Un article hallucinant…
BRUINS 3 CANADIEN 4
Un cadeau pour GaineyNé à Peterborough il y a 54 ans aujourd'hui, Bob Gainey n'a certainement pas le coeur à la fête, ce matin, où qu'il soit en compagnie de ses trois enfants, avec qui il a quitté Montréal, en matinée hier, vers une destination inconnue pour vivre son deuil.
Mais peu importe l'endroit où il s'est rendu avec ses deux filles et son garçon, il a pu trouver réconfort dans la victoire de 4-3 du Canadien aux dépens des Bruins.
Je rêve ou quoi? Je ne connais pas Gainey personnellement, mais actuellement je suis convaincu qu'il se contrecrisse éperduement de la victoire du Canadien contre les Bruins.
Est-ce qu'on exagère pas comme un tout petit peu dans la couverture de cette histoire?
Je n'en crois pas mes yeux…
Source: Cyberpresse
Et si Le Canadien perd demain soir,contre Caroline,
ils écriront quoi dans Cyberpresse?
Que les joueurs de hockey n’ont aucun respect
pour le deuil de leur coach?
Seigneur….
Bien d’accord Steve,
Loin de moi de vouloir minimiser la perte de Bob Gainey. Mais je crois qu’on en fait un deuil national alors que justement Gainey est quelqu’un de très privé qui n’est surement pas enchanté de cette ÉNORME couverture.Ok on a eu une minute de silence, maintenant est-ce qu’on peut les laisser vivre leur deuil tranquille et se la fermer…
L’année dernière, le fils de Tony Dungy, entraîneur des Colts d’Indiannapolis dans la Ligue Nationale de Football se suicide en fin de saison. Après un respect relatif des médias face à la situation, la machine s’emballa : Pourquoi s’est-il enlevé la vie? Est-ce dû au travail trop exigeant de son papa? Quel sera l’impact sur les performances des Colts? Qu’en pensent Peyton Manning, Marvin Harrison et les autres vedettes des Colts? Qu’en pensent tous les autres intervenants de la NFL?
Dans le fond, je pense qu’il demeure un certain respect au Québec pour ce genre d’événement. Les gens en parlent parce que Bob Gainey est une figure importante ici, mais je crois que les médias n’ont pas réellement dépassé la limite (même s’ils y sont passés près…)
Finalement, même si les performances d’une équipe sportive semblent plutôt futiles comparativement à la mort d’une personne, il faut comprendre qu’à la place de Gainey, je préfèrerais voir mon équipe gagner, car il n’y a ainsi pas d’urgence à retourner au travail. De toutes façons Steve, si tu trouves que la couverture médiatique de cet événement est exagérée, il ne faut pas en rajouter… Et ce n’est pas la première fois que ça t’arrive. Sans rancune!
M. April, le commentaire « si tu trouves la couverture médiatique exagérée, n’en parle pas toi-même », je le reçois trois fois par semaine. Désolé.
Je m’intéresse aux médias, au fonctionnement des médias, aux bons coups et aux moins bons coups.
Le sujet de l’enflure médiatique est un sujet Médias incontournable. Ne pas en parler, c’est ne pas s’intéresser aux Médias. Nous vivons dans un monde bourré de canaux d’information, qui radotent pour la plupart les mêmes histoires, traitées de la même façon, jusqu’a plus soif. Résultat: les médias finissent par grossir démesurément des événements qui n’ont pas lieu de recevoir autant d’importance.
C’est ça le sujet.
Et l’histoire de la fille de Gainey illustre très bien cette tendance.
C’est tout.
Mais bon, je suis peut-être biaisé. Il faut dire que, personnellement, le hockey m’intéresse a peu près autant que la lecture des ingrédients d’une boite de sel Sifto (qui en passant contient du Thiosulfate de sodium)…
Non mais, vous les connaissez. ( En passant je la ris celle-là )
Je pense que vous avez raison M. Proulx. Pour ma part, je ressens un malaise face à ça.
Parler du décès de sa fille et de la victoire du Canadien séparément aurait été à mon sens plus approprié. Faut avoir perdu un être cher pour comprendre que sous le choc plus rien d’autre n’existe.
@ M.Steve: Donc tu sais comment un père va et doit réagir
lors du décès de son fils/fille? Il ne peux plus se réjouir
de rien? Pourquoi?
@M. Legault:
« Donc tu sais comment un père va et doit réagir lors du décès de son fils/fille ».
R: Non. Mais j’ai comme un petit doute tout de même…
« Il ne peux plus se réjouir de rien »
R: Je me mets dans sa peau. 24h plus tard, peut-être qu’il est encore un peu en deuil et que l’ambiance n’est pas tellement aux réjouissances. Mais effectivement, je peux me tromper.
