Hier, on apprenait que Cogeco et CTVGlobemedia envisageraient la vente de leur réseau de télévision TQS, cet éternel déficitaire.
Sombre avenir pour TQS.
Non seulement Radio-Canada a-t-elle décidé récemment de "désaffilier ses stations régionales de Sherbrooke, Trois-Rivières et Saguenay de celles de TQS", mais les investissements que demanderont le passage à la haute définition risquent d'être une autre grosse brique à avaler.
Il y a quelques mois, le chargé de projets TVHD chez TQS, Martin Côté, me disait que pour adapter l'équipement technique à la haute définition (il faut changer les caméras, les studios, les émetteurs), il faudrait étendre entre 25 et 30 millions de dollars. Des dépenses obligatoires qui, de surcroît, ne génèrent aucun revenus.
«C'est sûr que si on avait le choix, on aimerait mieux mettre cet argent-là ailleurs», a dit Martin Côté lors d'une entrevue qu'il m'accordait pour le magazine Jobboom.
Oui, sombre avenir pour TQS.
Pas étonnant, donc, que le réseau annonce à l'instant qu'il coupera une quarantaine de postes (soit une quinzaine à Montréal, une quinzaine à Québec et une dizaine à Sherbrooke, Trois-Rivières et Saguenay)…
À mon avis, ce n'est que le début d'une lente agonie pour le Mouton Noir…
Une autre bonne farce.
L’imposition par le CRTC d’une norme forçant les télévisions de tout le pays à adopter le mode de diffusion Haute Définition.
C’est drôle, mais moi, quand on m’a expliqué pourquoi le fonds canadien de la télédiffusion fonctionnait mal mais qu’on n’y pouvait pas grand-chose ; on laissait presque entendre que le CRTC n’avait pas de pouvoirs.
Le Conseil de Radiodiffusion et de la Télédiffusion Canadienne a tellement « pas de pouvoirs » qu’elle peut obliger une station de télévision au complet à se saborder, déclarer faillite ou fermer ses portes parce qu’elle ne peut se payer le luxe d’être mieux perçu par ses téléspectateurs dans les délais impartis par la … loi ? La loi de qui au juste ?
Ça vient de quelle décision parlementaire cette « nécessité » technologique-là ?
Et est-ce que le CRTC a pour mandat de soutenir la diversité des sources d’information et, par le fait même, renforcer ou préserver le quatrième pouvoir dans une société qui entre (selon sa Constitution) « dans le cadre d’une collectivité libre et démocratique » ?
Fouille-moé, chose !
Aye, je me sens assez bien protégé dans mon droit d’accès à l’information, là, j’en pleure presque… La fermeture ou la vente éventuelle de TQS – qui engendrerait une concentration encore plus accrue de pouvoir médiatique entre les mains de quelques happy few – ; vous ne pouvez pas savoir à quel point ça fait mon bonheur de citoyen.
Mais, que voulez-vous, comme dirait Jean Chrétien, on arrête pas la progression de la régression démocratique ! C’est impossible.
Imaginez. Ils sont déjà une belle gang, dans un bureau de relations publiques national quelconque à nous concocter un rapport bidon qui va servir à nous expliquer que le « mouton noir de la télé » est mort ou sacrifier sur l’autel du profit télévisuel parce qu’il n’était plus rentable de le nourrir et de l’écouter bêler des bêtises…
C’est fort. Il est bien venu le temps des cathédrales cathodiques… Eh, misère…
Trois réseaux de télévision généralistes, c’était beaucoup trop pour le territoire du Québec. Beaucoup trop, d’autant plus qu’ils se copiaient allègrement les uns les autres.
Si seulement cette compétition avait suscité une émulation, le téléspectateur y aurait trouvé son compte, mais c’est plutôt l’inverse qui s’est le plus souvent produit: le nivellement par le bas.
Que TQS disparaisse, j’en suis bien aise. Dommage pour les artisans.
Qu’est-ce qu’on va faire sans les génies du Loft
et
le curé Mongrain ?
lol
10 contre 1 qu’on les récupère à Télé-Québec après l’élection de l’ADQ… lol
Voir disparaître un média, télévisuel, radiophonique ou écrit, c’est toujours, ou presque, un tantinet triste et décevant.
En ce qui me concerne, ce qui n’a jamais cessé de me faire rigoler, c’est la prétention de TQS d’être un mouton noir. Être un mouton noir, c’est être non conformiste ou anticonformiste, c’est sortir du rang et se distinguer des autres par une certaine folie ou une certaine originalité. Or, TQS a toujours été un mouton d’une blancheur radicale et TQS est probablement (tout dépendant des critères) la chaîne de télévision la plus conformiste, la plus «dans l’air du temps», la plus médiocre, la plus minable.
Néanmoins, je ne souhaite pas la disparition de cette chaîne. Ce qui me ravirait, ce serait un assainissement financier et un changement radical de la programmation, du type de programmation.
Mais je rêve en couleurs! Pourquoi pas? Par moments, cela m’amuse.
JSB
Exigeons l’impossible, cher JSB.
SB
C'est ce que ça sentait depuis quelques mois . Et c'est tombé ce matin. Le réseau TQS s'est