BloguesAngle mort

Pour en finir avec l’enfant-roi

Lise Bourassa écrit sur ma chronique Médias, portant sur Passe-Partout… (oui, encore, désolé).

Je n'aurai jamais cru, qu'un tel sujet, aurait fait à peu près toutes les chroniques, du site VOIR! Bien sûr, il y a la célèbre chicane très médiatisée de : «Monsieur Richard Martineau», avec l'un des membres de cette émission! Curieusement, je comprends les deux côtés, des deux versions! «Monsieur Martineau», n'attaquait pas les individus en particuliers, mais le concept, que cela a développé i.e. «l'Enfant Roi», ce qui n'est pas, totalement faux!

Oui, désolé Mme Bourassa, c'est totalement faux. Aucun rapport. Tellement ridicule comme rapprochement que, personnellement, je ne croyais pas pertinent d'en parler.

Mais puisqu'on m'y pousse.

L'enfant-roi est le résultat d'un contexte occidental de dénatalité qui a fait en sorte qu'une majorité de familles a subitement compté plus de parents que d'enfants. Point.

Et la dénatalité, elle, est liée en partie à la fin du joug religieux au Québec (les curés n'ont plus beaucoup d'influence sur le nombre de naissances), à l'invention de la pilule contraceptive, à l'arrivée des femmes sur le marché du travail (qui ont fait dans plusieurs cas passer la carrière avant la famille), etc.

Des parents qui n'ont qu'un enfant en font leur roi. Normal. C'est leur trésor. Et si ces parents sont de surcroît divorcés, ils le glorifient encore davantage, cet enfant, dans l'espoir de combler le vide parental qu'il vivent une semaine sur deux. Résultat: l'enfant-roi.

Passe-Partout n'a strictement, pas pantoute, aucunement et pas le moindrement rapport avec les "débuts de l'enfant-roi". Et l'émission n'est surtout pas "responsable" de l'enfant-roi. Franchement!

C'est arrivé comme ça que cette émission soit diffusée à partir de 1977, à une époque où il y avait au Québec les premiers enfants-rois. That's it. Une coïncidence.

Cornemuse aussi s'adresse à des enfants-rois. La Maison de Ouimzie aussi s'adressait à des enfants-rois. Ce bon vieux Bobino, qui a duré jusqu'en 1985 quand même, s'adressait aussi pendant une bonne partie de son existence à des enfants-rois, en présentant chaque jour leurs beaux dessins…

Alors pour moi, ce débat est absurde. Et j'ai hâte qu'on s'en rende compte.