« Pourquoi? »
R: Parce que sa fille est décédée. Et qu’on le place de n’importe quelle façon, qu’on soit le plus grand fan de hockey au monde, je n’arrive pas à concevoir logiquement dans ma petite tête qu’une victoire Canadien-Bruins puisse « ajouter du réconfort » à un père qui vient de perdre sa fille dans des circonstances tragiques.
« En tout cas mon Bob, au moins le club a gagné 4 à 3. C’est toujours ça de pris, hein? »
Ça, ça ne rentre pas dans ma disquette. Désolé.
Mais vous avez raison, je n’en sais rien. Le journaliste qui a écrit cet article non plus n’en sait rien.
Le seul qui le sait, c’est Bob Gainey. Et ce serait intéressant qu’on lui laisse vivre ses sentiments.
Le seul problème dans ces situation là, au fond, c’est que la minute ne dure qu’une minute. Après, tout le monde se remet à jacasser pour faire sa une sans se soucier vraiment du principal intéressé.
Vous n’en croyez pas vos yeux, monsieur Proulx?
Ben enlevez vos lunettes, joignez les mains ensemble… et rappelez-vous pourquoi, au Québec, on dit que le hockey est une religion.
Alors, vous verrez la lumière, vous comprendrez à quel point une victoire de 4 à 3 (contre les maudits Bruins de Boston, en plus!!) est une véritable bénédiction, qui favorise la joie, réconforte le coeur d’un père et rend la perte d’un enfant (fauché dans le même groupe d’âge que les joueurs qu’ils dirigent) est rendu plus simple et plus acceptable pour le directeur général du Canadien de Montréal…
Et après, on se demande pourquoi notre plus grand héros national est un homme qui a provoqué une émeute dans le Forum après avoir été suspendu par un « maudit anglais »…
Bref, moi, ce n’est pas la couverture médiatique qui me fatigue (l’homme est une figure publique, il doit s’attendre à avoir de l’attention de la part de purs étrangers), non, ce qui m’écoeure c’est le sous-entendu absurde: une victoire sportive soulage la perte d’un être cher.
Non, justement, que « son » équipe gagne ou perde, j’ose affirmer à la place de Bob Gainey en disant tout haut ce qu’il doit penser tout bas: le sport, tout comme la vie, est souvent un combat marqué par le sceau de l’absurdité.
Pourtant, je suis né un 13 décembre, tout le lui et Sergueï Federov, car moi aussi je suis obsédé par le hockey… et STEVE Yzerman est mon joueur préféré, tsé. Mais jamais je n’irais jusqu’à croire que le sport a autant d’importance pour cet homme qui a été l’un des plus grands capitaines de cette sacrée équipe de hockey!
Enfin, si j’étais Bob Gainey et que j’occupais ses fonctions et qu’un (censuré) de moron venait essayer de me remonter le moral en me montrant la une du journal de Montréal avec les deux bras en l’air de Guillaume Latendresse dessus, en attendant que je sois heureux de vivre alors que ma fille Laura ne dépassera jamais le cap des 30 ans… ça me mettrait en furie, sapristi, ça, c’est sûr.
Deux questions séparées : a) la couverture médiatique autour de la disparition de « Laura » est-elle exagérée?
Oui. C’est normal que les médias en aient parlé, puisque M.Gainey est non seulement connu mais apprécié des amateurs de hockey québécois en général. Cependant, une fois l’annonce faite, les recherches abandonnées et un communiqué de la famille, tout ce qui va suivre dans les prochaines semaines n’a pour but que d’attirer le lectorat amateur de sport, de donner du potin aux amants de la puck… et aux amateurs de tragédies tout court. C’est peut-être pour ça qu’il est parti pour une destination inconnue le monsieur…
b) est-il exagéré de dire que M.Gainey « a pu trouver du réconfort » dans la victoire contre les Bruins?
Ben peut-être que ça lui a fait un petit peu,juste un petit peu, de bien de savoir que sa gang s’était défoncée pour lui « offir » une victoire?
Je comprendrais qu’on s’indigne si on avait écrit : « Adieu Laura, Bonjour Victoire! » ou « Gainey n’a plus de raison de pleurer, son équipe a gagné »… On a juste dit qu' »il a PU trouver réconfort ». Ça ne veut pas dire qu’il A été réconforté. Et sans rien enlever aux journalistes du sport, il reste que c’est un peu le royaume des phrases cliché et de l’expression mal tournée. Ça fait qu’on ne s’arrachera pas les oreilles pour ça.
J’aime beaucoup mieux parler du sujet a). Steve, je te propose un concours de la nouvelle « dérivée » : on choisit un sujet d’actualité et celui/celle qui trouve la meilleure « nouvelle collatérale », la façon la plus originale d’étirer la sauce, gagne!