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Sale temps pour le Journal de Montréal

Quelques mots du chroniqueur Patrick Lagacé, sur son blogue, à propos du conflit entre le Journal de Montréal et ses pressiers…

Sale temps, comme je dis. Ce soir, bien sûr. Mais sale temps également en général, pour le Journal. Ce conflit a des impacts partout dans la bâtisse : les boss font le travail des pressiers. Conséquence : les boss sont moins nombreux pour gérer les différentes unités du JdeM, et la salle de rédaction ne fait pas exception. Ça veut dire moins de temps pour parler aux boss de nos nouvelles, de nos idées, de nos pépins. Le lecteur n'y voit pas une grande diffférence, la qualité de la couverture n'a pas été affectée, selon moi. Pour les gens qui travaillent dans la boîte, ce n'est pas l'enfer, loin de là. Mais ça reste lourd, forcément. Sale temps, aussi, parce que ce conflit survient à un moment où le JdeM, comme bien des journaux, est plongé dans un contexte d'hyper-compétition dans le monde de l'information. Info télévisées en continu, blogues, sites d'info sur le web, journaux gratuits, etc : le citoyen a beaucoup de mamelles à téter pour s'informer et les journaux tentent de trouver leur place dans ce nouveau monde. Une grève en la demeure en plus, dans ce contexte, c'est… sportif !

Si je me souviens bien, c'est d'ailleurs la grève à La Presse en 1977 qui a permis au Journal de Montréal de prendre les devants…