Augusto Pinochet. Cette photo a été prise à une époque où il n'était pas mort. |
Je reviens d'une soirée avec des copains journalistes. On placotait, et tout d'un coup, la discussion a glissé vers la mort de Pinochet. Or, deux de mes estimés collègues ont échafaudé une théorie voulant que, s'il n'y avait pas eu de 11 septembre (1973), il n'y aurait peut-être pas eu de 11 septembre (2001).
De quoi?
Je résume. Le 11 septembre 1973, au Chili, le Général Pinochet soutenu par la CIA, dirigeait un coup d'État pour renverser le gouvernement socialiste de Salvador Allende.
Pour mes collègues, cet événement est d'une importance capitale.
Car les politiques socialistes du gouvernement Allende, si elles avaient perduré, auraient pu inspirer les autres pays d'Amérique du Sud, qui se seraient eux aussi tournés vers la gauche, initiant eux aussi de vastes nationalisations de leurs ressources naturelles, jetant ainsi les riches entreprises privées américaines à la porte…
Les États-Unis, sans l'argent de l'Amérique du Sud, auraient eu de la difficulté à rester cette superpuissance économique mondiale que nous connaissons aujourd'hui. Ce symbole de l'impérialisme économique qu'a principalement voulu viser des kamikazes islamistes un certain 11 septembre 2001…
Je vous l'accorde, avec des "si" on pourrait mettre Paris en bouteille.
Mais qu'en pensez-vous? C'est débile comme théorie, ou ça se tient un peu?
Les États-Unis, sont si puissant, d’après moi, surtout parce qu’ils sont la démocratie la plus populeuse du monde.
230 millions de personnes dont une grande partie qui vit au-dessus du seuil de la pauvreté, ça fait du monde en cibole qui paient de l’impot.
Et lorsqu’une compagnie a un marché potentiel de 230 millions de consommateurs, ça peut donner beaucoup d’énormes compagnies qui, éventuellement (ou la plupart du temps) paient de grosses sommes d’impots.
Ajoutez à ça un patriotisme palpable d’un océan à l’autre (qui fait que l’armée a moins de difficulté à recruter) ça donne un pays qui a de l’argent en viarge, pis une armée hyperpuissante.
Bon, j’avoue, j’ai pas de chiffre pour me backer, mais c’est ce que mon gros bon sens me dit.
La plus grande démocratie du monde, par contre, c’est l’Inde. Pas les États-Unis…
Ça doit être mon attrait pour la vie de Napoléon qui provoque ça, mais à chaque fois qu’on me parle de patriotisme états-uniens, depuis le désastre politique et logistique ayans SUIVI le passage de l’ouragan Katrina au sud des USA, j’ai tendance à croire que le fameux « united we stand, divided we fall » est utile durant les discours adressés à la Nation pour s’adresser aux terroristes internationaux; mais quand il s’agit d’envoyer des troupes, des vivres, du renfort et du réconfort à sa population en détresse, je trouve que le Big Old Party a de bien d’autres de réflexes patriotiques.
Disons que Georges W. Bush et son administration ont eu tendance à être pas mal plus rapide à faire voter des budgets de dépenses militaires que humanitaires.
Et je crois que tout le problème est là. SI les États-Unis, depuis la fin des années ’60 et le début des années ’70 ne s’étaient pas comporté comme les rois et maîtres de la Destinée de plusieurs de leurs États-satellites durant la Guerre Froide, le 11 septembre 1973 ET le 11 septembre 2001 ne se seraient jamais produits.
Enfin, c’est ce que je crois. Et c’est en visionnant un film de Steven Spielberg, « Amistad », que l’on se rend compte à quel point les États-Unis portent en eux, au sein de leur merveilleuse Constitution tout l’espoir dont il devrait être les ambassadeurs à travers le monde.
Car, pour en revenir à Napoléon (qui a vendu la Nouvelle-Orléans aux USA, c’est ça le gag ;-), l’Empeureur des Français disait toujours à ses nombreux détracteurs, souffrant de son désir d’expansion: « La France n’est pas un pays, c’est avant tout une idée! »
Et on pourrait dire la même chose des États-Unis d’Amérique: elle est une idée folle, une utopiem qui a mal grandie. Et c’est bien dommage qu’elle trahisse l’esprit de Montesquieu (la séparation des pouvoirs) et le génie de Washington (la fédération des nations).
Et en parlant de l’Inde, sa puissance sprituelle a su résoudre l’énigme obsessionnelle d’Alexandre le Grand.
C’est vrai! Merci.
(mais je persiste et signe pour le reste… jusqu’à ce que quelqu’un me repette ma bulle sur d’autre chose que j’ai écris)
Santé Canada vous rapelle que pour vos festivités à venir, les cocktails Chomsky et herbes fines, c’est comme le bar open au party de bureau: la modération a bien meilleur goût.
