…c'est si beau l'accordéon.
À Tout le monde en parle, Martineau avait une petite réplique toute prête à l'endroit de son ex-collègue Benoît Dutrizac: «Dutrizac qui donne des cours de télé, c'est comme Stevie Wonder qui donne des cours de peinture».
Dutrizac, lui, traite la réplique de Martineau "d'un peu cheap" et attaque Tout le monde en parle en usant aussi d'une autre métaphore spontanée: «C'est censé être un show de discussions et de débats. Mais c'est juste Piment fort pour les branchés.»
Dutrizac renchérit même avec une fausseté:
«Quand Dany Laferrière va (à Tout le monde en parle) et dit que Richard Martineau vit intellectuellement au-dessus de ses moyens, tout le monde applaudit comme des phoques.
Vrai.
"Quand (à son tour), Martineau y va, il bitche contre moi et tout le monde applaudit (à nouveau) comme des phoques. Où est le débat là-dedans?»
Faux. Quand Richard a sorti sa réplique, il n'y a pas eu un sapristi d'applaudissement. À la télé, je n'ai vu aucune réaction du public.
*
Anyway. Je trouve plutôt enfantin ce lavage de linge sale en public, surtout de la part de deux hommes supposément matures et dotés d'une tribune.
Dans l'espoir vain de faire avancer "le débat", j'irai donc moi aussi d'une métaphore tout ce qu'il y a de plus spontanée:
"Deux anciens amis qui s'envoie chier en public, c'est comme deux frères qui se lancent des petits pois avec une cuillère pendant le souper. Inévitablement, il y a un petit pois qui tombera dans le verre de vin de papa. Et les deux frères seront privés de dessert."
Désolé, je n'ai pas encore le talent de ces messieurs pour la métaphore colorée. Si vous en avez de meilleures…
Source: Canoë
Deux gars tellement matures que l’un d’eux a préféré quitter le Voir, ce journal de jeunes branchés, pour un canard lu par des gens de son âge avancé…
Mais il est vrai que Martineau commence à se faire vieux pour la presse « juvénile »… D’une part, ces guéguerres de clochers font penser à ces p’tits vieux qui retombent en enfance et se chamaillent avec autant d’intelligence que des gamins de 5 ans dans une cour de récréation. À la télé, c’est d’un chic…
D’autre part, j’ai lu les chroniques de Martineau dans le Journal de Montréal en allant chercher mon café quotidien. Est-ce moi qui fabule, ou ses chroniques sont presque un copier-coller de ce qu’il a déjà écrit dans le Voir ou sur feu son blogue ?
Radoter, c’est aussi un signe de trop grande maturité… Et changer de journal a ceci de pratique qu’on peut recycler ses vieilles idées sans trop s’emmerder. Quand en plus on est bien payé pour le faire…
C’est sûr que sur ce coup là, M. Martineau est allé trop loin et que c’était quel peu enfantin. Je suis d’accord avec vous à l’effet qu’il n’y a pas eu d’applaudissements après sa réplique. Mais M. Martineau étant ce qu’il est c’est à dire adulescent comme il l’a déjà lui même écrit sur son blogue, fallait s’attendre à un petit quelque chose du genre.
Dans le cas de 2 frères privés de dessert, il y a une certaine obligation de réconcilation par le fait qu’ils vivent ensemble. Ce qui est à souhaité c’est que cela arrive à M. Dutrizac et M. Martineau.
En passant savez-vous ce qui m’a le plus frappé, c’est son entrée quand il a ouvert sa chemise pour montrer le groupe qui devait être là à sa place ce soir là, on aurait dit le geste de Superman.
Yahou! SuperMartineau World.
S’envoyer chier en public, c’est comme gueuler contre le trafic lorsqu’on est pris dans un embouteillage. Ça fait peut-être du bien sur le coup, mais ça ne nous fait pas avancer d’un pouce, et ça ne change rien au fait que nous contribuons au trafic et donc au problème.
Un beau moment de bitchage télévisuelle, du matériel de calibre à nos minables série de télé-réalité.
Aucun des messieurs cités en rubrique n’est ressortis grandit par ces enfantillages.
Pas fort…
Ma métaphore :
Deux amis qui se traitent de cons à la télé ont tous les deux raison !
Deux amis qui s’envoie chier en public, c’est un peu comme deux hommes qui n’ont jamais été vraiment des chums mais qui ont fait semblant de l’être afin de faire de la télé.
ou bien
Deux amis qui s’envoie chier en public, c’est un peu comme deux frères qui se disent leurs quatre vérités par amie commune interposée…
Ça fait des dialogues du genre:
– Dis-y donc qu’il fume son cigare au lieu d’empoisonner l’atmosphère avec ces déclarations fumeuses pour non-fumeurs abrutis.
– Tu sais ce qu’il va te répondre, Richard…
– Il va me répondre par une question niaiseuse, comme dans le temps ou il faisait des entrevues dans le même faux motel désaffecté que moé, je le sais ben!
– Ouin… Mais, moi, y’a une question que je me pose depuis le début de votre chicane, c’est: pourquoi vous n’utilisez pas votre cellulaire ou internet au lieu du téléphone arabe journalistique pour vous envoyez promener?!
– C’est ben simple! parce qu’on a décidé de ne plus se parler, ma belle. Et depuis qu’on a fait ça, tout le monde veut savoir pourquoi on est plus les grands chums qu’on a jamais été… Et c’est pour ça que tout le monde en parle… C’est pas compliqué!!
– Ok, si tu le dis… ça doit être vrai… quelque part dans votre univers parallèle…
Depuis que les médias se sont prêtés à la lubie de nous vendre ce « journalisme » où le média est le message, c’est à dire où le véritable sujet, c’est Untel qui en parle à sa façon inimitable, il est clair que l’on tombe dans un star-system cheapette où la façon de dire les choses devient une attraction qui force les chroniqueurs à se répéter, se parodier, à faire leur petit numéro le plus souvent possible, en cherchant désespérément – quitte à les créer comme maintenant – des anecdotes ou des controverses pour justifier l’attente qu’on a créé de « leur angle ».
Ptite misère…
C’est tout ce que j’avais à dire à mr Dufresne… 🙂