Ce matin, vers 8h45, dans le métro, avant-dernier wagon, entre les stations Pie-IX et Berri-UQÀM, Montréal lisait:
1. L'Alchimiste, de Paulo Coehlo
2. Écritures pour le théâtre – Tome I, de Jean-Pierre Ronfard
3. Last to die, de James Grippando
4. Le journal Métro (9 usagers)
5. Le journal 24h (2 usagers)
6. Le Journal de Montréal (1 usager)
7. Un recueil de textes universitaires. Théories de la communication
8. Un livre "Sudoku Extrême"
Excellente observation.
Et très bon travail de journaliste.
Qui nous change des esprits catastrophés qui ne cessent de prédire la fin de la lecture.
Je fais souvent le décompte,moi aussi,des citoyens qui lisent dans les transports en commun.
Ouvrages de fiction et journaux mis ensemble,j’oserais même affirmer que la majorité des Montréalais lisent,
à un moment ou l’autre de la journée.
Et foin de l’élitisme littéraire,qui affirme le contraire!!
En réalité,les mots sont partout,plus que jamais auparavant,et il faut être coiffé d’oeillères culturelles
énormes pour ne pas s’en apercevoir.
Moi j’appelle ça des analphabètes instruits.
Des coquerelles de dictionnaire.
Ce matin vers 6h30
Pour ma part je lisais Road to Dune de James & Frank Herbert.
Mes « voisins »:
Le parfum de P.Suskind (sans doute inspiré par le film)
Le Malentendu de Camus (j’ai toujours été surpris par les lecteurs de pièces de théâtre)
Et un livre de d’apprentissage de langue française par un usager asiatique.
Beaucoup de journaux gratuit, pas de Stephen King et peu de Harry Potter (le calme avant la tempête du 7e tome).
On peut dire que ça lit beaucoup le matin dans le métro. 25 à 30% des usagers lisent 100% leur livre (ha ha).
Par contre, au retour vers 15h00, le lectorat frise l’extinction.
Surchauffe du petit coco ??
De mon côté, ayant terminé « Histoire de Pi » en fin de semaine (je le sais, je suis en retard…mais des fois j’aime laisser la poussisère retomber) et n’ayant pas le goût de lire les notes (plates, disons-le) de mon unique cours, je me suis prise à lire l’humeur des gens blottis dans leur manteau de poil en ce matin froid de février (pleurez oiseaux de février, au sinistre frisson des choses…)
Et puis, comble de surprise dans ce bus bondé de fonctionnaires (sorry – je n’habite pas la super métropole…) – presque personne ne lisait à 7h50 ce matin! En fait, plusieurs somnolaient. Habite-je une région endormie au gaz à moutarde?
Ce que je trouve intéressant dans cette observation rapide des habitudes de lecture des usagers du transport en commun, c’est l’inflence du « Métro » et du « 24 heures » sur l’orientation journalistique des quotidiens comme le Journal de Montréal, la Presse et le Devoir, dans la métropole.
En effet, s’il est possible de se tenir informé sans frais sur le monde par le biais de journaux constitués en gros des mêmes dépêches d’agences de presse insérées dans les quotidiens payants, ces derniers ont dû modifier l’approche de leur lectorat.
Ce qui a soudain donné plus d’importance aux chroniqueurs populaires, aux résultats de sondages commandés (exclusivement ou en partenariat avec un autre média), et accentuer l’angle sous lequel on présentera la nouvelle du jour afin de provoquer l’achat de ces même quotidiens.
Toutefois, l’existence de journaux « gratuits » n’a toujours pas relancé vraiment le journalisme d’enquête (dont le « 24 heures » et le « Métro » ne peuvent s’occuper, faute de financement adéquat) chez tous les quotidiens payants montréalais.
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D’autre part, il est assez intéressant de noter que les deux journaux offerts gratuitement deviennent de plus en plus semblables en ce qui a trait au choix du papier et pour ce qui est de l’annonceur qui occupe très souvent la page arrière des deux journaux en question. Ce qui crée un effet de confusion lorsque les deux journaux finissent par être abandonnés sur les lieux.
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Finalement, le « 24 heures » et le « Métro » utilisent chacun une stratégie différente quant à la présentation de leur contenu.
Ainsi, le journal d’origine suédoise traite souvent l’actualité internationale avec plus de force que son vis-à-vis, alors que le petit de Quebecor semble appliquer la même recette que son quotidien le plus populaire afin d’organiser la nouvelle et même suggérer (en accord avec son désir de synergie) au lecteur d’aller voir des nouvelles provenant d’autres sources lui appartenant: JdeM, TVA, ICI, Jobboom, etc.
Intéressant que ce sondage éclair.
Je suis toujours agréablement surpris par le fait que beaucoup d’usagers des transports publics aient pris l’haibitude de la lecture. Peu importe ce qu’ils lisent, au moins ils exercent leurs facultés mentales.
