Tenez, en France, le débat sur le déclin des quotidiens est à peu près le même qu'ici.
Un édito du magazine Médias…
Si la presse quotidienne d'information est en déclin, […] c'est parce que les Français ne sont pas suffisamment attirés par l'information et les journaux qui la leur proposent. Un peu d'info radio entre deux chansons, un peu de « 20 heures » télé entre deux sitcoms, ça leur suffit. Ils lisent beaucoup de « canards » pourtant. Ils font exploser les chiffres de la presse de divertissement, des hebdos de télé, des magazines people et des sous-produits imprimés de la télé-irréalité. Ceux-là n'ont pas besoin de l'aide de l'Etat pour pluraliser leurs titres. Pourquoi le Conseil économique et social n'a-t-il pas pensé à une loi sur la lecture de la presse d'information ? Avec des sanctions pour ceux qui ne liront pas assez les quotidiens généralistes !
Vous l'aurez compris, la suggestion est absurde…
Une autre suggestion absurde. Tout ceux qui sont en âge de voter ont le devoir civique de le faire, sans même savoir pour quelles idées ils votent…
Pourquoi, sur le bulletin de vote, n'y aurait-il pas une question de culture politique très simple du genre: "Qui est l'actuel Premier ministre du Québec?"
Ceux qui n'arriveront pas à répondre correctement verront leur bulletin de vote invalidé…
Je le sais, c'est fou. Mais est-ce plus fou que la démocratie actuellement? Nous vivons dans un pays où il est possible de vivre et de voter sans avoir l'obligation de s'intéresser au pays en question…
C’est plutôt la question qu’on devrait se poser.
« Le pouvoir du peuple », tel qu’introduit par les Grecs il y a des lunes déjà, en est réduit aujourd’hui à une habile manipulation de la part du pouvoir qui sera toujours au pouvoir, peu importe la figure de proue ou les slogans.
Il est vrai qu’on en retire une certaine satisfaction, que la sensation d’avoir exercé son droit en tant que citoyen libre donne le droit de chialer mais coudonc, entre vous et moi, que dire d’un parti élu avec 35% des intentions de vote alors que moins de 60% des citoyens se sont mobilisés le cul pour aller voter…? Pas besoin d’être bon en math pour comprendre qu’une minorité dirige et dirigera toujours.
Preuve, à mon avis, que la démocratie n’est qu’une parure pour le véritable pouvoir qui lui est économique et qui se contrefout des personnes, des opinions, des débats, etc.
C’est quand même mieux que la dictature, le fascisme, la monarchie, je sais, je sais…Mais est-ce la panacée du pouvoir politique moderne?
J’attends toujours la prochaine révolution qui ne sera pas tranquille.
Un permis de vote, tel qu’un permis de conduire, où les candidats voulant se prévaloir de leur droit de vote doivent tout d’abord suivre un p’tit cours de politique.
Utopique, certes, mais combien intéressants seraient les résultats!
Si le vote était obligatoire comme en Australie,
sous peine d’amende sévère(genre une semaine de salaire),
les 90% de Québécois qui iraient voter le sauraient
qui est le premier ministre du Québec!
Je veux bien le suivre, le cours de politique, mais je voudrais savoir d’abord qui va le donner. Jaggi Singh ou l’Institut économique?
Il faudrait se poser la question si le citoyen n’est pas attiré par l’information, ou plutôt par ce qu’on lui présente comme information. Les jeunes des banlieues de Paris qui ont ouvert un blog pour témoigner de leur réalité, je ne dirais pas qu’ils manquent de culture politique, même si je mettrais ma main au feu que la plupart d’entre eux ne vont pas voter.
Derrière l’édito qui se veut comique mais qui ne l’est pas du tout, on retrouve l’idée bien française que le gouvernement sait ce qui est mieux pour vous. Pourtant, les anarchistes furent les premiers à pointer que l’idée d’un « gouvernement jacobin » est une contradiction dans les termes. Mais, que voulez-vous, quand on le pouvoir, c’est avantageux d’infantiliser le citoyen.
