On en parle depuis lurette. L'utilisation de plus en plus répandue des enregistreurs numériques transforme le monde de la pub télé. Ce n'est pas rien: aux États-Unis, 17% des foyers américains possèdent désormais un enregistreur numérique. Selon Nielsen, aux heures de grande écoute, la moitié des téléspectateurs de 18 à 49 ans regardent des émissions enregistrées plutôt que la télévision en direct. Et six fois sur dix, ces gens sautent les pub grâce au merveilleux bouton "FFW" de leurs télécommandes.
Bref, on sent la nervosité monter du côté des télédiffuseurs. Un article de l'Associated Press dévoile quelles stratégies les grands réseaux songent mettre en place pour garder les yeux des téléspectateurs, et contrer le "FFW".
Je n'entre pas dans les détails, mais on note deux tendances. Pour conserver les revenus publicitaires dans un paysage remplis d'enregistreurs numériques, les grands réseaux veulent…
1. Insérer des mini-dramatiques ou des jeux pendant les pauses publicitaires
2. Insérer des publicités à l'intérieur des dramatiques (le placement de produit).
En somme, à la télé de demain, on trouvera du contenu dans la pub et de la pub dans le contenu. Deux solitudes (les émissions et les pauses publicitaires) seront désormais fusionnées dans un tout. Place au publidivertissement…
Si on pense s’en sortir avec les DVD, je ferais remarquer la tendance de plus en plus répandue de nous servir des publicités qu’on ne peut pas « sauter » lorsqu’on insère le dit DVD dans le lecteur, avant d’avoir accès au véritable contenu pour lequel on a payé. En plus, je pourrais comprendre s’il s’agissait d’un produit en théorie « gratuit », comme les séries télé, pour lesquelles le diffuseur doit bien se faire payer, mais dans le cas des DVD, on parle d’un produit pour lequel le consommateur paie déjà. Il me semble que quand j’ai payé pour un produit, j’aimerais pouvoir « me le regarder quand bon le semble » comme dirait Benoit Brière dans une pub de Bell, sans avoir à me farcir de la pub non sollicitée.