Les synergies entre les salles de nouvelles des différents groupes de Quebecor Media font craindre le pire pour la santé mentale et physique des journalistes qui en sont les acteurs…
Attendez de lire ce compte-rendu de ce journaliste du Washington Post!
Couvrant un procès à Houston à partir de Washington, le journaliste raconte être installé au Continuous News Desk, le lien entre le journal, le site web, la télé et la radio que le Post a lancé en mars. À sa gauche, une télévision, à sa droite un microphone branché sur la radio. Dans son écouteur gauche, le journaliste écoute le verdict rapporté par les journalistes du Post à la télé CNCB pendant qu'il écoute les questions de l'animateur radio de son oreille droite. Il répète à la radio ce qu'il entend à la télé. Puis il alimente son blogue, après quoi il apparaît en direct sur CNN qui a un petit studio dans les locaux du Post, après quoi il devra bien écrire son article pour le journal. Ouf ?
Lu sur l'excellent bulletin d'information de la FPJQ…
On assiste presque en direct à l’émiettement – sous la pression de la concurrence pour l’auditoire – des paramètres d’un discours universel… pour passer la main aux journalistes-promoteurs-éditorialistes dont la capacité de rendre séduisant un ton personnel, une « attitude », justifiera qu’on le laisse conclure, juger, condamner d’un trait bien senti non seulement des sujets accessoires comme le Tour de France ou les chats de Foglia mais un procès, une politique étrangère, une élection…
Le triomphe du « gonzo » journalisme (fr.wikipedia.org/wiki/Journalisme_gonzo)
Donc, en fin de compte, ce ne sera plus l’équipe d’un journal mais le propriétaire-chef d’entreprise qui, par son choix d’engager ou de vider tel ou tel columnist-blogueur-animateur multimédia, aura acquis la main haute sur l’information.
Et on pourra ranger tous ces agaçants codes d’éthique, coupe-feu et principes du traitement de l’information.
N’est-ce pas que réclame PKP au CRTC?
Come on! « It’s Chinatown! »