Une excellente chronique de Paul Cauchon, dans Le Devoir, et si le câble devenait entièrement à la carte, quelle chaîne seriez-vous prêt à payer?
[…] si le CRTC décidait [que les chaînes généralistes] ont droit de recevoir des revenus des abonnés [au câble ou au satellite], il serait vraiment préférable de déterminer clairement combien on paye pour chaque chaîne. Et surtout, qu'on puisse véritablement choisir quelle chaîne on veut recevoir.
Ce serait là la véritable révolution, et sûrement la plus démocratique. Mais je doute que le CRTC ose la faire. Car plusieurs chaînes spécialisées auraient la mauvaise surprise de constater que le téléspectateur ne tient pas à les recevoir. Pire encore: plusieurs abonnés ne voudraient même pas payer pour certaines chaînes traditionnelles actuellement gratuites. Posez-vous la question: pour quelle chaîne êtes vous prêts à véritablement payer?
Ce n’est pas avec moi que certains se mettraient riches! J’adorerais avoir la télé à la carte. Pas pour surconsommer, bien au contraire, mais pour enfin voir disparaître une somme hallucinante de nullité de mon tube cathodique.
Je paierais avec plaisir pour, à première vue, SRC, Télé-Québec, ArTv, TV5, Historia. RDI peut-être? Ou alors si on peut au moins avoir la BBC, tiens. Hors de ma vue l’impossible TVA. Quant à TQS, je ne crois pas que je regretterais manquer ses « meilleurs » moments…
Les bouquets de fleurs, je n’ai rien contre ça. J’adorerais en recevoir le jour de la fête des secrétaires.
Et lorsque je m’abonne au câble, je ne vois pas le problème dans le fait de payer pour des canaux que je ne veux pas nécessairement. Pourquoi?
Parce que je n’aime pas acheter à la carte? Exactement, c’est pourquoi j’aime la diversité et, oui, je l’avoue, me faire « imposer » un ou deux canaux de télévision que je n’aurais pas eu l’envie de voir de prime abord, lorsque je zappe à mort en essayant de ne pas m’ennuyer.
Je crois saisir votre point de vue, monsieur Proulx, mais je me fais l’avocat de moi-même en vous soulignant la chose suivante: et si l’accès commun à certains canaux de télévision généralistes privés ET publics étaient des garants de la démocratie, de la cohésion sociale et aussi un moyen hygiénique et prudent de conserver notre caractère national encore en vie?
Bien entendu, il faut, pour partager mon avis, considérer des affaires aussi peu importantes que la démocratie, le nationalisme et le tissu social comme étant des choses pouvant avoir un sens, dans une société libre et démocratique.
Voyez-vous, mon point de vue sur le libre-choix absolu en matière télévisuelle n’est pas très réceptif à l’idée de perdre (encore une fois) un repère utile pour nos conversations de taxi, de fond de taverne enfumée ou de restaurant populaire occupé à nous servir de bons plats pour manger…
Monsieur Proulx, ne laissez gratuitement que Radio-Canada et Télé-Québec au public en général et offrir en option les postes de télévision généralistes comme TQS et TVA m’apparaît être risqué d’un point de vue collectif… et plutôt opportuniste d’un point de vue économique (si on considère de près les revenus supplémentaires que pourraient générer nos jolis empires médiatiques).
Non merci, monsieur Proulx. Je ne veux pas d’une télé qui ne donnerait à la majorité la plus pauvre que l’opinion biaisée d’une chaîne de transmission étatique ou bordélique…
N’y a-t-il pas une chance que des canaux comme Télé-Québec ou Radio-Canada puissent disparaître si un nombre insuffisant de gens payent pour obtenir leurs services.
Ou encore pire, ils prennent un virage encore plus commercial afin de rentabiliser la boîte et d’attirer une plus large clientèle.
La plupart des canaux numériques n’ont pas les moyens de leurs ambitions avec des budjets inexistants. N’étendrions-nous pas la problématique aux canaux généralistes.
Monsieur Bouchard a raison.
Au lieu de diversifier les sources d’information,
la rentabilité obligatoire des chaînes généralistes,
(une sorte de BS déguisé)aiguiserait encore plus l’esprit
critique du téléspectateur.
Et en amènerait sans doute plusieurs à décrocher
complètement de la TV.
Pour aller vers Internet,de plus en plus sophistiqué,
capable de s’adapter plus rapidement,et même en
profondeur,aux demandes de plus en plus exigeantes
des citoyens.
Je ne suis pas aussi pessimiste que Steve Proulx
quand à l’avenir de la tv.
Une chose est sûre cependant.
Quand des dizaines de milliers de téléspectateurs
en auront assez des niaiseries de la téléréalité,
ils n’iront certainement pas se réfugier dans les
cartoons et autres sottises infantilisantes qui
encombrent la grille horaire de Télé-Québec.