La seule ombre au tableau, c’est que beaucoup de lecteurs cachent la page couverture de leur bouquin comme s’ils étaient gênés que l’on sache ce qu’ils lisent.
Mon plaisir secret, c’est de lire par-dessus leur épaule et d’essayer de retenir une phrase au hasard tout en tentant de voir dans quel contexte une telle phrase a pu être écrite.
Le plus souvent, je reste ébahi par l’absurdité apparente de la phrase (ou bien sa complète banalité) et le mystère de l’intrigue reste total.
Peut-être que l’écriture automatique a été inventée de cette manière… 🙂
« Il m’a dit que j’insistais trop sur certaines habitudes de sa vie, ce sur quoi j’ai répondu que j’essayais pourtant de changer cette habitude. Nous en avons reparlé un peu plus tard, à l’heure du souper. Après deux ou trois gorgés de vin, il a finalement lâché le morceau (…) »
Bordel, je dois débarqué… :(((((
Lorsque je vois une douzaine de personnes lire le même journal gratuit (et souvent banal) dans le même wagon le matin, des idées me viennent en tête…
D’abord, on pourrait inventer un journal géant, devant lequel pourraient se rassembler plusieurs personnes à la fois. Pour savoir quand tourner la page, il faudra arriver à un consensus, et ainsi développer des compétences en communication, en argumentation, voire en gestion des émotions. Comme à la garderie.
Mais l’idée que je préfère, c’est de sélectionner une personne (ma petite vache a mal aux pattes) qui sera chargée de faire la lecture à tous ! Elle pourra alors charger le texte de ses propres intonations, ajouter des commentaires, embellir un peu la réalité. Ce sera l’heure du conte pour tous les usagers du wagon.
Et tout ça permettra d’éviter le gaspillage inconcevable de papier qui se fait chaque jour. Dans le métro, on lit les journaux comme on se mouche.
Les quotidiens gratuit, les blogues et l’Internet en général… la lecture et l’écriture ne s’en va nul part. Je pense que les « esprits catastrophés qui ne cessent de prédire la fin de la lecture », comme le dit si bien Jean-Claude Bourbonnais, ne parlent pas des journaux mais des romans, de la littérature. Je fais d’ailleurs parti du problème, privilégieant la télé ou le cinéma pour la fiction avant n’importe quel roman… que voulez-vous, je ne suis pas capable d’accrocher. Mais j’aime mieux lire les nouvelles sur Internet que de regarder le téléjournal. Ça non plus, je ne pourrais pas expliquer pourquoi!
…j’aimerais bien lire le matin mais lorsque je prend le métro, les wagons sont tellement bondés que cele me semble être un manque de courtoisie que d’étendre mes bras pour poursuivre ma lecture.
Moi, ce qui m’intéresse encore plus, c’est de savoir ce que les gens écoutent dans leur Ipod… C’est dingue l’idée qu’on peut se faire des gens sans même les connaître, s’imaginer qu’ils sont du genre à écouter tel truc alors que leurs goûts sont peut-être totalement différents.
Dans le bus, si je suis assise à côté de quelqu’un qui a un baladeur numérique, je mets mon Ipod sur pause et je tends l’oreille vers celle de mon voisin avec grande curiosité. Pas vous ?
Tout en lisant Dune, j’écoute avec joie les sélections suivantes :
Pretty little head, Nellie McKay
Cyclorama, Styx
Beautiful Intentions, Mel C
Anna, Anna Waronker
Sinner, Joan Jett
Ghost stories, Chantal Kreviazuk
The nylon Curtains, Billy Joel
Extraordinary machines, Fiona Apple
Flutterby, Butterfly Boucher
Driving rain, Paul McCartney
Stromata, Charlotte Martin
Into the storm, Blyndsyde
Impossible figures, Magellan
Tous d’excellents album dans leur intégralités. Je recommande d’ailleurs chaudement Charlotte Martin à tous les fans de Kate Bush. Ils vont trouver leur compte.
Puisque Damien vide son Ipod en famille, je m’y lance aussi 😉
Mais je doute fort que celui qui pencherait l’oreille vers moi dans le bus reconnaîtrait quelque chose. Je ne le fais pas exprès…
Dans mon Nano 4 GO aujourd’hui :
– Je vous épargne la liste des albums de rock psychédélique, de folk et de Krautrock des années 60 et 70 (environ la moitié du Ipod)… Pour le reste :
– Alexandre Varlet (ses deux albums)
– Guillaune Arsenault
– Art Mengo (son SUBLIME dernier album « La vie de château »)
– Pierre Bondu
– Carla Bruni (son nouvel album)
– Clarika
– Eiffel
– Elista (nouvel album de 2006)
– Espers (folk)
– Fionn Regan – premier album d’un jeune chanteur folk irlandais génial ! Pas encore disponible au Québec 🙁
– Bert Jansch (The black Swan)
– Francis Lalanne (premier album)
– René Flageole
– Fred Vidalenc
– Gordon Lightfoot
– Loudon Wainwright
– Luke
– Frank Monnet
– Peter Kröner
– Raphaël (Live)
Que des albums complets, pas de chanson seule. Et vous ?
