C'est Bob Gratton – Ma vie/My life qui démarre lundi prochain, 21h, à TQS.
J'ai vu le premier épisode.
Effectivement, l'ensemble de l'oeuvre ne passera probablement pas à l'histoire. N'empêche, j'ai relevé une réplique mémorable…
Bob Gratton se fait achaler par son écolo-hippie-altermondialiste de voisin. Après que ce dernier lui ait une fois de plus rabâché son discours environnemental, Bob (pas Robert) pète les plombs et répond:
Écoute-moi ben le zouf: l'environnement, ça veut dire "ce qu'il y a dans les environs". Pis ce qu'il y a dans tes environs à toé, c'est moé. Faque si tu veux faire attention à ton environnement, crisse-moi donc la paix avec tes partys de fumeux de ouananiche pis ta crisse de couche d'ozone!
J’ai l’impression que ça va être drôle.
En tous cas, cette réplique montre bien la source des problèmes environementaux que l’on vit aujourd’hui.
La personne qui est assez consciente et concernée par le problème fait face à une personne qui croit que l’humanité se limite à sa petite personne et va s’arrêter (ou perdre de sa valeur) après lui.
Le jeune, qui n’a ni les arguments ni les contacts ni les moyens de changer le monde, fait face au vieux con suffisant qui se croit à l’abri de tout alors qu’il est possédé par sa tondeuse, son gazon, son petit commerce et sa maison de banlieue.
L’environnement, on en parle depuis les années Trudeau. Depuis au moins 1968, on en parle dans les hautes sphères intellectuelles qui observent l’évolution du monde.
Toutefois, en lisant un vieux bouquin jauni sur la Trudeaumanie, on y « apprend » que l’organisme ayant précédé Statistiques Canada prévoyait que la population canadienne serait pratiquement deux fois supérieure à celle d’aujourd’hui. Parce qu’on avait tenu compte uniquement d’un facteur de développement: la croissance démographique issue du « boom » épisodique des naissances.
Ainsi, les observations à la mode sur l’environnement aujourd’hui risquent de créer le même genre de prédictions « fiables » sur l’avenir.
Bref, le défi, aujourd’hui, maintenant que l’environnement devient un sujet de conversation politiquement rentable, c’est de savoir jusqu’où ceux qui ont intérêt à ce que rien ne bouge continueront à négliger les habitudes qui doivent doivent changer s’ils ne veulent pas crever en même temps que nous sous les ordures ou bien subir en même temps que nous un contre-coup écologique qui pourrait bouleverser plus que l’équilibre climatique du monde. Mais aussi remettre en question carrément les règles de croissance économique à l’échelle mondiale.
Enfin, si on se dit toujours « jusqu’ici tout va bien » alors que nous sommes en pleine chute LIBRE, on va s’écraser en bas de l’immeuble dans un état méconnaissable au lieu de reprendre notre envol.
Hélas…Que c’est pathétique… Franchement, notre télévision fait dure et m’écoeure ! Je pourrais couvrir Julien Poulin d’éloges car il est un excellent comédien mais je suis déçue de voir que son talent sert des textes à vomir. Pourquoi polluer les ondes et les oreilles des Québécois de ce genre cochonnerie ? Imaginez un touriste ouvert d’esprit, cultivé, qui arrive à Montréal et tombe sur TQS un lundi soir et fait connaissance avec le digne Bob Gratton… Sommes-nous bien au Québec ? en 2007 ? Le touriste pourrait croire que nous sommes un belle gang d’épais, de fumeux de pot et de racistes. L’humour tant valorisé au Québec vole bien bas quand on permet la diffusion de telles histoires débiles (en plus il y en a 13). Que dire des propos disgracieux de Bob Gratton quand on l’entend déconner des stupidités du genre « Les Chinois, qu’est-ce qui connaissent aux autos en étant arrivés ici dans un « container ». C’est méchant ! Ce n’est même pas drôle et c’est chien pour le peuple asiatique si performant et travaillant… Tabarnac ! (mot prononcé au moins 50 fois par Bob Gratton)
Une autre belle occasion ratée pour la télévision de nous élever l’âme.
Dommage !
Bob Gratton c’est une caricature de ce qui est le plus épais des épais au Québec. Faut prendre ça comme c’est.
Juste pour faire rire.