Vous l'avez peut-être lu ce matin dans le Journal de Montréal et le Journal de Québec, on consacre deux pages à mon livre, L'Opération Passe-Partout, qui porte sur l'histoire de la série qui a donné son nom à ma génération, et qui sera en librairie le 7 novembre prochain.
Vous pouvez lire les articles ici et ici.
Évidemment, c'est une belle visibilité pour mon livre et je serais con de ne point m'en réjouir. Merci beaucoup.
Sauf que, puisque j'ai une tribune, j'aimerais en profiter pour éclairer quelques lanternes.
L'article s'est surtout intéressé aux problèmes et aux controverses qui ont entouré la production de Passe-Partout. C'est un choix éditorial. Ainsi, on s'étend beaucoup sur le départ de Passe-Carreau, sujet qui dans les faits n'occupe que deux pages sur les 142 que compte mon ouvrage.
Ne retenir que le négatif, c'est mal juger l'ensemble de l'oeuvre. Je suis loin d'avoir écrit une plaquette sur le destin tordu de Passe-Partout.
Bien sûr, il y en a eu, des bogues, au cours de l'histoire de la série. C'est le cas pour toute production télévisuelle qui se respecte. J'en parle, comme je parle aussi de l'impact et de l'importance de cette série dans l'histoire de notre télévision.
Je serais malheureux que l'on ne retienne de cet ouvrage que ses quelques éléments sensationnels. C'est une lecture trop sélective de ce qu'a été Passe-Partout…
L'histoire de Passe-Partout est sérieusement fascinante, et elle l'est bien au-delà des quelques passages nuageux…
Voilà!
🙂
Eh bien, tout d’abord, félicitation monsieur Proulx !
J’ai eu un coup de chance en roulant ce matin sur l’avenue paisible du chemin St-Charles car je suis tombé sur un animateur de radio qui parlait de votre récente parution.
Ainsi, j’ai eu le bonheur d’apprendre que dès 1973 (un an après ma naissance et… si je ne me trompe pas, quatre avant la vôtre) on pensait déjà à Passe-Partout en termes de trio de personnages portant les noms bizarres de :
1) Saper ;
2) Lipo ;
3) Pette.
Je ne sais pas pourquoi… mais son side-kick féminin lui a demandé si ça avait un rapport quelconque avec Claude Stében et l’émission pour enfants animé par le Capitaine Machin Trucs et ces morceaux de robots…
Alors, je vous pose la question, y a-t-il un quelconque rapport, monsieur Proulx ?
Bonjour M. Boudrias. Cette question, on me l’a posé peut-être mille fois. Donc, votre interrogation est légitime.
Mais non, il n’y a aucun lien, pas même un rapproché, entre Saperlipopette, le nom original de Passe-Partout, et Les Satellipopettes, le jeu questionnaire pour jeunes de Télé-Métropole des années 80.
D’abord, il y a une parenté dans le mot, mais ça s’arrête là. Les Satellipopettes est simplement un jeu de mots « Satellite » et le juron inoffensif « Saperlipopette ».
Bref, à ne pas confondre.
Je pousse l’audace jusqu’à vous relancer avec une remarque complémentaire pour vous apporter un curieux et rafraîchissant témoignage, monsieur Proulx.
Tout récemment, j’ai quitté ma ville natale, Montréal. En tous cas, l’ai-je quitté physiquement car ma famille y résidant en grande partie (et mes meilleurs amis aussi) je dois m’y rendre assez souvent.
En tous cas, le fait est qu’une formation en DEP au centre de formation Paul Gérin Lajoie m’a fait quitter ma « Ville Marie » natale pour la terre ancestrale défendue jadis par le grand Marquis de Vaudreuil, Pierre de Rigaud.
Jusque là, n’importe qui sait ça, pas vrai ?
Mais ce qui est intéressant va suivre. À cette époque, j’étais le jeune président du département de Traitement De l’Eau, une formation unique au Canada et prodiguée sur un site tout aussi inédit par une floppée de professeurs tous plus passionnés les uns que les autres.
