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Et si on réinventait Télé-Québec?

 

Avez-vous lu l'excellent dossier sur Télé-Québec, paru cette semaine dans le Journal de Montréal?

Oui, je sais. Le terme "excellent dossier" et "Journal de Montréal" dans la même phrase peut choquer certains lecteurs de ce blogue. Mais je le maintiens.

À lire ici, ici et ici.

En gros, on y apprend que l'auditoire de Télé-Québec cet automne ont chuté de 25%. Sa part de marché est de 2,5% et l'auditoire moyen est de 30 000. Un creux historique.

«Les cotes d'écoute ne sont pas du tout des facteurs d'évaluation (de Télé-Québec)», a affirmé hier Véronik Aubry, attachée de presse de Line Beauchamp.

D'accord. Les cotes d'écoute ne comptent pas. Et s'il n'y en avait plus du tout? Quand commence-t-on à parler d'acharnement thérapeuthique?

Je ne remets pas en question la qualité de la programmation de Télé-Québec. Je m'inquiète seulement que notre gouvernement investisse près 60 millions $ annuellement (2004-2005) pour un réseau qui attire une moyenne de 30 000 personnes.

Un réseau qui a souvent des parts de marché famélique. Cela fait lurette qu'elle n'est plus "la 3e chaîne", Télé-Québec. Tenez, la dernière semaine d'octobre, selon BBM, Télé-Québec -une chaîne généraliste- s'est placée non seulement derrière TVA, TQS et Radio-Canada, mais aussi derrière RDS (6%), Télétoon (3,7%), Super Écran (3,5%) et Séries+ (2,9%).

Télé-Québec est moins regardée que Séries+, bout de corde!

Je repose ma question. Les 60 millions de $ par an confiés à Télé-Québec pourraient-ils être investis ailleurs?

Et si on réinventait Télé-Québec?

Et si Télé-Québec devenait un vaste portail Internet éducatif et culturel? Avec des vidéos, des jeux éducatifs en ligne, des dossiers pertinents, des documentaires d'auteur, des reportages à télécharger. Un gros site Internet pour dépeindre les réalités des différentes régions du Québec, pour soutenir les artistes émergents, pour nous présenter des contenus audacieux…

À mon avis, Télé-Québec serait carrément mûre pour un changement de plate-forme. Car sur la planète télé, visiblement, ses belles années sont derrière elle.