Patrick White, blogueur émérite, chef des nouvelles au Journal de Québec et ancien correspondant de Reuters de 1993 à 2004 répond à une question que Steve Boudrias se posait sur ce blogue.
La question: "Comment une nouvelle aussi insignifiante et anonyme [que l'histoire de Hérouxville] finit-elle par se retrouver sur les fils de presse d'une agence comme
Reuters?"
La réponse:
Les nouvelles insolites sont extrêmement populaires chez les lecteurs en
général, et les médias couvrent donc ces événements comme tous les autres.
Des journaux comme Le Journal de Montréal et de Québec consacrent une page
par jour aux infos insolites.Quant au rôle des agences de presse internationales, que ce soit Reuters,
l'AFP, AP ou Bloomberg, elles savent très bien que ses abonnés adorent les
nouvelles insolites, et que celles-ci sont reprises partout dans le monde.Les sondages des agences de presse auprès de leurs clients le prouvent. Le
correspondant de Reuters au Québec, qui a vu la nouvelle sur Hérouxville
dans les journaux, a fait son travail. Il a donc jugé bon de retransmettre
cette info insolite. La preuve qu'il a eu un bon jugement est que cette
nouvelle fait parler partout au Québec, et même dans les journaux en
Nouvelle-Zélande.C'est une nouvelle d'intérêt public, car elle sort de l'ordinaire et fait
partie d'un débat plus grand sur les accommodements raisonnables au Québec.
Merci beaucoup à monsieur Proulx (pour l’affichage) et à monsieur White (pour sa généreuse information)!
Je crois que c’est la marque d’un blogue qui a depuis longtemps mérité ses lettres de noblesses avec:
a) un bon blogueur;
b) de bons lecteurs;
c) de bons commentaires.
Bon, ben, bon fermage de lumières, ce soir! lol
On m’a envoyé aujourd’hui une dépêche de l’AFP concernant les GES, qui est tout aussi insolite:
SYDNEY (AFP) – Des scientifiques australiens et néo-zélandais ont annoncé vendredi le lancement d’une étude de plusieurs millions de dollars visant à réduire les flatulences des vaches, considérées comme une cause du réchauffement climatique.
« Nous voulons des vaches à haut rendement énergétique. Nous travaillons sur l’efficacité de la digestion », a expliqué Dieter Adam, gérant de la Société pour l’amélioration du bétail, basée en Nouvelle-Zélande et partenaire du « Fonds de partenariat biotechnologique Australie-Nouvelle-Zélande ».
« Des données scientifiques indiquent que si les vaches sont plus efficaces dans la production de lait, elles produisent moins de méthane », gaz considéré comme un des responsables de l’effet de serre, a ajouté M. Adam.
Les recherches vont en particulier aider les agriculteurs à sélectionner les espèces de bovins les plus efficaces dans la production de lait, a-t-il précisé.
En 2003, le gouvernement de Nouvelle-Zélande a tenté de faire payer aux agriculteurs une taxe sur le méthane, avançant que leurs bêtes étaient responsables de plus de la moitié des gaz à effet de serre produits par le pays.
Mais la « taxe sur les pets » avait été abandonnée à la suite de vives protestations des agriculteurs.
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Questions:
Quelle est la position de Greenpeace sur le sujet?
Qu’est-ce que Stephan Harper compte faire pour réduire les émissions de GES par le bétail canadien?
Est-ce que cette nouvelle insolite redore ou non le blason des scientifiques de l’Océanie?