Vous vous dites : « Quel est le rapport entre cette formation professionnelle et mon livre intéressant sur le « phénomène » passe-partout ? »
Eh bien, c’est simple. Nous étions fin-octobre 2006. J’avais choisi le déguisement de commandant de la marine canadienne because surplus de l’armée pas cher et le thème (qui s’imposait de lui-même) : l’EAU.
Lors des festivités organisés par l’association étudiante ADULTE, il nous était demandé de trouver une chanson liée au thème.
Et devinez quoi ? Sur les huit groupes présents, orientés TDE, deux ont adoptés « Les poissons gigotent » comme hymne étudiant !
Et il n’y a pas de coincidence-là ni RIEN d’idiot là-dedans !
Au contraire ! Car la chanson reproduit EXACTEMENT (demandez à Sylvie Rozon, si vous ne me croyez pas), le processus d’écoulement de l’eau !
Ben oui, repensez à l’ordre des strophes et aux mots. Que voyez-vous ?
« Dans le fond des LACS (…)
Au fond d’la RIVIÈRE (…)
Dans le FLEUVE immense (…)
Dans la MER verte (…) »
Et on dit que cette émission, comme cette comptine, n’était pas PASSE-PARTOUT ?!
Tiens, les comptines et les descriptions qui correspondent :
http://www.geocities.com/zigzagzagzag/chansons.html
Tiens, Hugo Dumas nous racontent des anecdotes et pose des question dans le Castel nouvelles :
http://news.lecastel.org/articles/lapresse_18novembre2006c.html
Pas sûr qu’ils reçoivent des droits d’auteur pour ça… mais c’est « pas grave », il travaille pour la Presse…
Tiens, la vérité sort de la bouche de Passe-Carreau, encore une fois :
« Une relève absente
Marie Eykel n’est pas la seule à penser que les grandes chaînes de télévision abandonnent les enfants. « Le contenu des émissions pour enfants de nos jours est vide. Après Passe-Partout, c’est comme si on n’avait plus le droit d’être enfant de nos jours », explique Mme Gloutney.
La plupart des parents, déçus des nouvelles vedettes de leurs enfants, demandent d’ailleurs le retour de Passe-Partout. « C’était tellement bon, j’y croyais vraiment. C’est certain que j’aimerais qu’ils reviennent », dit Mme Gloutney. »
Le problème, c’est que ça provient du site Canoe, proprieté de Quebecor media, propriétaire de TVA… qui délaissent les enfants ?! Ben content que PKP dénonce lui-même son « incurie » sur son site web en permanence ! lol
Alors, juste pour rire, comme dirait Rozon, le lien est là :
http://www.canoe.com/divertissement/arts-scene/nouvelles/2007/06/17/4268167-jdm.html
sous la plume de Virginie Roy, qui n’a pas dû être payé une cenne de plus pour voir son article affiché là.
Normal, quand on fait du bénévolat corporatif, on a le droit d’être génial et de ne pas soutenir les employés en grève du Journal de Québec.
(Oui, le Média Matin est encore en train d’être distribué par des gens qui avaient un emploi et la tâche d’informer différement les gens de Québec avant que ti-casse les crisse en lock-out pour mieux centralise ses opérations dans un bureau ontarien. Probablement par pur nationalisme québécois, j’imagine)
D’ailleurs, à quand un sondage là-dessus ?
Faut vraiment être plein de marde mon cher pour critiquer une visibilité comme celle que vous a donné la presse écrite cette fin de semaine. Avez-vous pensé que si on ne parle que des controverses entourant les trois Passes et la production de cette série jeunesse, c’est qu’il n’y a que ça qui soit digne de mention dans votre ouvrage?
Quand je vois ce type de commentaire d’un très nouveau membre du 4 novembre, je pense à Marie, mère de Jésus, pleine de grâce.
Je pense à : délivrez-nous du mal et ne nous soumettez pas à la tentation.
Le mal qui provient du manque total ou partiel de savoir vivre.
La tentation de dire tout, de profiter de tout, même des bêtises.
