Une étude de CROP montre que les Québécois sont attachés à leurs services sociaux, mais refusent catégoriquement de payer davantage pour les conserver.
Une bonne nouvelle pour les Solidaires, et tout un "finger" aux Lucides.
Que les Québécois veulent le beurre et l'argent du beurre par ailleurs, est-ce une bonne nouvelle pour le Québec? Je l'ignore. Personnellement, je n'arrive pas à choisir clairement mon camp entre les Lucides et les Solidaires.
Pour l'instant, je suis Lucidaire.
Seulement, je vous avoue que la réplique de l'ex-président du Mouvement Desjardins (et Solidaire) Claude Béland m'apparaît pleine de lucidité
« Lorsqu'on est du côté des riches, fait-il remarquer, on trouve qu'il y a des problèmes, mais quand on est du côté des perdants on trouve qu'il y a beaucoup d'argent pour les guerres, pour les hauts dirigeants d'entreprises qui gagnent de 800 à 900 fois plus que la moyenne des salaires, pour les subventions à gauche et à droite en campagne électorale », affirme M. Béland, qui ajoute que « les gens disent, et le sondage le reflète, que des sous il y en a, ils sont peut-être mal partagés. »
Source: Radio-Canada
Je me trompe peut-être, mais on semble avoir tenu des sondages sur divers sujets que l’on a ensuite reliés malhabilement ou malhonnêtement au manifeste des lucides. Dans le genre broche à foin…
À titre d’exemple, le président de CROP parle du refus des Québécois à payer plus cher l’électricité. Mais dites donc, est-ce que le monsieur a indiquer lors de son sondage que les lucides parle de protection des personnes moins aisées?
Manifeste des Lucides:
« La politique tarifaire actuelle d’Hydro-Québec n’est qu’une des manières dont on peut faire profiter les Québécois de cette ressource; ce n’est ni la plus productive ni la plus efficace. Contrairement à une perception répandue, elle profite davantage aux personnes à revenus élevés (qui auraient les moyens de payer plus) qu’aux personnes moins aisées (qu’on peut protéger contre les augmentations de tarifs) ».
Le président de CROP parle de l’attachement des Québécois à la redistribution de la richesse…
Mais dites donc, est-ce que le Monsieur à demander aux Québécois lors de son sondage ce qu’ils pensaient du régime de Revenu minimum garanti proposé par les lucides?
Manifeste des Lucides:
« Le Québec pourrait aussi envisager la création d’un régime de Revenu minimum garanti. Ce régime prendrait la forme d’un transfert direct à chaque citoyen et se substituerait à plusieurs des programmes de redistribution existants »
Le président de CROP parle du refus des Québécois face à l’augmentation des frais de scolarité…
Mais dites donc, est-ce que le Monsieur à préciser lors du sondage que les Lucides proposait un régime de remboursement des prêts étudiants proportionnel au revenu?
Manifeste des Lucides:
« Le dégel des droits de scolarité devrait s’accompagner de la mise en place d’un régime de remboursement des prêts étudiants proportionnel au revenu. Une fois sur le marché du travail, les jeunes ne seraient tenus de rembourser leurs dettes d’études qu’en fonction de leurs ressources financières. »
A
D’accord moi aussi avec M. Béland. Couper dans le gras plutôt que d’augmenter des tarifs qui déjà sont difficiles à rencontrer pour les moins biens nantis.
J’ai écrit ceci à la chronique Pop Culture du 14 décembre concernant la guignolée du Dr Julien.
Là, où le bas » de Noël » blesse ou l’art de se faire passer un sapin. C’est vraiment pas un cadeau.
Dr. Julien, en voilà un tout à fait admirable à qui je souhaite un vif succès. Il fait honneur à la médecine. Je pense que l’on ne peut pas en dire autant de ses confrères de travail devant leur demande qui verse dans une exécrable exagération.
Ne se sentent-ils pas gênés les spécialistes devant certains pauvres malades ?
