Julie Miville-Dechêne |
L'ombudsman de Radio-Canada, Julie Miville-Dechêne, m'a écrit pour me dire à quel point elle était déçue que son message à propos de son rôle et de sa révision du 4 mai dernier à propos du mélange des genres ait été si mal compris par une journaliste du Journal de Montréal…
[…] une journaliste du Journal de Montréal à choisi de rapporter mes propos de façon tellement tronquée que j'en suis restée un peu interloquée.
Cet article du Journal de Montréal, signé par Brigitte McCann, soutient que Julie Miville-Dechêne "se dissociait" des propos de son prédécesseur, Renaud Gilbert, qui "avait publiquement mis [Radio-Canada] en garde contre les risques du mélange du divertissement et de l'information, de plus en plus présent dans ses émissions, de Tout le monde en parle à Et Dieu créa… Laflaque, en passant par Infoman."
L'article ne mentionne pourtant pas que Julie Miville-Dechêne, dans une révision datant du 4 mai 2007, écrivait en toutes lettres:
Il est évident que cette tendance au mélange des genres, cette nouvelle réalité journalistique ou le fait brut et le point de vue sont allègrement juxtaposés, tout cela mérite une réflexion plus poussée. C'est un sujet sur lequel je compte revenir durant mon mandat. […] J'invite la direction [de Radio-Canada] à faire preuve de prudence quand l'actualité, ou des controverses potentielles, augmentent les risques pour le journaliste. Je l'invite aussi à rappeler aux artisans que la politique journalistique s'applique, quelque soit la tribune.
Pour quelqu'un qui "se dissocie" des propos de Renaud Gilbert, il me semble que… Enfin.
Voici par ailleurs ce que Brigitte McCann écrivait dans son article, qui ressemblait beaucoup à une chronique. (Aux patrons du Journal de Montréal, donnez donc une chronique à Mme McCann, ce serait plus simple. Le mélange des genres, parfois… c'est mélangeant!)
Ce «Radio-Canada bashing» serait légion «dans certains journaux», a-t-elle affirmé, sans donner d'exemple. Lancer ces paroles sans les justifier est irresponsable et un peu parano. De quels journaux parle-t-elle ?
Euh… J'imagine qu'elle voulait parler de L'Express de Drummondville. Mais non. Mon petit doigt me dit qu'elle voulait parler du Journal de Montréal…
En parlant du Journal de Montréal, j'aimerais mentionner au passage que le quotidien de la grande famille Quebecor décroche, jusqu'ici en 2007 et parmi tous les médias du Québec, la palme du nombre de plaintes retenues contre lui par le Conseil de presse du Québec.
Sur cinq plaintes, trois ont été retenues.
Un blâme pour "manquement à l'éthique journalistique". Une plainte retenue partiellement pour sensationnalisme. Et une plainte retenue pour manque d'exactitude et d'intégrité dans la présentation de l'information à la une du quotidien.
Dans son premier rapport annuel, l’omdudsman de Radio-Canada, Julie Miville-Dechêne souligne dans que