Stephen Harper a dit aujourd'hui: "Le Québec est une nation… dans un Canada uni".
Qu'est-ce que ça veut dire? Rien.
Une nation (selon une des définitions du mot) pourrait déclarer son indépendance. Mais une nation dans un Canada uni? J'en doute fort.
Nous sommes donc, encore et toujours, dans les politicailleries on ne peut plus stériles.
Cependant, aux nouvelles, on sent que les analystes politiques sont sur le qui-vive pour suivre minute après minute "ce que cela changera pour le Québec".
Les quotidiens sont certainement en train de "tuer leur une" de demain.
Bref, toute la classe médiatique, ce fameux nuage de mouches dont on a déjà parlé sur ce blogue, vient de changer de cap.
Est-ce moi où j'ai l'impression que 95% de la population québécoise se contrefiche éperduement de ce débat sur la nation? Est-ce vraiment une préoccupation "nationale"?
Corrigez-moi si je me trompe…
Je suis très heureux.
Je suis même très très heureux.
Pourquoi?
Parce que je viens de prendre mon journal l’Étoile et que, sur la une de cet hebdomadaire régional dynamique et étincelant, on peut y voir la tête d’un homme qui a fait la connerie de sa vie.
🙂
Quel rapport avec votre commentaire sur la déclaration-ploc de Stephen Harper?
C’est très simple, monsieur Proulx, en anglais des affaires ou en bon français, ça s’appelle « payback time » ou bien: allons, enfants de la patrie, rappelez à ce pauvre « Steve » que le Québec n’est pas né de la dernière pluie!! »
Ah! si vous saviez à quel point j’aime la politique, ça ne se dit même pas en public, à quel point j’aime ça.
Depuis l’âge de mes 18 ans, je m’y implique. Et ce, même si ce n’est jamais à la mode chez les « jeunes ». Même si les politiciens passent pour des trous de cul aux yeux d’une bonne partie de la population lucide et solidaire.
lol
Mais c’est plus fort que moi, je ne peux rien y faire, j’ai un faible pour cet autre sport national des québécois: la politique. Le combat d’idées full contact.
Le sport extrême en apesanteur, si vous voulez…
Si vous saviez ce qu’on ressent lorsqu’on voit unE canditatE s’élèver au-dessus de la masse pour écraser totatement ou en partie un adversaire avec toute la puissance du marteau-piqueur populaire!
Comme j’aime le son du couperet si tranchant et chantant du vote populaire… C’est comme une musique révolutionnaire qui sonne et résonne à mes oreilles…
Alors, voir un candidat du parti Conservateur osé se présenter dans un comté jadis habité par le chevalier de Vaudreuil afin de battre une superbe députée du Bloc Québécois – qui est aussi bien implantée dans la communauté – ça va être un pur délice!
Ah! Enfin! Enfin, on va voir un homme qui s’est permis la connerie de diriger sans être élu en passant par une institution archaique canadienne afin de nous faire croire au progressisme constitutionnel du PC frapper un vrai mur.
Ça sent mauvais.
En reconnaissant la nation québécoise,
Harper court-circuite ainsi Ignatief
et son équipe de dix watts,
qui elle rapplique,avec un soixante watts haut de gamme,
Lapierre,qui est très fier, »pour une fois »
de son premier ministre,croyant lui aussi
couper le courant des conservateurs au Québec,
pendant que Duceppe se prépare à présenter une
motion qui reconnaitrait explicitement,dans un
texte,la dite nation québécoise,court-circuitant,
à son tour,du haut de ses zéro watt, les libéraux
et les conservateurs.
Ouf!
Maudit bel arbre de Noël,le Canada,au bord de
l’électrocution générale!
S’il n’était pas si artificiel,on pourrait craindre
un incendie généralisé.
En voulez-vous un dans votre salon,aux prochaines
élections?
Je suis naïve ou quoi ! Ne sommes-nous pas un des peuples fondateurs et par le fait même, ne formons-nous pas déjà une nation ? La question est importante puisqu’on semble en douter. Savons-nous qui nous sommes ? C’est à ça que ça servait les cours d’histoire du temps où ils étaient obligatoires : ne pas oublier qui nous sommes.