Ça serait bien de les entendre dire :
Excusez nous de notre manque de compassion envers vous, nous savons que si nous n’étions pas si gourmand, vous les plus pauvres seriez peut-être en meilleure santé, car la pilule de la grosse augmentation est très bonne pour nous et devrait l’être tout autant pour vous. Non jamais ils ne diront cela c’est sûr. Comment s’attendre à une quelconque compassion de leur part car lorsqu’ il est temps d’en faire vraiment la preuve ils en sont incapable.
A la place du gouvernement je leur dirait : 83000$ d’augmentation ( 3 à 4 fois le salaire de certains » démunis » au moins ) ce n’est pas suffisant et bien je vais donner cet argent là aux entreprises qui ont de la difficulté à payer le salaire minimum à leurs employés car il le trouve déjà trop élevé, non mais. Imaginez ainsi le bien engendré, pas seulement pour une journée.
En ce temps propice à l’illumination de toutes sortes il est à souhaiter que certaines lumières s’allument dans leurs têtes. Avec tous leurs beaux diplômes je ne peux pas croire qu’ils ne comprennent pas ça.
J’aspire à vivre dans un Pays mais un » Pays équitable « .
Je vote pour monsieur Lavoie.
… mais reste que M. Béland a fichtrement raison aussi : comment convaincre les moins biens nantis qu’il y a des points positifs également pour eux dans le manifeste des lucides, lorsqu’il y a un si grand écart entre les riches et les pauvres ?
C’est un peu comme les efforts demandés au « petit peuple » pour le protocole de Kyoto : à quoi bon leur demander de faire du covoiturage et de prendre le transport en commun lorsqu’on sait que les 10 plus grands pollueurs canadiens polluent autant l’air que tout le parc automobile du pays ?
Je crois qu’il va falloir que la population fasse des compromis pour préserver ses politiques sociales. Mais si ceux qui détiennent la richesse ne font pas leur part, ce sera comme un coup d’épée dans l’eau, d’après moi…
… lorsque le Québec se demande toujours s’il doit avoir le « courage » d’être lucide et les « moyens » d’être encore aussi solidaire, c’est ce qui le rend aussi suicidaire?
Je connais deux jeunes gens de mon entourage
qui se préparent à quitter le Québec.
Ma peine est grande parce que je les aime comme
s’ils étaient mes propres enfants.
Ce n’est pas l’argent,ni le partage de la richesse
qui les fait fuir.
C’est la petitesse de pensée,l’égoisme gargantuesque,
l’arrogance érigée en système de nos élites,politiques,
économiques et intellectuelles,toutes tendances confondues,
qui leur donne envie de vômir.
Et dans le cas d’un d’entre eux,d’origine juive,
l’antisémitisme virulent,à la limite de l’agression
physique dont il a été victime,durant l’offensive
israélienne au Liban,a pesé fort dans sa décision.
Quand un leader syndical nous annonce « une guerre
nucléaire » si le gouvernement n’obtempère pas
à ses demandes loufoques,on est en droit de se
demander si le mouvement syndical n’est pas entre
les mains d’un gang de maudits fous.
Ces deux personnes sont des universitaires.
Entre vingt et vingt-cinq ans d’études.
Ils sont endettés,bien sûr,mais ne dédaignent pas
l’argent et le travail obigatoire qui vient avec.
Ils veulent rembourser cet argent,ils en font un
point d’honneur,et n’aiment pas beaucoup les grandes
gueules qui hurlent pour une gratuité tout azimut des
frais de scolarité.
Ils savent d’ailleurs que cette gratuité a fait son temps,
en Europe même où elle prit naissance.
« On ne travaille pas assez fort »,a dit Lucien Bouchard.
On en pense pas assez fort,aurais-je envie d’ajouter.
Et penser,en politique,c’est aussi aller voter.
Or on ne vote pas au Québec.
Travailler fort,ce n’est pas seulement faire un gros
salaire,c’est aussi le mériter.
Les caissières dans les épiceries de grande surface,dans
les banques,ce sont souvent des étudiantes en Sciences
Economiques.
