J'ai lu un truc non intentionnellement rigolo dans le magazine L'Actualité de ce mois-ci (p. 17). Il s'agit des résultats d'un sondage CROP qui a demandé à 1001 adultes: "Qu'est-ce qui vous aide le plus à vous faire une opinion avant d'aller voter pour un parti?"
On compare l'opinion de la population en générale à celle des jeunes adultes de 18-34 ans.
Pas de grosses surprises dans les résultats. Internet est plus influent chez les 18-34 ans (13%) que dans la population en général (5%).
Mais la chose qui m'a frappé, et que curieusement le petit article n'explique pas, c'est qu'alors qu'un maigre 3% des répondants (tous âges confondus) ont refusé de répondre au sondage, cette proportion grimpe à 32% chez les 18-34 ans!
La nouvelle est là: le tiers jeunes adultes ne répondent pas aux sondages! Un beau plus pour la fiabilité de ces jolies études…
J’ai 28 ans, et moi non plus je ne répond pas aux sondages. Et pas seulement en politique. Je déteste le fait que le sondeur va ensuite utiliser les chiffres pour leur faire dire ce qu’il veut.
En fait, le seul « sondage » auquel je répond honnêtement et sincèrement, c’est le recensement. Pour le reste, je ne brouille pas les cartes en répondant n’importe quoi : je m’abstiens, c’est tout, en répondant que je ne crois pas aux sondages. C’est parfois très drôle de sentir le malaise à l’autre bout du fil lorsque je lance cette réplique… 🙂
Je peux comprendre que les gens soient irrités des sondeurs qui téléphone souvent au mauvais moment mais j’aimerais leur dire une chose : soyez donc poli. Ça pourrait être votre fille, votre neveu, ou votre mère qui ne fait que son boulot. Pas obliger de leur crier des bêtises, un simple « Non, merci. Je ne suis pas intéressé à vous réponde. », suffit. C’est du monde comme vous et moi. Pas obliger de crier après la personne au bout du fil, elle ne fait que son emploi.
Bon, mon message est fait. Pour ma part, j’aime bien répondre aux sondages qui permettent de donner mon point de vue. Si le sujet m’intéresse pas, je ne me gêne pas de leur dire non et c’est tout. Mais le pourcentage de jeunes qui ne répondent pas ne me surprends pas. Ça reflète clairement l’esprit dans lequel les adulescents se situent.
Une autre chose que j’aimerais signaler, que j’ai d’ailleurs déjà écrit sur ce blogue (22 janvier 2007), c’est le questionnement de la fiabilité des sondages. Surtout ceux d’un gros méchant quotidien. Bref, dans le sondage portant sur le racisme, 1000 québecois de souche avaient été sondés alors que pour les mêmes questions, 1228
membres des minorités visibles avaient été sondés. C’est louche, non ?