Ce que vous reproche L.C., finalement, monsieur Proulx, c’est trois choses :
1) avoir choisi les éditions Trécarré au lieu des éditions Québecor ;
2) avoir osé vos plaindre d’une couverture biaisée et basse ment utilitaire* de votre ouvrage alors que vous êtes un journaliste, c’est-à-dire un individu libre et payer pour excercer cette liberté de critiquer que les autorités compétentes du Voir vous offrent chaque semaine qui passe, 52 fois par année ;
3) avoir la bonne idée d’appliquer un bon verset de la sagesse populaire qui dit « On n’est jamais mieux servi que par soi-même ».
Toutefois, j’ai toujours cru, comme le disait JC sur le mont des oliviers à ses disciples endormis (mais qui mémorisait subconsciement quand même son enseignement légendairement parabolique) qu’il fallait se réjouir des gens qui nous calomnie lorsque nous faisons office de servir le bien commun, le droit commun, bref, une certaine idée Noble et Sacrée de la Justice en ce bas monde.
Ainsi, en voyant pareille insulte et pareille injustice commise à votre endroit ainsi qu’à celle de votre livre, je prends la peine de m’excuser au nom de se malotrus qui n’aurait jamais la décence de s’excuser d’être grossier en public et je m’engage à :
a) parler de votre livre auprès des proches ;
b) l’achetre moi-même partout SAUF dans un Archambault (parce que j’aurais peur d’encourager indirectement un lock-out que je n’apprécie pas même s’il ne me touche pas directement).
* récupération utilitaire : on pige dans un ouvrage des passages qui servent à l’empire à disgrâcié aux yeux du public un réseau de télé concurrent qui produit, par ex., Cornemuse
Merci à Steve Boudrias de prendre ma défense.
Si je peux tout de même ajouter quelques mots…
D’abord, la suggestion scatologique de LC me glisse sur le dos comme l’eau sur le dos d’un canard. En d’autres mots, je m’en fous comme de l’an 40.
Ensuite, la journaliste que j’ai critiqué ne s’est pas senti offusquée. Elle me l’a écrit après avoir lu mon billet qu’elle trouvait « fair ».
Il est tout à fait normal de répliquer à un article surtout lorsqu’il rapporte de mes propos qui peuvent blesser certaines personnes. En l’occurence ici, je parle de Claire Pimparé.
Ensuite, pour répondre à Steve Boudrias, les éditions Trécarré font partie des Éditions Quebecor.
Oui, je suis édité par Quebecor. J’écris aussi pour des magazines de Transcontinental, j’ai chroniqué à Radio-Canada et pigé pour les journaux de Gesca. Si on commence à me voir des conflits d’intérêts partout, on n’est pas sorti du bois.
Trécarré s’intéresse à mes projets de livres. C’est la raison pour laquelle je suis avec eux. Point final. Pas parce que je suis soudainement devenu une « Créature de Quebecor » qui perd tout son sens critique.
Ma liberté d’expression et mon indépendance me sont beaucoup trop précieux.
Sans cette liberté et cette indépendance, je ne vois pas l’intérêt d’être journaliste.
Ce complément d’information !
Vos commentaires Monsieur Boudrias sont comme d’habitude, très agréable à lire. Celui-ci est particulièrement drôle! ha! ha!
La preuve qu’on peut tout dire en demeurant … respectueux!
Votre compliment me touche d’autant plus que votre prénom me rappelle ma soeur adorée. 🙂
… mon fils adoré – qui lui n’adore pas son prénom, comme vous le savez sûrement. Mais ça aurait pu être pire … Nelson était 2ième en liste! ha! ha!
Pour la petite histoire, madame, sachez que votre choix de prénom est excellent.
Pour des raisons inutiles à dévoiler en public, j’ai eu à changer (déjà !) deux fois de nom de famille, depuis ma naissance.
Et moi, contrairement à votre talentueux fils, c’est mon nom de famille de départ que je détestais – presque autant que mon père naturel ! lol
Ainsi, je suis passé de Truchon-Torchon-Cochon-Cruchon à Roussel avec un soulagement impossible à camoufler.
