Bernier, c'est que, pendant que les actes criminels diminuent, la couverture médiatique n'a cessé de gonfler. «Ça finit par créer un faux sentiment de dangerosité chez les personnes», note-t-il. À l'époque, ajoute Lynell Hancock, on ne parsemait pas la moindre histoire d'un bandeau rouge affichant «épidémie» ou «vague de crimes».

«Il ne faudrait pas que ça devienne une psychose», nous disait cette semaine un policier du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Benoît Couture, à propos de la panique des parents à l'école Les-Enfants-du-Monde, en sommant les médias de prendre conscience des répercussions engendrées par l'enflure des événements.

Jusqu'où la démesure peut-elle mener ? Aux États-Unis, certains enfants ont peut-être payé un peu cher le climat de nervosité les enveloppant. Après la fusillade de Columbine, un petit garçon de six ans de l'Arkansas a ainsi été suspendu de son école primaire pour avoir pointé une croquette de poulet en direction d'un copain à l'heure du lunch et avoir proféré ce qu'il ne fallait pas : «Pow ! Pow ! Pow !»