Elle a beau y mettre les efforts, la promo et tout et tout, Télé-Québec semble incapable d'attirer des auditoires satisfaisants. Hormis pour Ramdam, le reste de sa programmation est carrément boudé.
Bazzo.tv, dont on a pourtant abondamment parlé dans les médias, qui a eu droit à une grosse campagne d'affichage et des publicités dans les journaux, n'a finalement attiré que 48 000 téléspectateurs pour sa première (si on additionne la diffusion de 12h30 et la rediffusion à 22h).
Un peu triste, quand on y pense.
Télé-Québec n'a jamais été une chaîne très regardée. Mais, tout de même. Elle a déjà été plus populaire.
En 1979-1980, la diffusion de La période de questions de l'Assemblée nationale (diffusée à 19h à l'époque) attirait en moyenne 107 300 téléspectateurs!
En 1984, Variétés Michel Jasmin était regardé par 354 000 personnes en moyenne.
En 1989, Parler pour parler de Janette Bertrand attirait en moyenne 424 000 personnes.
Ce sont là des auditoires que décrochent aujourd'hui des séries dramatiques de qualité à Radio-Canada.
Oui, les années "fastes" de Télé-Québec semblent bel et bien terminées.
Normal que Bazzo fasse si peu de téléspectateurs. Qui est devant sa télé à midi 30? Et la reprise, à 22 h? Tout le monde regarde les nouvelles (aux trois postes francophones).
Si Télé-Québec veut attirer les gens, il faudrait mettre la première diffusion en début de soirée (vers 19 h) et la reprise le même soir vers 23 h.
Sans oublier l’émission elle-même qui devra s’améliorer. Rythme lent, aucun reportage hors studio. C’est de la télé, pas de la radio, non?
Dommage que Télé-Québec soit ainsi boudée, parce qu’on y trouve, à mon avis, de très bonnes émissions, dont La vie en vert, Citadins du rebut global, Les Francs-tireurs (eh oui!), Il va y avoir du sport, À la di Stasio, Belle et Bum et Pure laine.
Cela dit, ces émissions ne correspondent sans doute pas aux critères de sélection de la « matante québécoise ».
Dommage…
dommage que les gens s’intéresse plus aux émissions où l’on peut metre notre cerveau à off….l’ouvrir de temps en temps améliorait peut-être notre société.J’aime beacoup ce que France Bazzo fait c’est une femme très cultivée et intéressante qui ne projecte pas des paroles vide de sens.
Carole Gélinas
Au départ le téléspectateur québécois moyens n’est pas très exigeant en matière de qualité dans ses émissions.
On n’a qu’à regarder la liste des émissions les plus écoutés pour voir que non seulement les « matantes » sont comblées, mais les « grand-mères » et « arrières-grand-mères » aussi.
Si en plus certains médias populistes déclenchent le harcelement promotionnel pour mousser sa marque, les moutons suivent. C’est rare que ça réfléchit un mouton. Il suit, c’est tout.
Peu de place donc pour la télé de qualité, dans un marché cible facilement influençable et intellectuellement paresseux.
Pourquoi on mangerait du filet mignon si Pédalo nous as convaincu qu’il n’y avait rien de meilleur qu’un bon hot-dog avec des saucisses aux restants de viandes séparés mécaniquement.
Personnellement, Bazzo.tv ne joue pas dans mes heures d’écoute (20h à 22h), mais je suis déjà abonnée à la baladodiffusion et je l’écoute dans mon auto… comme dans le temps! Je suis encore à l’étape de l’apprivoisement, je ne peux pas encore dire «j’aime, j’aime pas».
Télé-Québec est synchronisé chez moi aussi souvent que Radio-Can. J’y trouve des émissions qui m’intéressent, point final. Les cotes d’écoute, je m’en balance.
Je trouve dommage d’entendre des gens dirent que Télé-Québec c’est plate alors qu’ils ne s’y sont souvent jamais arrêté!
Mon idée c’est que Bazzo aurait du rester à Radio-Canada.
Si elle ne l’a pas fait,c’est qu’elle sentait que la
liberté qu’on lui accordait était en train de lui glisser
sous les pieds.
C’est Bazzo elle-même qui le dit,d’ailleurs.
Télé-Québec,c’est la voie d’évitement de nos médias,
quand ils veulent se débarrasser d’un personnage
encombrant.On ne m’ôtera pas ça de l’idée.
Et puis voyez un peu le moulin à paroles qui l’a
remplaçé,qui, mine de rien nous ramène ses chums,ses
goûts,ses lubies des années 80,et dont la parlotte
interminablement guillerette et vide commence à me taper
sérieusement sur les nerfs.
… mais personnellement, comme plusieurs autres citadins n’ayant pas le cable, je ne recoit tout simplement pas les ondes de Télé-Québec. C’est dommage parce que ça a toujours été un de mon poste préféré depuis l’enfance (les fameux ciné-cadeaux de noel!). C’est une situation répandue on dirait (c’est peut-être dur à croire, mais une partie de la population n’a pas le cable, oui oui je vous le jure). Le plus drole c’est que je recoit des postes comme APTN très clairement, mais Télé-Québec, CBC ou TVA… rien. (ouf il nous reste la chaine parlementaire aussi!)
Comme quoi ce n’est pas un manque d’interet ou un rejet de la reflexion, mais du béton partout (ou un signal faible? je ne connais pas ce domaine) qui nous empêche de profiter de ce qu’on fait de mieux…
L’horaire de diffusion de Bazzo.tv ne me permets pas de regarder cette émission. Et je crois que même si je pouvais, je ne m’en donnerais même pas la peine peut-être en raison d’une sur-dose (non encore métabolisée) de son ancienne émission à la radio de la SRC, Indicatif présent.
Il y a un caractère didactique un peu matante dans les émissions de Mme Bazzo. Je le sentais déjà dans son émission de radio et ça se répète dans « Il va y avoir du sport ». C’est gentil, c’est poli, c’est respectable, c’est propre et irréprochable. Les intros sont lus comme une récitation devant la classe et le prochain cue card annonce la prochaine étape avec quasiment un hochement de tête discipliné de l’animatrice. 🙂 Même les humoristes invités à cette émission font de l’humour estudiantin d’école secondaire du privé: un produit pas trop trash s’inspirant des Cyniques mais dans une formule sous-vitaminée.
Je m’en voudrais de ne pas souligner le judicieux commentaire de M. Bourbonnais, à savoir que celle qui a succédé à Mme Bazzo ne redore pas le blason de cette case horaire à la radio de la SRC:
« Et puis voyez un peu le moulin à paroles qui l’a remplacée, qui, mine de rien nous ramène ses chums, ses
goûts, ses lubies des années 80, et dont la parlotte
interminablement guillerette et vide commence à me taper
sérieusement sur les nerfs. »
La SRC n’ose pas innover.