Que penser de l'idylle entre Carla Bruni et Nicolas Sarkozy?
Ce sociologue interviewé par l'Express pense que Sarkozy vient de créer une "unité de bruit médiatique" qui permettra au président français de faire oublier la visite controversée de Kadhafi (voir le texte de Libération).
Il met sa vie privée en scène tout en maniant habilement ce qui se dit et ce qui ne se dit pas. Il renoue avec la success story de l’homme qui a souffert, à qui on n’a jamais fait de cadeaux… Il donne une cohérence entre le discours, l’idéologie et l’homme. Ce qui lui permet de détourner le débat jusqu’à la "trêve des confiseurs"…
On parlera de Sarkozysme en France tant et aussi longtemps que l’on continuera à faire trois erreurs chez les contestaires de son pouvoir hégémonique à la présidence de l’Hexagone :
1) en diabolisant son image dans la presse, les intellectuels – supposément athées – ne font que confirmer le pouvoir de l’homme sur les médias les plus critiques face à son pouvoir démesuré et sa manie de gérer les affaires de l’État français comme s’il était un monarque… alors qu’il est clair que cet homme est à la solde des bons amis du club médiatico-militaire qui lui ont permis d’être élu (groupe Lagardère en tête de liste) ;
2) en empêchant Ségolène Royal de rassembler durablement et efficacement une opposition de facto et solidaire afin de défaire ce président aux tendances trop autoritaires pour être démocratiques en 2012 ;
3) en ne remettant pas en question les fondements de la Constitution de la République actuelle avant que Sarkozy décide lui-même de la réformer en cours de route afin de faire un Poutine français de lui-même.
Sarkozy n’a pas été faire un show de boucane à la Chambre des Représentants dernièrement en parlant d’Elvis comme si c’était le bout de la marde en matière de référence historique idéale provenant de l’Amérique cinq fois centenaires pour affirmer l’indépendance de la France face au véto américain au Conseil de Sécurité de l’ONU. Non, il est allé leur dire : ne vous inquiétez plus, nous sommes alignés avec vos politiques internationales cruciales aussi longtemps que JE pourrai perdurer à la tête de l’État que je fais semblant de réformer pour le bien du plus grand nombre. Mais Sarkozy ne fait que gouverner à l’Américaine (made in USA) sans en avoir la Constitution exemplaire de Montesquieu et Hobbes. Sans avoir les contraintes multiples crées par les fondateurs des États-Unis, à savoir la séparation des pouvoirs claires et précises du législatif, de l’exécutif et du judiciaire. Et si vous croyez que la République actuelle ne permet pas à Sarkozy de se conduire en roi et maître au milieu des ses sujets, beaux et laids, sans problèmes, c’est que vous n’avez jamais lu de philosophie politique de votre vie. Rien qu’en relisant Tocqueville à raison de 10 pages par jour en prenant mangeant ses oeufs brouillés le matin permettrait de voir qu’il y a quelque chose de Bruni au défunt royaume de Vichy.
Car il ne faut pas se leurrer non plus dans le sens contraire de la vision actuelle des choses développés par les adversaires de Sarko. Il faut bien VOIR que la France n’est qu’à moitié occupée par des forces méprisant la démocratie et les gens qui la font vivre.
Et le poids des mots et le choc des photos n’y pourront rien SI on se réveille enfin chez nos « cousins » français. Sinon, bonne chance… car comme dirait mon mentor constructiviste : « Français, françaises, si je vous ai bien compris : vous êtes en train de nous dire que vous faites vous-mêmes votre propre malheur. »
Bref, comme manière de dire qu’ils ont « réussit à échouer » leurs réformes de la société française, Nicolas Sarkozy est le candidat bien choisit pour nous le dire, nous le prouver et l’affirmer sans ambages.
p.s. à l’attention de JSB : ce que j’aime avec Sarkozy c’est qu’il crée des images avec les mots… ce qui me fait penser qu’en politique propagandiste, les politiciens se transforment toujours en poète lorsque vient le temps de mettre une société en esclavage volontaire. Alors, vous êtes gentils, vous allez à la librairie indépendante du coin et vous achetez le seul discours que j’ai écrit dans une autre vie : « La servitude volontaire » du bon Steve La Boétie, contemporain et bon chum de Montaigne, maire de son village et auteur des Essais philosophiques.
ah, misère… combien il reste de pays à aligner sur la politique économique hyper-capitaliste déjà ?
La Chine ? non, elle fabrique très bien la moitié des cochonneries neuves que nous consommons et elle a ses Jeux Olympiques et son billet d’entrée à l’OMC depuis 2001.
