Sébastien Lavoie nous envoie sur un hyperlien menant au site Carrières de Radio-Canada. On y trouve une offre d'emploi qui se lit comme suit:
Répartit et coordonne quotidiennement le travail des journalistes affectés à la couverture nationale et internationale, selon les normes et les politiques de la Société.
À TITRE INDICATIF: Le candidat agira comme Chef du bureau parlementaire pour la Télévision française à Québec.
Pour ceux qui n'auraient pas tout suivi, le nouveau candidat du PQ Bernard Drainville agissait justement comme Chef du bureau parlementaire pour la Télévision française à Québec, jusqu'à l'annonce d'hier.
Le truc, c'est que l'offre d'emploi en question a été postée le 31 janvier 2007, à 11h56. C'était mercredi. L'entrevue de Bernard Drainville avec André Boisclair, dont on parle depuis le début de cette saga, a été diffusée dimanche dernier.
Bernard Drainville a soutenu aujourd'hui cette version, rapportée dans un bulletin de nouvelles de la radio de Radio-Canada:
Le journaliste affirme avoir eu une première proposition du Parti québécois la semaine dernière. C'était mercredi. Il a réfléchi jusqu'à vendredi, puis a décliné l'offre. Pendant ces trois jours de réflexion, il s'est retiré des ondes. Mais samedi, il y avait l'événement du Parti québécois, la conférence des présidents de circonscriptions à Québec. Il y était et il a fait l'entrevue avec André Boisclair. Il assure qu'à ce moment-là, il ne portait que le chapeau de journaliste. Il continue de croire qu'il n'a pas commis d'erreur de jugement.
Pourquoi, ce mercredi-là, si M. Drainville n'était encore qu'en réflexion, le site Web de Radio-Canada lançait-t-il une offre d'emploi pour combler son poste?
Si l'on fait de gros liens, ce que je ne veux absolument pas faire, on pourrait en déduire que Radio-Canada savait que Bernard Drainville quitterait son poste au moment où l'entrevue avec André Boisclair a été diffusée…
Est-ce le cas? Radio-Canada peut-elle expliquer la nature de cette offre d'emploi? Pourquoi l'avoir lancée le jour même où Bernard Drainville dit avoir eu sa première proposition? Cette offre concerne-t-elle bel et bien le poste de M. Drainville? Y a-t-il plusieurs "Chefs de bureau parlementaire à Québec"? By the way, si on a juste un DEC en Art et Technologie des Médias et un demi-Bac en communications, profil journalisme, mais beaucoup d'entregent, on peux-tu postuler quand même?
Si quelqu'un connaît le dossier de l'intérieur… Manifestez-vous!
*
Et pour répondre à Martineau qui se demande si la classe journaliste aurait réagit de la même façon si Drainville s'était présenté pour le Parti libéral du Québec… Je ne sais pas pour le reste de la classe, mais pour ma part, oui. Sans aucune hésitation…
Le parti politique n'a pas grand-chose à voir là-dedans. Il y a dans cette histoire des détails qui m'échappent…
Oh ce n'est pas la fin du monde, direz-vous, mais bon… En attendant la prochaine bombe, faut bien s'occuper un peu.
Ciel, je deviens cynique. Vite, une tisane.
D’après moi, tout le monde gravitant autour de la politique provinciale savait que Bernard Drainville comptait se lancer dans l’aventure politique, avec le PQ.
Ça ne m’étonnerait pas que tout ceci ne soit qu’un secret de Polichinelle que bien des gens prennent plaisir à exploiter comme si c’était une « surprise totale ». Les journalistes politiques envoyant le message que le temps de la « camaraderie » est terminée, et ses futurs adversaires lui signalant qu’il doit s’attendre à toutes les bassesses de leur part dans « le Cirque ».
Dans le petit monde incestueux constitué de la faune journalistique parlementaire et du milieu politique, on peut s’attendre à toutes les trahisons et toutes les hypocrisies. Et croire que les coups bas qui se font entre politiciens sont tout à fait étrangers au domaine journalistique serait faire preuve d’une confondante naïveté.
Bien sûr, il ne s’agit que d’une hypothèse de ma part, mais cette annonce-surprise survient, ne l’oublions pas, quelques jours seulement après l’annulation tout aussi surprenante du Congrès des membres du Parti libéral, qui devait avoir lieu la fin de semaine du 23 mars.
Ainsi, ce « mini-scandale éthique » survient tout juste au moment où on s’échine à vouloir faire croire que le PQ n’est plus capable de recruter des candidats de qualité pour joindre le parti.
Autrement dit, monsieur Drainville attendait peut-être le moment propice pour annoncer son saut en politique, mais la possibilité que Jean Charest déclenche des élections beaucoup plus rapidement que prévu aura précipité sa prise de décision.
Donc, au lieu de voir un candidat vedette enfin joindre les rangs du PQ, on voit plutôt son entrée en politique gâchée par un manque de « timing » tout à fait bienvenue.
Enfin, pour ceux qui croiraient que j’exagère, n’oubliez pas que la motion sur la nation québécoise qui circulait au sein du Bloc Québécois s’est pourtant retrouvé chez les Conservateurs, sans que l’on sache très bien comment ils l’ont su.
À force de taper sur l’hystérie collective entourant les «accommodements raisonnables», se pourrait-il que les journalistes sentent le besoin de jouer à Sherlock Holmes pour se détendre les nerfs ?
Les jeux de coulisses en politique semblent prendre les médias par surprise, comme si tout le monde était né de la dernière pluie. Une tempête dans un verre d’eau. Ça vous prendrait-il un autre scandale des commandites ?
