André Pratte, sur son blogue, à propos du document surprise brandi hier par Mario Dumont devant Jean Charest au Débat des chefs…
En faisant croire aux Québécois, au beau milieu du débat des chefs, que le gouvernement avait été averti des risques d'effrondrement du viaduc de la Concorde, en le rendant en somme responsable de la mort de cinq personnes, en ne citant que les phrases des documents qui étayaient sa thèse, M. Dumont est allé beaucoup plus loin dans la démagogie que ses deux adversaires depuis le début de la campagne.
Mais aucun scrupule n'arrête le chef de l'ADQ! Ce matin en point de presse, il en a remis et a exigé la démission du ministre des Transports! Pourquoi faire, il y a des élections dans 12 jours? Sur quelle base, le ministre devrait-il avoir lu chaque note de service de chaque ingénieur du MTQ? Et même s'il avait lu celles-ci, aurait-il fallu qu'il contredise ses ingénieurs?
Peut-être que ces manoeuvres de M. Dumont seront applaudies dans une partie de l'électorat. Mais elles ne feront rien pour hausser sa crédibilité.
cette intervention de M. Dumont me rappelle deux choses. La première que le gouvernement américain avait reçu état de possibles attaques par des terroristes et que le gouvernement n’y avait pas prêter attention. Puis, ce coup majestuex de théâtre me rappelle qu’en 2003 M. Charest avait fait un coup pareil à M. Landry avec des propos que M. Parizeau aurait dit lors d’une conférence. On peut trouver l’action de M. Dumont un peu forte, mais il s’agit d’un bon rappel pour M. Charest. L’arroseur arrosé quoi! Mais je vous accorde que cette intervention n’ajoute rien à sa crédibilité, mais bien à son image vorace de combattant dont il a fait preuve lors du débat et qui avait semblé éblouir plusieurs électeur en 2003 lorsque M. charest avait fait le même coup. La suite de l’histoire docteur vous la connaissez…
Et pourtant, Monsieur Dumont y avait déjà été assez fort en démagogie en déclarat il y a deux semaines:
« Il n’y a que trois pays au monde où il y a un monopole d’État en santé: le Canada, Cuba, et la Corée du Nord. Je ne suis pas sûr que ces exemples devraient nous inspirer. »
Tenez-vous le pour dit: un système de santé public mène directement soit au communisme, soit à la guerre nucléaire, soit à la dictature.
Demandez la démission du ministre, juste avant un scrutin, c’est effectivement assez burlesque.
Je n’ai pas regardé le débat.
Je savais que Boisclair perdrait celui de l’image,à l’effet instantané chez les épais,y compris Foglia,
mais qu’il gagnerait celui de l’intelligence.
Hors l’intelligence,c’est long,ça prend du temps et c’est toujours inattendu,à Montréal,en campagne électorale.
Pour Dumont,j’ai mes antennes.
C’est pas Montréal où on est incapable de l’analyser en dehors de ses ornières plateauniennes.
Plus borné(et fier de l’être)qu’un intello du Plateau,tu déménages à Herouxville.
Je suis donc allé lire « Le Soleil »,le journal phare
du royaume Dumont.
L’éditorialiste(Moreau ou Noreau)est très critique de la performance du démagogue et n’a pas du tout aimé le coup du viaduc de La Concorde.
Ca se comprend,Québec est une ville de fonctionnaires,et ce sont eux qui administrent nos ponts et chaussées.
Les accusations sans fondement ont peut-être blessé beaucoup de gens à Québec,y compris les habitants de la basse-ville,pourtant très critiques,qui sont fiers du statut de leurs fonctionnaires,de leur réputation
de leur importance.
Si Dumont persiste et signe encore longtemps et lourdement,
sur ce sois-disant scandale,les habitants de Québec pourraient bien se mettre en colère,virer de bord une deuxième fois,et aller congédier Dumont et sa clique,le jour du vote,DANS L’ISOLOIR.
En passant,que pensez-vous du sondage CROP-LA Presse,le lendemain du débat?
Y font-tu assez durs à votre goût?
Notons d’abord le choix de Steve d’inclure un billet politique dans son blogue sur les médias. Steve a décidé d’afficher partiellement ses couleurs. On attend le prochain indice. Ca me sera utile, puisque je suis à monter un banque de noms de gens de médias et leur couleur politique afin que les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs sachent à quoi s’en tenir.
Par ailleurs, je tiens à souligner le ridicule des propos tenus par Jean-Claude Bourbonnais qui prête un sentiment de colère aux gens de Québec. Il devra réenligner ses antennes et ce, à plusieurs niveau.
D’abord, le Soleil n’est pas le journal phare Québec, il est reconnu pour être le journal collé à l’ancien maire de Québec et maintenant à l’opposition municipale d’Ann Bourget. Un parti municipal qui est d’ailleurs intimement lié au PQ, notamment de par la grande relation Bourget-Maltais. C’est le journal qui passe son temps à critiquer « la masse », qui regarde le « petit » peuple avec condescendance. C’est un espèce de Devoir version Québec. C’est tout de même étonnant pour un journal qui est la propriété de Desmarais. C’est aussi le journal le moins populaire. Pas étonnant puisqu’on y traite la clientèle potentielle comme de la m****.