Pas surprenant dans ces conditions que les Québécois semblent se désintéresser de leurs racines. Avons-nous honte de notre spécificité au point de vouloir l’oblitérer à tout jamais ?
La France et l’Allemagne ont trouvé mieux que de tronquer l’histoire de leurs nations respectives. Au lieu d’aseptiser les événements névralgiques qui ont marqué leur histoire, ils se sont réunis en comité pour mettre au point des manuels scolaires représentatifs de leurs passé respectifs.
Ce n’est pas en abolissant les cours d’histoire que nous respecterons la mémoire de ceux qui l’ont forgée. Pas surprenant qu’on se contrefiche de ce qu’on ignore.
Je suis d’accord avec Steve P., ça sent la petite politique cheap.
Charest l’a fait avant Harper, chacun prend son tour à tirer sur la couverte des souverainistes, pour ne pas dire tirer le tapis sous les pieds de ceux qui aimeraient être de vrais nationalistes – parce que le mot nation implique qu’il y ait eu souveraineté. Une façon hypocrite d’enlever tous les bons arguments de ceux qui ont des idées réellement progressistes.
Dois-je mentionner au passage que le Canada prête encore allégeance à la reine?
Dois-je vous rappeler que le Québec ne fait PAS partie de la constitution canadienne?
C’est René Lévesque qui doit se retourner dans sa tombe.
N’êtes-vous pas d’accord?
Lorsque notre histoire véritable est trahie par ceux qui veulent se faire du capital politique, c’est à nous de ne pas embarquer dans leurs jeux. La version du ROC de notre histoire n’est pas la nôtre. Rien qu’à voir les récentes versions de certains épisodes tournés par la CBC.
Lorsqu’on sait qui on est, on se tient debout. Si on le savait, on relèverait la tête et on se définirait nous-mêmes.
Je dois avouer que Harper ne fait pas erreur en cette matière. Une confédération ou une fédération est justement l’union de plusieurs États. Il n’est donc pas impossible, en tirant les conclusions que la prémisse suppose, que plusieurs nations puissent faire partie d’une confédération/fédération.
Harper, par cette affirmation, ne fait que dire tout haut ce que signifie une confédération/fédération.
Dans son esprit, le Québec est une nation qui fait partie de la confédération/fédération canadienne unie. On sait ça depuis 1867…
Ben voyons donc!
Il y a encore des gens qui sont dupes de ce genre de déclaration et qui y trouve même une parcelle de vérité et de réalisme politique?!
Il y a encore des gens pour se satisfaire d’être reconnu sur la rue mais qui demeurent d’accord pour continuer à se faire insulter tous les jours, dans les faits?!
Stephen Harper a sciemment planifié l’échec de son engagement afin de corriger le désiquilibre fiscal en organisant une conférence interprovinciale dont il savait très bien qu’elle n’aboutirait à rien sans son leadership fédéral. Voilà pour ce qui est de son sens de la fédération! Bref, il fait ce que les Conservateurs ont toujours fait depuis 1867 pour gouverner le Canada: diviser pour régner. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est ce que veut dire gouverner de manière décentralisée. C’est de la bouillie pour les chats où chaque québécois ne voit que son profit potentiel à tirer de ce type de gestion alors que nous ne faisons que confirmer notre statut de membres d’une province « comme les autres » lorsque nous tombons stupidement dans ce piège.
Le parti Conservateur d’aujourd’hui n’est pas le parti tradionnel jadis dirigé par Brian Mulroney et Lester B. Pearson. C’est un parti politique néo-conservateur qui s’est battu pendant des années sur la place publique afin d’éliminer de son regroupement tous les éléments progressistes le constituant. Peut-on vraiment se reconnaître dans un parti comme celui-ci, au Québec, aujourd’hui?
De la même manière que la reconnaissance du Québec à l’UNESCO n’a rien donné (la constitution même de cet organisme international ne permettant pas à un premier ministre d’accorder un statut particulier à l’un de ses « états » constituants); la reconnaissance du Québec comme nation, dans la bouche d’un stratège flegmatique de ce type-là, ce n’est rien d’autre que du vent qui fait s’envoler les cerveaux lents, 3 mois avant le temps!
C’mon! Cet homme-là nous défend aussi bien que notre environnement!