Joyeuses fêtes!
Sorry,Steve,
mais moi je ne commente jamais
les commentaires des « collègues »
qui ne signent pas leurs « si ».
Je suis un vrai de vrai « Voir ».
Ça ne se tient pas du tout. Ce n’est qu’un petit jeu intellectuel qui consiste à relier deux événements disparates qui n’ont en commun que d’être survenus un 11 septembre.
Si le coup d’État de Pinochet ne se serait par réalisé, il en serait survenu un autre. Le Chili serait devenu comme Cuba, une dictature communiste et un satellite de l’URSS.
Durant ses trois ans de pouvoir, Allende avait déjà réussi le tour de force de pousser son pays en pénurie alimentaire et à s’acoquiner avec Castro et les soviétiques qui prenaient une bien plus grande place dans les affaires de l’État que les USA. Tout ce beau monde se préparait à faire comme Hitler dans les années 1930 : prendre le pouvoir en gagnant des élections et dissoudre ensuite les libertés et les institutions démocratiques.
Comme à Cuba, la population aurait eu l’interdiction de sortir du pays, des camps de concentration auraient été créés et l’économie se serait totalement effondrée.
Comme le Chili a à peu près la même population que Cuba, on peut estimer qu’il y aurait eu comme à Cuba 17,000 personnes fusillées, 100,000 personnes dans les camps de concentration et des pénuries de toutes sortes.
Pensez-vous que les USA auraient souffert de cette situation ? Pas plus qu’avec Cuba où ce sont les USA qui ont décrété un embargo : ne rien vendre ni acheter à Cuba. C’est leur droit leur plus strict de choisir leurs clients et leurs fournisseurs.
Monsieur Bourbonnais, à quel « Steve », au juste, vous adressez-vous… et quel est la signification de ce « vrai » Voir??
Je prend la peine de vous le demandez par que j’ai cru voir ICI un SI qui me concernant dans votre billet…
(Avant d’aller plus loin, j’aimerais vous rappeler que Richard Martineau écrit désormais au Journal de Montréal et sur canoe.ca, alors ne faites pas l’erreur, je vous prie, de me réduire à un alter ego.)
Je suis donc membre à part entière de ce site depuis assez longtemps pour savoir ce que je suis… lol
Je ne suis pas non plus un vulgaire stalker, j’écris des commentaires ailleurs qu’ICI également.
J’adore les médias, j’adore écrire et accumulez des jetons. J’adore même le travail de secrétaire que je fais aussi. Et je m’adore itou, en passant, mais ça… on me l’a déjà fait gentiment remarqué, plusieurs fois, et pas seulement ICI. lol
Respectueusement,
je peux vous dire que j’aime vous lire également et que la manière dont vous construisez vos commentaires me sidère à chaque fois.
Votre style est inimitable… et je suis désolé de vous l’avouer: je le trouve admirable. Je suis désolé de le dire car mon ami Mozart disait toujours avant de mourir comme un chien dans une fosse commune: « Les gens qui vous adresse des compliments essaie de vous nourrir avec une cuillère vide. »
En espérant ne pas vous avoir offensé en vous répondant de cette manière, et au plaisir de vous lire à nouveau sur ce site! 😉
Bref, j’espère vous avoir mal compris, merci! 😉
Vous m’avez très bien mal compris,
mon cher Steve Boudrias!!!
Ce que je retiens de ces deux événements, c’est qu’ils sont reliés par l’impérialisme américain, l’un dans lequel les Américains sont les agresseurs indirects, l’autre étant la réaction terroriste de victimes.
Je ne suis pas journaliste, vous êtes écrivain public.
C’est tout ce que je comprend.
Mais pas le sens de votre réplique initiale ni a qui vous l’adressiez exactement.
Désolé. 🙂
Il y en a qui pousse le délire au maximum. Le Chili serait devenue une affreuse dictature « communiste » si Allende avait gardé le pouvoir.
Avec Pinochet ils ont eu droit à une dictature fasciste, des milliers pour ne pas dire des dizaines de milliers de morts le chiffre est difficile à établir, des politiques néolibérales qui ont grandement appauvri la population et détruit les acquis sociaux.
A Cuba au moins il y a des réalisations impressionnantes dans le domaine de la santé et de l’éducation. Cuba envoie des médecins partout dans le Tiers-Monde pour aider la population en détresse. Tout n’est pas parfait bien sûr et le régime castriste est bureaucratique et autoritaire. Mais les partisans fanatiques des dictatures de droite n’ont aucune leçon de morale à donner.
En passant les problèmes de pénurie alimentaire au Chili ont été causé par les actes de sabotage des forces réactionnaires alliés à l’impérialisme américain.