Je suis allé voir le spectacle Une odeur de muscle de Fred Pellerin ce week-end.
Il y a longtemps que je n'avais pas vu un tel spectacle. C'est du bonbon.
Dans cette salle pleine du Cégep Lionel-Groulx, à Sainte-Thérèse, il y avait comme un rire de fond toujours vibrant.
Comme un sourd gloussement de bonheur ininterrompu.
On sort de la salle le sourire fendu jusqu'aux oreilles.
Seul sur scène, en t-shirt, avec rien d'autre qu'un micro et une guitare, Pellerin nous entraîne dans une longue histoire de deux heures qui n'a absolument aucun bon sens. Celle d'Ésimésac Gélinas l'homme le plus fort du monde de Saint-Élie-de-Caxton.
Une histoire faite de parenthèses interminables, racontée dans une langue gossée avec les moyens du bord. Une histoire qui nous fait rire autant qu'elle nous fait prendre conscience de la richesse d'un patrimoine qui s'en va tranquillement chez le yable…
Je vous le dis: nous sommes en présence ici d'un conteur de la trempe d'Yvon Deschamps. Un phénomène rare.
Je ne peux qu’abonder dans ton sens. De mon côté, j’étais allé à son spectacle les deux pieds sur les freins. Disons que j’appréhendais un peu le spectacle à cause de sa « popularité soudaine ». Mais quel ne fut pas ma surprise de constater que je venais d’assister à l’un des meilleurs spectacles qu’il m’avait été donné de voir depuis des années. Pellerin est drôle, touchant et ses textes, parfois absurdes mais toujours intelligents, nous font apprécier chaque minute passée en sa compagnie. Ce n’était pas une odeur de musc qui flottait dans la salle, c’était une odeur de bonheur intense…
Quel bonheur j’aurais, en effet, d’aller entendre Fred Pélerin mais mes petits moyens ne me le permettent plus, mais je suis d’accord avec ce commentaire pour dire que Fred Pélerin doit compter et conter parmi les grands!
C’est de notre identité culturelle, de notre patrimoine, de notre langue dont il est question. Et d’une intense imagination, d’un réel talent qu’on se doit de saluer