J’en connais qui ont plus d’esprit,de jarnigoine que
beaucoup de nos intellos qui carburent à la défaite,
en Afghanistan,en Irak,au Québec…
C’est peut-être d’elles qui se savent exploitées,que
viendra la prochaine révolution,ici.
Quand une crapule ex-premier sinistre du Québec comme Lulu vient nous dire qu’on travaille pas assez et qu’on dépend de l’État je lui réponds va te regarder dans le miroir mon vieux. Surtout lui qui reçoit des honoraires plus que généreux pour défendre les intérêts patronaux.
Les capitalistes sont forts pour nous dire de nous serrer la ceinture, surtout qu’eux reçoivent des salaires faramineux grâce à notre travail! GM qui a reçu des subventions à tour de bras du gouvernement et a quand même fermé ses portes à Ste-Thérèse en 2002. Ils ne refusent jamais de recevoir des subsides de l’État pour des emplois qu’ils sont capables de créer sans aide financière. Ce qui est bon pour eux ne l’est pas pour les autres!
Alors messieurs et mesdames les Lucides examinez-vous le nombril avant de nous servir vos leçons bidon.
Je veux un sondage sur les intentions de vote des québécois si jamais Éric Salvail et Soeur Angèle prenne la tête de l’Action Démocratique du Québec.
C’est important, car c’est bon pour la solidarité: des étudiants qui travaillent dans les sondages, sur appel, ont besoin d’une bonne charge de travail en ce moment.
C’est aussi vital pour la bonne gouvernance de notre lucidité: il y a tout un tas de gens qui ont le goût de répondre à des questions stupides afin de se trouver moins cons, avant de se coucher le soir, tsé….
Vous ne me croyez pas? Ça paraît que vous n’avez jamais participé à un sondage de 25 minutes sur la soupe!
Les lucides? Les solidaires? On s’en cali…Notre taux de taxation est déjà très élevé et on nous menace de réduire nos services sociaux sous prétexte que les vieux vieillissent et tombent malade et que l’état ne peut pas couvrir ces dépenses? Je ne blâme pas plus les Libéraux que les péquistes, ces deux partis politiques n’ont pas su gérer cette croissances( Les p’tits vieux) et veulent nous faire payer le prix de leur incompétence. Lucien Bouchard peut nous traiter de paresseux et nous comparer aux Ontariens s’il le désire, mais moi, je ne suis pas né pour permettre à l’état de remplir ses coffres pour que nos politiciens se graissent la patte. Je veut une qualité de vie, je veut voir mes enfants grandir dans un monde ou faire du cash n’est pas le seul intérêt de vivre.
Nous sommes rendus là ou le capitalisme à pris le contrôle de nos vies et nous avons perdus le titre de citoyen, nous sommes rendus des consommateurs, autant aux yeux des grandes chaines qu’aux yeux des gouvernements. Dans le monde de la santé, nous ne sommes plus des patients ou encore des gens malades, nous sommes des clients, des consommateurs de services de santé, comme si nous avions décidés d’être malade.
Faites votre choix, pour les services de santé faites le carré, pour d’autres options insérer votre numéro de carte de crédit ainsi que la date d’expiration…This is a recording!
Si la social-démocratie, qui fit primer le bien commun sur les intérêts particuliers tout en favorisant le développement du Québec, semble toujours aussi chère aux Québécois malgré l’acharnement des marchés financiers à nous faire croire le contraire, c’est qu’une majorité y a trouvé son compte.
Il demeure essentiel que dans un nouveau contexte de mondialisation, les citoyens se mobilisent pour revoir les orientations qui font consensus et nous uniraient à nouveau après des années de division et de surplace.
Les Québécois pour retrouver leur confiance et leur dynamise originels doivent reconstruire la cohésion sociale autour d’une évaluation des projets de développement selon leur impact social, culturel et environnemental, et non seulement économique. Voilà un défi qui demande autant de lucidité que de solidarité.