On parle beaucoup des blogues, et de ce qu'ils changent dans le monde des médias.
Ce mois-ci, Claude Robillard, secrétaire général de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) signe un texte intéressant dans le magazine Le Trente. Le Conseil de presse propose à la FPJQ d'établir un guide déontologique unique pour la profession journalistique.
Por que? Parce que dans le contexte actuel, la crédibilité du journalisme s'avère nécessaire pour séparer les "vrais" journalistes de ceux (lire "les blogueurs de tout acabit") qui effectuent un travail très proche du journalisme…
Les journalistes et les médias traditionnels -y compris leurs sites- restent les principaux fournisseurs d'informations sur l'actualité, mais la concurrence devient rude. Un grand nombre de personnes font, à première vue, la même chose que les journalistes. Elles diffusent des opinions et des faits. Souvent, elles le font avec plus d'humour, plus d'insolence, plus d'engagement, moins de tabous.
Dans tout ce tapage médiatique, il faut crier toujours plus fort pour se faire entendre. Comment le journaliste maintiendra-t-il sa pertinence? Comment se distinguera-t-il des innombrables citoyens et communicateurs?
La réponse réside probablement dans sa déontologie. On peut raisonnablement penser que le journalisme se de toutes les autres formes de communications publiques par les règles qu'il s'impose.
Le journaliste, dont la profession se fonde sur la liberté d'expression, choisit volontairement (et paradoxalement) de limiter sa propre liberté d'expression. Le journaliste s'interdira, par exemple, de publier une information non vérifiée. Un citoyen n'a pas cette limite déontologique. […]
Si la déferlante des blogues-citoyens force la classe journalistique à se doter d'un code déontologique plus sérieux, avouez que c'est une intéressante conséquences…
Ainsi, la déferlante des blogues-citoyens pourrait forcer la classe journalistique à se doter d'un code déontologique plus sérieux… Avouez que c'est une intéressante conséquence.