Bon, je suis un peu en retard, mais un texte à lire tout de même… Pourquoi Le Devoir n'ira pas voir The Police.
C'est pour cause de journalisme sérieux, imaginez-vous… Voyez ce que rapporte le quotidien de la rue Bleury d'une conversation avec la directrice des relations avec les médias du Groupe Spectacles Gillett…
On signale en un mot au Devoir que plusieurs médias annoncent volontiers la mise en vente des spectacles du groupe mais que notre journal, lui, s'entête depuis trop longtemps à ne pas vouloir confondre publicité et information. «Il est plus facile de faire des affaires avec d'autres journaux. Pourquoi est-ce que vous, vous n'annoncez pas la mise en vente des billets de nos différents spectacles?» On nous demande au passage d'expliquer comment il se fait qu'on tient à couvrir un spectacle de Barbra Streisand, par exemple, mais qu'on ne fait rien lorsqu'il s'agit de Disney on Ice, comme si le lien de l'un à l'autre allait de soi!
«Quand c'est possible, on vous accommode. Mais là, ce ne sera pas possible.» Point final. Le message est clair: cela s'appelle du chantage.
Mmmmh. Un beau bravo au Groupe Spectacles Gillett pour ce bel effort de relations publiques. Ça va être payant pour votre image ça, les boys!
Les demandes d’accréditation ca se refusent. Quand on juge que la présence d’un média n’est pas pertinente, on le barre. La femme du Groupe Gillet semble dire que Le Devoir profitait de son privilège pour se coller au plus gros événements sans jamais daigner informer ses lecteurs des shows de moindre envergure. Tiens donc, soudainement le droit à l’information culturelle devenait moins important. Des opportunistes du genre, tu les places au bas de ta liste des priorités, tu leur laisses les miettes, s’il en reste.
D’ailleurs, prétendre au droit à la véritable information culturelle c’est rire du monde. Le show de The Police est une initiative privée dans un lieu privé. Ils n’ont pas de compte à rendre aux journalistes, sinon qu’envers ceux qu’ils auront sélectionnés. Ca me fait penser à la crise de vedette qu’avait fait Réjean Tremblay quand le Canadien a interdit les journalistes à bord de leur avion. C’est un privilège qu’il avait, pas un droit
J’aimerais bien savoir sur quoi se base un « accréditeur » pour refuser l’accès à un show…, là est la question… Si on s’appuierait seulement sur le faible prétexte que tel spectacle est une initiative privée, c’est qu’on cache les véritables motivations.
En passant, le Groupe Gillet appartient à l’homme d’affaires du même nom à qui le Centre Bell a été donné gratuitement moyennant l’achat du Canadien avec l’appui direct de la Caisse de Dépôt…
Y en a qui ont la pêche, d’autres non… 🙂