Par ailleurs, l’attaque de Dumont visait la transparence du gouvernement Charest, pas la job des fonctionnaires.
D’autre part, les gens de Québec n’ont pas une fierté particulière pour leurs fonctionnaires, nous savons trop bien que la réalité rejoint souvent les mythes tenus à leur endroit.
Finalement, je peux affirmer sans me tromper que vous n’avez aucune idée de la dynamique en place dans la ville de Québec.
La terre appelle monsieur Bourbonnais, la terre appelle monsieur Bourbonnais…
Quand la logique ou la raison ne sont plus assez efficaces pour soutenir un programme, on utilise une tactique de dénonciation la plus démagogique possible. Tactique qui réjouit le « bon peuple » qui ne croit plus en rien, qui « se doute de quelque chose », et qui exige le respect par procuration.
Ce n’est pas à Jean-Marie Lepen qu’il faut comparer Mario Dumont. Il faut plutôt évoquer le fameux politicien de Trois-Rivières. Un homme qui s’est fait un nom en dénonçant la corruption libérale afin de la rendre plus rentable par la suite. Un homme qui a fait la promotion de « l’autonomie » du Québec en laissant se dilapider ses richesse naturelles. Un homme qui a retourné contre le Québec l’ensemble de ses « valeurs indiscutables ».
Il s’agit du même culte de la personnalité, du même parfum de fumier passéiste. Tout est dans le chef et sa perception des choses. Si vous remettez en question la validité de ses idées, il vous répond que, lui, au moins, il en a des idées. Et des « nouvelles », en plus! Du type néo-conservateur.
Est-ce que l’idée est bonne? Est-ce que la solution est meilleure? Est-ce que le programme tient debout? Est-ce que les hommes et les femmes qui l’entourent sauront faire preuve « d’autonomie » sous les ordres du « cheufe »? Est-ce que ses accusations reposent sur des « faits » présentés de manière honnête?
On s’en fout. Pour les supporters de Dumont, tout ce qui importe, c’est l’effet de rassemblement. Tout ce qui compte, c’est d’exprimer sa « grogne ». Ce mécontentement sacralisé par le fait inusité de payer des taxes. Tout ce qui importe, c’est le désir de changement à tous prix. Peu importe ce qu’on sacrifie ou les gens qu’on utilisent ou stigmatisent au passage.
Bref, Mario Dumont a démontré, en utilisant ce document-surprise, qu’il pouvait utiliser les méthodes les plus douteuses pour arriver à ses fins. Et on pourrait ajouter que l’ADQ se dissocie des « vieux partis » en ranimant une « tradition politique » qui n’augure rien de bon.
On ne pourra pas reprocher à Mario Dumont son audace de destabiliser la campagne électorale de Jean Charest qui est, depuis le début, nulle et maladroite. Mario Dumont qui a, avec brio, détecté toutes les faiblesses de son adversaire, a eu raison de lancer la bombe du viaduc, à la face du soit-disant premier ministre, qui n’a vraiment jamais agi, en cette qualité…depuis son élection , en 2003. Comme candidat populiste, Mario Dumont a voulu dénoncer publiquement la négligence du Ministère des Transports libéral, comme si il était déjà l’opposition officielle , à Québec. L’indifférence affichée par André Boisclair, à la suite de l’évènement, est, par contre, inacceptable…
Je ferai remarquer à « la terre » que j’ai habité à Québec pendant deux ans,assez en tout cas pour comprendre que « Le Soleil »,c’est l’équivalent,en plus paroissial et en moins
fanatique,de « La Presse » épaisse de Montréal.
Et non pas du « Devoir »,journal montréalais et montréaliste qui n’a pas la moindre idée(et qui s’en crisse) de ce qui se passe ailleurs et qui est totalement nul dans la couverture ,sur le terrain,de cette campagne électorale merdique.
« La terre » me fait rire quand il affirme que l’attaque de Dumont vise la transparence du gouvernement Charest et non les fonctionnaires.
Vous le trouvez « transparent »,vous, monsieur Lavoie,
le « document » du démagogue Dumont.
Et votre Dumont,je le trouve beaucoup moins drôle quand il ramène à la mémoire des proches des victimes ces événements tragiques,alors même que les institutions de notre gouvernement démocratiquement élu(le mot « démocratique »,ça vous dit quelque chose »)sont encore à chercher les causes de ce drame.
« La terre » peut bien m’appeler tant qu’il voudra.
Il se trompe de planète,car la terre,celle qui vit à Montréal, qui bat au rythme des deux cents peuples qui l’habitent,c’est à elle que les habitants de la belle ville
de Québec devront s’addresser s’ils veulent entrer à L’ONU,
après un « OUI » au référendum.