Un complément de ma chronique de cette semaine sur le bonheur. Le Happy Planet Index (HPI) dresse la liste des pays les plus "heureux" du monde. Un indice original qui, en gros, représente l'efficacité d'un pays à transformer ses ressources naturelles en bien-être pour ses habitants.
Voici donc la liste des 10 pays les plus heureux du monde, selon HPI.
1. Vanuatu
2. Colombie
3. Costa Rica
4. Dominique
5. Panama
6. Cuba
7. Honduras
8. Guatemala
9. El Salvador
10. Saint-Vincent et Grenade
En fait, selon cet indice soutenu par Les Amis de la Terre (Friends of the Earth), on devrait tous s'inspirer de ces pays…
En passant, le Canada, selon l'indice HPI, est en 111e position. Juste devant le Pakistan…
J’ai adoré le chronique de cette semaine, juste bien plaçée alors que les temps sont mornes et déprimants. On ne parle pas souvent de sujets aussi vagues et ces jours-çi, je n’aurais pas pu espérer mieux. En lisant, mais surtout en me penchant sur la question, j’ai compris beaucoup et j’en suis fort reconnaissante. Merci.
Sinon, pas étonnant que le Canada se retrouve si loin dans la liste. Pourtant, il semblerait qu’on ait tout pour être heureux. C’est ce qui prouve totalement que souvent, le bonheur ne se trouve pas où on l’attend. Ces gens du Vanuatu, de la Colombie ou du Costa Rica ne doivent pas courir après leur sort. J’imagine qu’ils mènent simplement leur vie, sans se poser de questions aucune et au tournant, lorsqu’on leur demande s’ils sont heureux, ils prennent quelques minutes pour répondre. Ils ne se demandaient pas ça, jamais. Après réflexion, ils se trouvent satisfaits de leur vie et, probablement, ne comprennent même pas l’utilité de se le demander.
Au final, les gens les plus heureux doivent être ceux qui n’essaient même pas de l’être. Ceux qui vivent, tout simplement.
Ça me semble un classement tout à fait biaisé politiquement. Si par exemple Cuba est un endroit si merveilleux, pourquoi 35,000 cubains ont-ils tenté depuis les années 1960 de s’évader par la mer (le tiers de ceux-ci ont péri) ? Et que deux millions de cubains sont en exil sur une population de 11 millions ?
Lorsqu’on constate que c’est Friends of the earth qui est derrière ce classement, on comprend. Sûrement que les USA sont classés en dernière position, ou quelque chose de ce genre !
Comme indicateur pour identifier les pays où on retrouve la meilleure qualité de vie, je ferais plus confiance au nombre d’immigrants s’établissant dans un pays. À eux seuls, les USA attirent 45 % de toute l’immigration de la planète. Ils sont suivis loin derrière par le Royaume-Uni, le Canada, les pays d’Europe de l’Ouest, l’Australie.
Aucun des pays de la liste de Friends of the earth ne figure parmi les pays attirant le plus les immigrants. Ça me semble assez révélateur.
Les gens qui émigrent au Canada. Ce n’est pas un dépliant pro-bonheur-canadien qu’on doit leur remettre comme incitatif à venir habiter ici, mais bien une certaine promesse de plus grande tranquilité, sécurité, assurance, aide, etc. On vient probalement habiter ici dans l’espoir d’avoir de meilleures conditions matérielles de vie, mais non pas pour se donner un aperçu du bonheur. Le bonheur est partout où l’on veut bien se donner la peine de s’en procurer… ou plutôt où l’on veut bien se donner la peine d’être heureux.
Je suis née au Québec, j’y suis encore et je n’ai jamais voyagé à l’extérieur (malheureusement, mais je suis pourtant bien certaine que ce n’est pas ici que l’on a «tout» pour être heureux… L’argent, le confort matériel, l’accessibilité à tout n’est pas les conditions élémentaires ou essentielles au bonheur… Sinon, les taux de suicides, les entrées de drogues, la délinquences, etc., ne seraient aussi présents dans nos vies. Je viens de la Côte-Nord, plus précisément de Baie-Comeau… Calme, beauté des paysages, système de santé plus rapide qu’à Montréal, sociabilité plus élevée qu’en grande ville, différentes activités offertes, présence des professeurs plus grande qu’en grande ville aussi… Plusieurs facteurs pour faciliter l’entraide, la paisibilité et les liens sociaux, pourtant, c’est 5 suicides de proches que j’ai vécu, c’est aussi d’autres personnes sombrer dans les drogues dures, d’autres chuter dans la dépression… Vivre au Québec, c’est vivre relativement riche, mais certainement pas plus heureux.