Même si j’aime bien avoir le droit de m’exprimer, je ne considère pas que c’est mon devoir civique de légitimer à tous les quatre ans un système qui n’est ni plus ni moins qu’une fraude élaborée. Déjà que les élections ressemblent à un concours de popularité, s’il fallait mettre une question d’aptitude sur le bulletin, on se retrouverait avec un concours de style « President’s choice ». Et j’imagine l’atmosphère de cour d’école: « mon voisin a triché, on lui a soufflé la réponse à l’oreille ».
Mais ce qui m’enrage le plus, c’est que, pendant tout ce temps, les vrais tricheurs demeurent les maîtres du jeu.
On est déjà assez obligé comme c’est là, de la prématernelle jusqu’à la mort. Si on en crève c’est peut-être parce qu’on a trop d’obligations.
N’en rajoutez pas.
La concurrence existe dans plein d’autres sphères qui doivent faire avec. Alors qu’ils fassent avec.
Pour ce que j’en sait, la crise des quotidiens français est à relativiser. Ce à quoi on assiste c’est à une crise des quotidiens dit nationaux (parisiens dans les faits). Dans le lot, il n’y en a que deux qui s’en tirent honorablement : Le Monde et Le Figaro; tous les autres sont dans la dèche. Par contre, la presse quotidienne régionale est florissante.
Autre nuance à apporter. Dans les sources d’infos des français-es, il y a un phénomène très important à peu près inexistant ici : les hebdos généralistes (style l’Actualité) qui, eux, se développent.
Il y avait cette semaine une auto-promo dans Marianne (un hebdo français) qui se lisait comme suit: « Déjà près de 1 200 000 lecteurs. Si des médias qui, à 98%, pensent et disent la même chose sur 90% des sujets, ne vous suffisent pas, abonnez-vous à Marianne. »
Et si la racine de la « crise » des quotidiens français était là? Et si c’était un peu le même problème ici?
Pour justifier le pouvoir de ceux qui produisent ces discours et contrôlent le monde, non?
Ce qu’on ne voit pas quand on blâme les non-consommateurs et les non-votants. Ou ceux qui ne vo6tent pas pour les vieux-partis-qui-ont-une-chance-d’être-élus.
De toute façon, c’est la fin du monde… grâce aux gens qui contrôlent le monde: h**p://www.ledevoir.com/2006/10/25/121272.html
La démocratie.
La souveraineté du peuple qui choisit ses élus qui gouverne en son nom.
Mais qu’en est-il de la capacité du peuple de choisir ?
Le peuple est-il capable de faire des choix éclairés basés sur une analyse.
Est-il capable d’analyser ?
Ou le peuple n’est-il plus rien que bon à choisir entre la poule ou l’enveloppe ? Entre Wilfred et Marie-Mai ?
Comment en demander plus à une société qui laisse sortir des écolesdes étudiants quasi analphabète, avec des diplomes qu’ils ne sont même pas capable de lire, juste parce qu’ils ont eu sur leur bulletin deux soleil et une étoile!
Hein! De kessé !?? Yo man…
…de ne pas consommer le bon produit, c’est qu’il y a panique dans la cabane!
Chiffres d’auditoire de la télé à 22 h
« (TQS) accuse la plus importante baisse d’auditoire à 22 heures (de 246 100 l’an dernier à 147 700 cette année), mais il n’est pas le seul diffuseur à perdre des plumes à cette heure.
« À Radio-Canada, le Téléjournal de 22h à 23h est regardé depuis le début de l’automne par une moyenne de 239 150 téléspectateurs comparée à une moyenne de 282 550 à pareille date l’an dernier.
« Le TVA 22 heures a lui aussi perdu quelques fidèles, passant d’une moyenne de 612 700 téléspectateurs l’automne dernier à 570 800 à pareille date cet automne.
(Source: CANOE, 26 octobre – http://tinyurl.com/ydzvbm)
Bye, bye, idiot box…