Petite rectification, même si tout le monde s’en secoue le cocotier…
« La vie de château » n’est pas le dernier album d’Art Mengo, mais son avant-dernier. Sublime je vous dis !
hey Damien et Béatrice ; get a room !!
;-))
Farce à part vous trouver pas que vos dernières entrées seraient plus adéquate dans le blog musique de l’ami Hébert.
Ramenons les pendules à l’heure :
Aujourd’hui (mercredi) dans le métro :
LA PRESSE : J’ai vu un lecteur de la presse dont je salut l’habilité à dérouler ce drap journalistique dans un espace si exigu. (par contre je le réprimande pour son manque de respect envers la bulle de ses voisins.
DU MÉTRO & DU 24/HR : est-il vraiment nécessaire de doubler l’offre d’un journal gratuit qui ne fait que répéter ce que tu as déjà entendu 12 fois aux nouvelles télés avant de partir au boulot ?? Et je ne parle par de la merde que laisse un si grand nombre de lecteur qui ignore encore l’usage de cet équipement si complexe qu’est la poubelle!
Et une couple de lecture qui n’ont rien a voir avec le Top 10.
Histoire et déclins de l’empire romain (je n’ai pas vu l’auteur)
La méthode Stanislavski (fut-je assis à coté d’une future star)
Et un magazine de pitoune anorexique dont je n’ai pas retenu le nom puisque de une merde ça ressemble toujours à une autre merde!
Le métro d’aujourd’hui sauvera-t-il l’industrie du livre ?
Je sais même pas me servir d’un ipod. Alors, pensez-vous que je me préoccupe de ce qu’un ipodien peut écouter? Non. De toute manière, je suis nul en musique.
Mais j’envie sincèrement quelqu’un capable de deviner une pièce musicale à partir d’un rythme sans entendre clairement les notes… 😉
Pierre Damien : « Farce à part vous trouver pas que vos dernières entrées seraient plus adéquate dans le blog musique de l’ami Hébert. »
Mais que nenni pantoute pas du tout ! D’abord parce que l’ami Hébert a un blogue sur la chanson française, pas un blogue « Musique en général ». Si son Ipod est sûrement rempli à 95 % de chanson française, ce n’est pas notre cas. Donc, hors sujet chez lui itou. Alors on squatte un blogue plus adéquat 😉
Et de toute façon, savoir ce que les gens lisent ou ce qu’ils écoutent n’est pas si différent. Ce qui nous rend curieux, c’est avec quoi les illustres inconnus se cultivent.
Je n’ai pas d’iPod (il est mort). Je vous laisse tout de même les 10 chansons les plus écoutées par moi-même selon le compteur d’iTunes
10.Edge of Seventeen, Stevie Nicks, 147 fois
9. Les tzars, Indochine, 147 fois
8. Brother Louie, Stories, 152 fois
7. Take me out, Franz Ferdinand, 152 fois
6. Débranche, France Gall, 155 fois (je devrais peut-être l’écouter…)
5. Space Oddity, David Bowie, 155 fois
4. Crazy on you, Heart, 158 fois
3. God in my bed, K’s Choice, 165 fois
2. Sweet Ones, Sarah Slean, 202 fois
1. Now is mine, K’s Choice, 203 fois
Dis-moi ce que tu écoutes, je te dirai qui tu es…
Vous carburez principalement au rock anglophone. Le francophone et la scène locale, c’est moins votre truc (même si vous écoutez occasionnellement quelques vieux tubes franchouillards comme ceux de France Gall et d’Indochine).
Vous aimez bien le classic rock. Vous écoutez d’ailleurs Chom FM de temps en temps même si leurs pubs longues et criardes vous donnent envie d’envoyer votre poste de radio rejoindre votre défunt Ipod.
Vous aimez bien David Bowie, mais vous ne connaissez que quelques chansons de lui. Vous n’avez d’ailleurs jamais écouté Hunky Dory en entier.
En général, vous aimez bien écouter de la musique, mais ce n’est pas l’une de vos passions. Si vous entendez une chanson qui vous plaît, vous l’adoptez. Mais vous n’irez pas partir à la découverte du reste du répertoire de l’artiste, vous vous contentez de connaître cette seule chanson.
J’ai tout juste ou tout faux ?
Je dois avouer Béatrice, ma culture musicale autant que la somme de mes temps libres pour la développer est limitée. Évidemment, si je sortais avec une chroniqueuse en musique du Voir, ça aiderait. Ce qui n’est pas le cas 😉
Je ne vous faisais aucun reproche, Steve. À chacun son dada ! Vous êtes immensément plus calé dans votre domaine que moi, ou que les chroniqueurs en musique du Voir…
J’espère que vous n’avez pas mal interprété mon précédent message.