Vous avouerez que « cadet Roussel », avec ses « trois maisons », c’était plus cool pour un petit garçon, non ? 🙂
Finalement, je me retrouve avec Boudrias, et je me souviens qu’un spécialiste de l’anarchie qui ne donnait pas d’entrevue, à l’époque où j’étais recherchiste à CISM, nous avait offer 30 bonnes minutes de son temps en plus de m’offir en bonus l’origine « éthymologique » de mon nom de famille.
Ainsi, « Boudrias » proviendrait de « beaudrier », un accessoire essentiel lorsqu’on veut atteindre des sommets (en alpinisme) ou terrasser un anti-mousquetaire (lorsqu’on porte un épée au côté).
Bref, non seulement votre fils a de la chance (non pas de m’avoir comme admirateur indépendant), mais même son nom de famille est lui va comme un gant !
D’ailleus, « stephanos proue », ça donne quoi au final ?
Quelque chose d’admirable et de maritime. Comme la navigation sur internet. Comme quelqu’un qui est à la tête, à la « proue », d’un mouvement maritime et qui, non seulement est à l’avant-garde de sa profession, mais fait preuve d’un leadership moral que l’on associe souvent à l’amiral. (Amiral étant, en passant, un mot emprunté à la langue arabe.)
Par conséquent, votre deuxième choix de « Nelson », si on pense à l’amiral Nelson (pas celui de « Voyage au fond des mers » mais l’autre : Horatio Nelson, vice-amiral qui commandait les troupes à Trafalgar pour les brittaniques contre nulle autre que Napoléon.), on ne peut qu’être surpris par la logique ésotérique de votre inspiration maternelle, madame Pépin.
… n’est pas sans me rappeler celle de notre folklore québécois, à ce que je vois ! lol
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Corriveau
« À cette époque, la Nouvelle-France, conquise en 1760 par les Britanniques dans le cadre des opérations de la Guerre de Sept Ans, est administrée par l’armée anglaise. Les autorités militaires locales britanniques, chargées de maintenir l’ordre, ordonnent donc, sur la foi des rumeurs, une enquête sur la mort de Dodier, à l’issue de laquelle s’ouvre à Québec, le 29 mars 1763, devant un tribunal militaire composé de 12 officiers anglais, le procès de Joseph Corriveau et de sa fille Marie-Josephte. Ce procès se conclut, le 9 avril, par la condamnation à mort de Joseph Corriveau, reconnu coupable du meurtre de son gendre, et par la condamnation de Marie-Josephte, sa présumée complice, à 60 coups de fouet et au fer rouge.
(…)
L’exécution eut lieu sur les Buttes-à-Nepveu, près des Plaines d’Abraham, un peu à l’ouest de l’actuelle porte Saint-Louis, probablement le 18 avril.
(…)
Cette exhibition post mortem à un carrefour fréquenté de la dépouille de Marie-Josephte Corriveau (une peine inhabituelle et inconnue durant le Régime français et réservée en Angleterre aux personnes reconnues coupables de crimes les plus graves[3]), les rebondissements des procès, la rumeur selon laquelle son père se serait d’abord reconnu coupable du meurtre de Dodier à l’instigation de sa fille et les soupçons qui naquirent ensuite sur les circonstances de la mort du premier époux de celle-ci, sont autant de faits qui frappèrent l’imagination populaire et se transformèrent en légendes transmises encore aujourd’hui par la tradition orale, multipliant le nombre de maris assassinés (jusqu’à 7) ou assimilant la Corriveau à une sorcière. »
p.s. : la 2e statue en importance de l’amiral Nelson, est à Montréal, au Québec, alors qu’il n’a jamais posé le pied à Montréal même s’il vint au Québec, enfant, et celle-ci fût construite avant celle de Londres!
Encore un fois mon anglais de conjoint me demande pourquoi je ris tant en ce matin brumeux! oh la la! Mon anglais n’étant pas à la hauteur de l’amour que je lui porte, j’ai du répondre que je lui traduirais ce soir en espérant qu’il aura oublié d’ici là!
Merci Monsieur Boudrias!
J’aimerais bien me le procurer, mais après avoir fait le tour des libraires de Montréal mercredi midi, je ne l’ai vu nulle part.