Un texte du magazine Mother Jones sur ces fameux "placements de produits". On y apprend que la tendance ne date pas d'hier.
23 ans avant Jésus-Christ, le poète romain Horace écrivait déjà des odes à certains vins en particulier, probablement sous la pression des vignerons en question…
Qu’est ce que le fondateur de Cossette Communication Marketing, Claude Cossette, disait dans son livre « Publicité, déchet culturel », en 2005?
Ne cherchez plus!
C’est le moment de la « p-logue » insérée dans une contribution qui se veut un complément d’information ou de réflexion sur le sujet abordé:
http://www.com.ulaval.ca/cossette/pubdechet/
J’aime bien, d’ailleurs, lorsque l’auteur rappelle avec pertinence que dans la plupart de nos foyers, il y a plus de téléviseurs que d’individus…
p.s.: pour ceux qui n’iront pas voir le lien, le livre est entièrement accessible en ligne, sans frais, grâce à la magie de « Creative Commons », la base de la « littérature équitable » qui se développe sur le net… 🙂 bien entendu, il y a quelque fautes typographiques dans le texte, mais ça demeure lisible.
Le « placement-média », pour ceux qui connaissent le domaine de la pub et du marketing, n’est que la suite logique du processus de positionnement des marques dans l’esprit du public. Ce qui a d’ailleurs fait dire à Noami Klein, dans son fameux livre « No Logo », que les multinationales luttaient entre elles pour s’accaparer AVANT TOUT des espaces mentaux, des modes de vie et des valeurs culturelles, préalables et nécessaires à la conquête des marchés.
Il y a d’ailleurs d’excellents exemples, donnés dans cet article de « Mother Jones », qui démontrent avec clarté cette volonté mercantile de « coloniser » l’espace public:
– la pub de « Johny Walker », présentée à Beyrouth, est un chef-d’oeuvre de détournement de l’état d’esprit de la population de cette ville, que l’on justifie d’ailleurs en disant que le panneau publicitaire cherchait à « capturer » le désir de celle-ci de reconstruire le pays en l’associant au fameux logo de la compagnie;
– le « advergaming » est une forme de placement-média tout à fait surréaliste et insidieuse qui joue sur la fonction intrusive de la marque dans l’univers VIRTUEL (!) du public-cible (le numéro « médias interactifs » d’Infopresse donnait récemment un exemple où le « message publicitaire » d’une carte de crédit devenait un élément-clé de la résolution d’une intrigue!);
– en plus du « Monopoly » qui met en scène des produits de marques courantes, il faut aussi noter que des compagnies fabriquant des jouets n’inscrivent pas la marque de pneus de fabriquants réels sur leurs véhicules par pur souci de réalisme, surtout lorsque ces jouets sont conçus pour des enfants de moins de trois ans.
Cela dit, il serait bien exagéré d’affirmer que tous les exemples mentionnés par le magazine sont l’unique résultante d’une stratégie marketing.
Bref, afin de relativiser le pouvoir de la pub, David Ogilvy disait que sur chaque dollars investit, la moitié était perdue. Et si on dépense plus, c’est qu’on ne sait pas lequel des deux 50 cents il faut coupé.