Et l’optimisme en béton armé de madame Fortin
ne fait que confirmer son incompétence et son manque
total de respect pour l’intelligence des Québécois.
L’année prochaine,il y aura des élections,au Québec.
Cette élection,à cause des ses enjeux,s’annonce
d’ores et déjà comme l’événement médiatique le plus
important depuis le référendum de 1980.
Or il est connu que les événements politiques de
grande importance au Québec ont un impact direct sur
l’évolution de notre télévision.
Télé-Québec n’est plus l’ombre de lui-même depuis le
référendum de 95 tandis que RC et TVA ont sombré
corps(les leurs) et biens(les nôtres)dans le
divertissement quétaine.
La prochaine élection,au Québec,déclenchera un
terrible retour du pendule.
Un retour de la réalité au dépens de la télé-réalité.
Vous aurez remarqué qu’il n’y a pas de préfixe « télé »
devant le mot réalité.
Il n’y en a pas non plus devant le mot « Internet ».
Je répète pour M. Bouchard et Bourbonnais ma position sur Télé-Québec et Radio-Canada: ce sont des services publics.
Je pense que lorsqu’on parle de ces redevances d’abonnements, seuls TVA et TQS (chaînes privées) devraient y avoir droit. Radio-Canada et Télé-Québec devraient rester gratuits, en tout temps, pour tous.
De toute façon; il y a une énorme différence entre Radio-Canada et TVA.
Le boss de TVA, il peut se lever un beau matin et dire: « TVA, c’est pas rentable, on met la clé dans la porte ».
Le boss de Radio-Canada n’a pas ce luxe.
Si TVA veut aller chercher plus de sous dans les poches de ses clients, elle a le droit. Ses clients devraient avoir le choix d’aller voir ailleurs par contre.
L’argent privé au privé. L’argent public au public.
Donc, quand on parle de télé à la carte, je crois que seuls Radio-Canada et Télé-Québec devraient être offertes gratuitement. Les autres, donnons-leur le nananne qu’elles veulent: ce ne sont pas des services publics.
Parce qu’elles auront désormais des clients à aller chercher, leur programmation n’en serait que meilleure…
D’accord avec Steve Proulx pour la gratuité des
chaines de tv publique.
Pour l’amélioration de la programmation,là c’est une
autre histoire.
Si la télévision,publique et privée,refuse de s’engager
dans cette voix difficile de la réforme de sa program-
mation,de son rôle,elle risque de se marginaliser,et surtout de perdre toute crédibilité qund vient le
temps de traiter de sujets plus sérieux.
J’écoute la radio,je pitonne sur Internet,je lis les
journaux,et je constate que la télévision est fort en
retard sur les médias traditionnels,dans son approche
de l’information.Trop de frivolités,de commerciaux,f…!
Je commence à songer à me débarrasser de ma TV,et je
peux vous dire que je ne suis pas le seul à y penser,
dans mon entourage.
Plus de tv dans votre salon,après tout,je vous le demande,
est-ce si difficile?
la qualité des canaux offerts ne justifie pas le prix payé.
Si des frais supplémentaires doivent être implantés pour la télé à la carte, c’est clair que je coupe presque tout.
Ça va me faire plaisir de « flushé » TVA & TQS entre autre…
Si je paie, est-ce qu’on va me laisser écouter Al Jazira en anglais?… Me semble que j’aimerais ça voir ça.
Sinon je veux bien payer pour Télé-Québec, Radio-Canada (mais dans ces deux cas, ce serait payer deux fois!), RDI, TV5, ARTV, CNN, BBC et peut-être Télétoon, Historia et Canal D.
Ceci dit, je dois vous avouer que pour l’instant je me contente des ondes hertziennes (et je pogne juste TéléQuébec) et qu’en en parlant avec ma douce moitié on a convenu que le jour où la tévé devenait payante on s’en priverait.
Si effectivement, la gratuité des télédiffuseurs publics n’est pas mis en cause. Je me rallie à votre opinion.
M’est avis que ça risque de provoquer un marché noir de la télévision, mais cela est sujet pour un autre texte.
Ce qu’on ne sait pas c’est ce que deviendra le contenu des chaînes généralistes.
Comme je n’écoute pas la radio, que je regarde beaucoup la télévision et que je réussis à trouver des émissions intéressantes dans le lot d’inepties, je paierais le même prix (environ 40$/mois) que je paie actuellement pour le câble afin d’obtenir les chaînes à la carte.
Les chaînes publiques devant demeurer un service public gratuit, j’exclus du calcul Radio-Canada, CBC et Téléquébec (si elle survit). J’énumère donc celles que je conserverais : TVA, TQS, RDI, LCN, Newsworld, Canal Évasion, Canal D, TV5, ArtTv, les réseaux américains CBS, NBC, ABC CNN et PBS. RDS pour le baseball. J’ajouterais HBO pour son côté branché et l’humoriste Bill Maher. Une quinzaine de chaînes me suffirait, pas besoin de 200.