Quatre heures du matin. Je suis devant l'ordi. Encore. Je viens de terminer le dernier chapitre de mon livre sur Passe-Partout, à paraître cet automne aux éditions du Trécarré.
Pour vous dire combien j'étais inspiré cette nuit pour ce dernier chapitre, j'ai intitulé mon dernier chapitre: "Le dernier chapitre".
Tsé quand les idées fusent.
C'est mon troisième livre. Et chaque fois, j'ai l'impression qu'écrire un livre, c'est un peu comme avoir une blonde pendant quelques mois…
Au début, c'est l'amour fou. On veut se voir tout le temps. On apprend à se découvrir. On néglige ses amis. On se pose plein de questions. Tout est à faire. On a ensemble une histoire à bâtir. On relève chacune de nos première fois. Quand on est ensemble, on ne voit pas le temps passer.
Mais il passe malgré tout, le temps. Et petit à petit, la routine s'installe. Les soirées passent sans qu'on les remarque. On enfile les chapitres sans prendre la peine de les compter.
Puis un jour, on sent que c'est la fin. Le dernier chapitre. On sent qu'on s'est tout dit, qu'il n'y a rien à ajouter. Alors on signe la fin. Et on se sépare.
Nos vies prennent des chemins différents.
J'ai laissé mon manuscrit ce soir. Il dort chez son éditeur. Moi, j'ai retrouvé ma liberté. Que ferais-je maintenant de mes soirées vacantes? Avec quels amis vais-je renouer? À quoi ressemblera ma prochaine histoire d'amour?
Mon manuscrit est parti. Oh, on se reverra certainement. En amis. On se croisera au Salon du livre, on dans une librairie. Je le feuilleterai un peu sans le lire. Histoire de prendre de ses nouvelles et de me remémorrer combien, ensemble, on a passé de doux moments (et aussi quelques longueurs, admettons-le)…
À moi l’honneur de te féliciter pour cette rupture mémorable! Comme dit le maxime, « toute bonne chose a une fin », si terrible cette fin soit-elle!
Mais sans doute dors-tu toujours, rêvessant à Perline ou Cannelle (ou Doualé?).
Dis-moi, aurons-nous, en tant que lecteurs assidus de ce blogue, le privilège d’en connaître le titre de ce précieux manuscrit, ce récit d’une génération?
J’aurais voulu être la première, mais bon, il n’est que 8:30am ici à Vancouver, est-ce que ça compte?
Dire qu’il y a 25 ans (petit bout de choux que tu étais), tu te faisais donner la bise par ton idole Passe-Partout. L’idole de toute une génération. Et aujourd’hui Steve, c’est toi qui a eu l’honneur d’en écrire l’histoire. Wow!
Je suis tellement fière de toi!
Tu te demandes ce que tu feras maintenant de tes soirées, ben, que dirais-tu de téléphoner à ta mouman de temps en temps! 😉
mom xxx
ps: repose-toi là hein?
oh cute ! Tu devrais mettre une photo de toi dans le livre entrain de faire la bise à Passe-partout;) Maintenant et il y a 25 ans…
Mais je ne suis pas certaine de ta comparaison…femme et livre hum…
Penses à tout ceux qui ne font que flirter, qui n’ont jamais eu de blonde « steady », tout ceux qui ont le manuscrit dormant dans le tiroir ; ça console de l’épuisement accompagnant le dernier chapitre hein ?
Et puis, j’apprends l’existance de la troisième « blonde » alors même que je n’ai pas connu les deux premières … est-ce qu’on peut avoir leurs noms à ces deux premières ?
…
Et maintenant que la relation est terminée, que tu te demandes comment remplir tes soirées et tes nuits et bien pourquoi pas une vraie blonde, sans pourtant négliger d’appeler ta mouman évidemment ?
Venise, ma première blonde s’appelait Boycott. Ma deuxième Les saisons du Parc Belmont. Et le nom de la troisième? « Sonde ton coeur, Marie Eykel »
Ben non c’t’une joke. On n’a pas le titre final encore.
Et pour la vraie blonde. C’est vrai r’garde donc, j’avais pas pensé à ça.
Et pour ma mouman. Ben là on commence à rentrer un peu trop dans ma vie privée 😉
Moi qui est amoureuse de l’amour, de la passion des débuts, les premiers instants tellement magiques… Moi qui est allergique à la routine… Moi qui désire un jour écrire un livre… C’est un cheminement qui me plaît!
Bravo à toi! Et comme certains disent, « une de perdue, dix de retrouvées »…