Dans la volée des nouvelles à étirement chronique comme la saga Miriam Bédard ou la descente aux enfers de Boiclair, les journalistes se sont trouvé un autre os à gruger pour remplir le vide de leur les salles de nouvelles.
Come on ! Des journalistes qui sont vont en politique, il y en a eu une pelleté !! Celui-la ne sera ni mieux ni pire que les autres. Sens de l’éthique ? Faites moi rire! Depuis quand un politicien accorde la moindre importance à cela?
Mais faire des cette pseudo-nouvelle un téléroman garantie de noircir du papier pour les 5 prochains jours, ou jusqu’a ce que nos « média » nous apprennent dans un bulletin spécial que le chien difforme de la nouille Paris Hilton est décédé.
Drainville a donné tellement de dates qu’il s’est enfoncé plutôt que de faire taire les critiques. Le fait que son poste soit affiché depuis le 31 janvier démontre que son entrevue avec André Pasclair, enregistrée le 2 février, était de la pure manipulation et le pire, ses patrons le savaient!
Drainville arrive en politique avec tout ce qu’il faut pour alimenter le cynisme envers les politiciens, rien de nouveau sous le soleil. On repassera pour le dream team du new Pq!
Ce délicieux extrait tellement pertinent de Lafrance sur Matinternet.com :
Gros tapage médiatique sur la possibilité d’une entorse à l’éthique journalistique. De pleines pages de texte et de photos sur le sujet. Une conférence de presse diffusée en direct à RDI.
Et si le producteur de porcs, candidat du Parti Libéral, espérait obtenir une écoute plus attentive du gouvernement, s’il y était. ce serait une entorse, là aussi ? Les journalistes en feraient de pleines pages d’examen de conscience sur l’éthique des éleveurs de porcs.
Certes il y a apparence, pour le moins, d’imprudence dans le comportement de ce journaliste devenu candidat d’un parti dont il avait la charge, quelques jours plus tôt, d’évaluer les performances. Mais cela méritait-il un tel battage médiatique ? En fait-on autant quand un député défait devient « journaliste » ou, du moins, chroniqueur ?
Encore une fois, quand il s’agit d’un journaliste (kidnappé par des terroristes. ou par un parti politique), cela devient pour ses confrères une nouvelle de tout premier ordre.
Contrairement au dicton, le cordonnier est, ici, fort bien chaussé !
Bernard Drainville est un pur produit de la génération « X »,
la quarantaine assumée,trois enfants en bas âge,journaliste émérite à Radio-Canada.
Qui a sans doute ses antennes sur le Plateau,à Outremont.
Mais il est surtout le premier candidat de prestige de cette génération à rejoindre le P.Q.
Cela fera des vagues,j’en suis absolument sûr,et incitera sans doute d’autres jeunes gens à rejoindre ce parti politique,en retard d’une génération.
C’est prophétique et l’on comprend mieux les réactions outrées et voire injurieuses (On le traite de « traître,
dans certains blogs)de certaines grandes gueules de cette génération,qui carburent au cynisme.
Drainville parle un autre langage,celui de la foi en son peuple et de la progression de la société québécoise vers son affranchissment politique.
Il s’agit donc,ici,dans le cas de Drainville,d’un engagement à LONG TERME,ce que taisent les chroniqueurs vedettes de nos médias,et pour cause.
Boivert,dans « La Presse » d’aujourd’hui,est le seul qui
félicite Drainville.
Ma parole,tout n’est peut-être pas perdu dans ce canard.
Du bois clair au bois vert,il y a peut-être là une sève de jeunesse transmissible,de quoi accélérer le pourrissement intellectuel du bois mort qui sévit dans ses pages éditoriales
Tiens,tant qu’à varger sur les pauvres journalistes tout à l’envers à cause de l’affaire Drainville,allons-y donc gaîment,pardon,catholiquement,et fessons un peu sur « Le Devoir »,champion toutes cathégories de « la source absolument sure et anonyme ».
Madame Josée Boileau y va d’un éditorial,une pièce d’anthologie de mauvaise foi et d’amalgame douteux,ce matin.
Il faut la lire pour le croire.
Après avoir fait semblant,dans les premiers paragraphes de nous parler des accomodements raisonnables,madame Boileau se met tout d’un coup à tomber à bras raccourcis sur André
Boisclair qui aurait péché gravement,point de vue éthique,
dans l’affaire Drainville.
Et de nous seriner,la madame,partisane inconditionnelle de Pauline Marois,que c’est donc beau de voir Charest ,un vrai chef d’Etat,s’occuper des accomodements raisonnables,tandis que Boisclair,un mauvais garnement,lui
aurait commis la faute grave d’être allé chercher un candidat qui met les fédéraux dans tous leurs états de peureux congénitaux.
Dans les semaines à venir,il va falloir surveiller »Le Devoir » de près.
Cette congrégation de snobs s’imaginaient sans doute faire un bon « deal » en s’en venant sur internet.
Ca se comprend.Prisonniers comme ils étaient d’un lectorat
assez restreint,et au bord de la faillite,ils pensaient ainsi augmenter considérablement leur lectorat,et leurs profits.
Mais Internet,c’est pas une garderie pour « songés » infaillibles,et je crains fort que qu’en ce qui les concerne,les gens commencent à voir leur petit jeu.
A savoir que la cabale la plus forte,l’hostilité la plus féroce et la plus tenace envers Boisclair,émane de certains de leurs chroniqueurs.
J’ai ma petite idée,la-dessus,et vous savez quoi?
J’ai de plus en plus la certitude que « Le Devoir » est en train de virer fédéraliste.
Les raisons?C’est à suivre.
A suivre de très près …