La Russie ? Vladimir Poutine a rétablit son économie en assoyant son pouvoir sur l’oisiveté d’une armée démesurément grosse et le vide politique créé à sa Gauche par un représentant communiste totalement anachronique. Alors, non, le tsar de toutes les russies n’ira pas dans le sens contraire de l’hégémonie du système du laisser-faire permanent et global lui non plus. Des frictions avec le Canada et les États non démocratiques ? Allons donc ! Un petit peu de vodka et l’envoi d’un espion polonais par le biais de Vancouver devrait faire l’affaire… en passant, vous en connaissez beaucoup des polonais qui arrivent par Vancouver lorsqu’ils voyagent vers l’Amérique ? J’ai regardé mon globe terrrestre dernièrement et … voyez-vous, je ne trouve pas trop logique qu’un homme voyant des hommes armés en uniforme crier « polizia » alors qu’il est clair que c’est ce qui s’en vient le rejoindre pour le… hum… saluer.
La France, c’est déjà réglé.
Les États-Unis mène le bal… que celui-ci soit Démocrate ou Républicain, c’est le même à plat-ventrisme face au Capital qui prévaut.
Ne reste plus que … l’Angleterre… eh, misère… les Tory là-bas ont passé une jolie loi restreignant encore plus les libertés civiques afin de conserver encore plus longtemps leur État économique encore plus totalitaire.
*** définition d’un État d’esprit totalitaire : TINA, There Is No Alternative, il n’y a pas d’alternative au discours de la richesse exponentielle et infinie sur terre… alors que Al Gore, David Suzuky, Albert Jacquard et Hubert Reeves, entre autres, crient au scandale économique.
Quand ce n’est pas carrément en dénonçant la « terreur économique ».
Non, honnêtement, cette collusion entre certains médias raccoleurs et la population obnubilée par un espace privé qui se collectivise afin de réduire les citoyens à de vulgaires spectateurs fantastiques et décérébrés a de quoi inquiéter.
Sauf au Québec, parce que nous avons un contre-discours pour TINA… et il se trouve chez Alternatives. à lire dans toutes les bonnes librairies… si vous y allez encore… dans les librairies… achetez des livres qui sont autre choses qu’un ramassis de recettes de cuisine pour mieux vivre ou mieux manger en se faisant mener par le bout du nez par n’importe quel arriviste « génie en herbes » bourassien bouchardisé dans son discours.
Aye, quand j’entends Dumont lâché son « Québec lucide » en Assemblée Nationale sans que ça ne fasse la Une, je suis flabergasté par autant d’hypocrisie larvée ou une telle incompétence journalistico-polique assumée. Curieusement, il n’y a qu’à la Presse, qu’on semble s’intéresser vraiment à Dumont. Auger, à la SRC, dort au gaz en prédisant la remontée de la baudruche Charest ! lol incroyable…
nota bene : Georges Bernard Shaw disait toujours qu’il lisait les journaux une année en retard… alors, Steve, j’ai suivi approximativement ce conseil en fin de semaine et j’ai été dans mon ancien quartier saluer la bibliothèque qui m’a donné naissance : le chef d’oeuvre des frères Dufresne, près de Pie-IX et Ontario. (Eh oui, pour moi, l’Ontario n’est pas une province mais une série de commerces dans mon coin. lol) Bref, je vais au Village des Valeurs encouragés une entreprise Verte avec une bannière rouge en récupérant là-bas, pour un beau dollars canadien surévalué, un beau numéro de l’Actualité afin d’y lire un beau portrait de Mario Dumont.
C’était en MAI 2007.
Et on pouvait y lire en lettres CAPITALES ceci (comme Centre d’Entraide Communautaire Internationale) :
« MARIO
DUMONT
Stephen
Harper
m’en doit
une… »
Merci monsieur Vastel !
Dernière chose avant de m’éclipser dans un banc de neige : je lis aussi le top 400 de Forbes, cher Steve.
Pourquoi ?
Parce que l’éditeur en chef s’appelle STEVE Forbes ET parce qu’il a fait un papier très intéressant sur les États-Unis dans ce numéro très VERT.
D’ailleurs, avez-vous remarqué à quel point The Economist parle de politique et à quel point Le Monde Diplomatique parle d’économie et de chiffres, ces temps-ci ? Pas certain que ce soit un hasard si le Wall Street Journal est aussi équilibré dans sa couverture typographique du monde dans lequel on vit : d’un côté les colonnes de lettres, de l’autre, un mur de chiffres et de lettres.
Bref, la société capitaliste d’information spectaculaire se résume assez bien comme ceci : Des chiffres et des lettres.
Alors, Steve, tu prends une voyelle ou une consonne avant de faire ton charivari ? 😉 La subtilité du discours est bel et bien une question de composition rhétorique très élaborée.
Et vous, monsieur Baribeau ? qu’est-ce que vous faites avec une série de chiffres ? Car la Constitution de nos beaux pays de l’OCDE s’écrit à l’extérieur des parlements nationaux que nous prenons stupidement la peine d’élire avant de leur demander exactement de nous prouver ce qu’ils peuvent vraiment faire sur le territoire qu’ils veulent gérer EN NOTRE NOM À TOUS.
—
signé le dernier des Démocrates
(les néo-démocrates, je laisse ça aux imbéciles qui croit que la Démocratie non-athénienne a déjà vu le jour sur la planète)