Avez-vous lu l'excellent texte de Mathieu-Robert Sauvé dans La Presse de samedi? Il y parle de famille et de télé…
Selon [Statistique Canada], 24% du déclin du temps passé en famille est attribuable au fait que les répondants avaient écouté la télévision seuls au cours de la journée plutôt qu'avec un membre de leur famille.
Se pourrait-il que Virginie, Bob Gratton et la pléthore de séries, talk-show et quizz diffusés aux heures de grande écoute nuisent à la vie de famille? C'est ce que le sondage de Statistique Canada laisse entendre. Joli paradoxe: la télévision d'ici, dont les cotes d'écoute font l'envie du Canada anglais, contribuerait donc au dysfonctionnement de la famille québécoise, creuset de la culture distincte…
J’ai trouvé ce texte extremment moraliste, surtout dans la dernière partie.
Je suis tout à fait d’accord!
Vous savez à l’émission tout le monde en parle Daniel Pinard l’a mentionné. Il regarde Loft story parce que la télévision y est interdite, et que c’est pour ça qu’il se passe quelque chose. Et il disait à peu près: C,est une critique percutante du mal que la TV fait à la société et cela en démontre l’absurdité. Plus grosse côte d’écoute PARCE QU’IL N’Y A PAS DE TV DANS LE SHOW!!!
Si les cotes d’écoute d’émissions canadiennes sont moins fortes au Canada anglais, cela ne veut pas dire qu’ils écoutent moins de télé que nous, juste plus de télé américaine.
Et je ne crois pas que ce soient des émissions de télévision précises à grande écoute qui nuisent à la famille comme tel, mais plutôt les chaînes spécialisées et le fait qu’il y a du contenu 24/24.
Combien de foyers laissent leur télé allumée du matin au soir, peu importe ce qui y est diffusé? Personnellement, je suis un grand consommateur de télévision, mais ma télévision reste fermée plus souvent qu’autrement.
Depuis quelques années je ne peux pas me vanter d’écouter téléromans ou séries en semaine car je suis pas vraiment une femme pas mal occupée. Je vis avec mon ados, un bon, un sportif et même s’il m’apprécie (je suis sûre) on peut pas dire qu’il trouve le temps de faire quelques activités que ce soit avec sa maman. Je dirais même il trouve jamais le temps. Mais en janvier, il est arrivé un évènement. Je le cueille après sa pratique de volley et en me rendant à l’appartement, je lui stipule que je réserve le salon car j’écoute Bob Gratton. Il dit la même chose et nous nous sommes retrouvés côte-à-côte sur la causeuse pour écouter cette émission. Que l’on a rit ensemble. La télé nous a rapproché. Bob nous a rapproché. C’est pas toujours le cas mais cette fois ci ca a marché.
Eh ! Je regrette, mais je ne crois pas que la télévision soit seule responsable du dysfonctionnement de la famille québécoise. Je crois que c’est beaucoup plus globale, plus une question de changement de valeurs. D’ailleurs, s’il faut parler de télévision, en 2005, lors de la rediffusion des Belles histoires des pays d’en-haut, on notait que la cote d’écoute était supérieure à La fosse aux lionnes, une émission pourtant très branchée sur les valeurs actuelles.
Le Québec est-il C.R.A.Z.Y de nostalgie ? Ce Québec qui a vieillit et ne fait plus d’enfants, regarde-t-il un peu trop dans le rétroviseur ? On voit poindre une chaîne spécialisée dans la rediffusion de vieilles émissions et ça l’a tout l’air de fonctionner. La télévision québécoise n’est pas seule responsable de ce changement.
Il y a la perte des valeurs familliales et la laïcisation du Québec qui ont contribué à en faire une société dysfonctionnelle. Ce changement se reflète dans Virginie, mais Virginie n’est pas seule responsable.
Et la téléréalité comme la radioréalité, c’est l’absurdité d’avoir son quinze minutes de gloire. Quel est l’intérêt de regarder quelqu’un se brosser les dents ou de savoir ce que ton voisin a mangé pour souper ? Et l’avénement d’internet, tout le monde seul devant un écran cathodique, à se monter sa petite tour de Babel, dans la plus grande solitude, même si des millions de personnes peuvent te lire… et te voir.
On ne fait plus d’enfants. On passe son temps devant des écrans. Comme le chantait John Lennon : «Everybody flying, no one touch the sky… Strange days indeep !»