Encore cette année, je dois vous avouer sincèrement qu'au Rigolomètre installé dans mon salon, la revue de l'année d'Infoman a obtenu un meilleur résultat que le Bye Bye de RBO.
Oh, il y avait de bons moments au Bye Bye. La parodie des nouvelles de TVYA, le sketche sur Héroutyville, La Conne mission Bouchard-Taylor. Ça rentrait au poste. Mais bon, décidément… peu de gros rires gras qui libèrent les voies respiratoires et musclent les abdos.
C'était mieux chez Infoman.
La visite des coulisses de la base militaire canadienne à Kandahar a donné lieu à de bons moments.
J'ai ri à la remise du disque en presswood à Jacques Villeneuve (pour souligner les quelque 800 exemplaires vendus de son excellent album).
La soporifique commission Johnson sur l'effondrement du viaduc de La Concorde, reprise par les comédiens qui parlent vite de la publicité de Purolator était excellentefantastiquejediraismêmemerveilleuse.
Et puis, c'est triste à dire, mais la commission Bouchard-Taylor est plus comique en vrai qu'en parodie. On a revu les plus glorieux moments en rafale. Et Jean Charest qui dit le plus sérieusement du monde: "Ils auraient fait quoi à Radio-Canada s'il n'y avait pas eu Bouchard-Taylor? Là, on se creuse les méninges pour l'an prochain. On pense à une commission royale d'enquête sur les rivières qui pourrait garder tout le monde occupé pour l'année…"
Il faut convenir que, pour un premier ministre, il a le sens de l'humour.
Bien sûr, c'est du beau mélange des genres. Les politiciens se prêtent au jeu. Ils font de l'humour pour se rendre plus sympathiques auprès de la population.
N'empêche, c'est drôle quand même….
J’ai lu les quelques articles parlant du Bye Bye et plusieurs ont aimé… ce qui m’a un peu décontenancée parce que j’ai trouvé ça – tout comme celui de l’année dernière – correct mais sans plus. J’ai effectivement rigolé plus franchement en regardant Infoman. Pourquoi ? Probablement parce que les chansons qu’on retrouve en trop grand nombre dans le Bye Bye me rasent complètement et parce que les gars de RBO – dont l’humour si mordant dans leurs jeunes années – me semble s’être adouci avec le temps. Oui oui, certains numéros étaient savoureux, mais plusieurs beaucoup trop longs. Quand à Infoman, j’en aurais pris une demi-heure de plus.
Par ailleurs, je trouve que le Bye Bye devrait être fait par les Zapartistes, depuis deux ans que je vais voir leur show, j’en ressors à chaque fois ravie. Là on parle d’humour ! Et intelligent en plus ! Bravo les Zapartistes !
Parfaitement d’accord avec monsieur Morrisseau et Steve Proulx.
Toutefois, j’apporterais quelques nuances que je n’apporte pas sur mon blog « aquaplanant » de chez Voir.ca.
1) RBO ont fait une job acceptable et, curieusement, beaucoup plus équitable que Infoman. Ainsi, on a joyeusement ridiculisé tout le monde et, surtout, la population du Québec en entier. (D’ailleurs, je suis surpris de VOIR a quel point la population est une cible de choix dans les deux revues de l’année, serait-ce le ressac face au poids de plus en plus important que prend l’opinion de Mr Toulemonde par le biais du web et des nombreuses commissions parlementaires télévisées ?)
2) J’ai trouvé Infoman extraordinairement drôle aussi… sauf que lorsque je l’ai regardé une deuxième fois, je riais moins. Je prenais des notes et je me suis aperçu que monsieur Dufort y allait un peu fort justement avec trois dérapages douteux :
I) son penchant évident pour le PLQ au détriment de l’ADQ et du PQ (quasiment absent sauf au moment de rire de Boisclair – curieusement le seul politicien a ne pas avoir sombré dans l’opportunisme de bas étage dans le cas des accomodements raisonnables durant la campagne électorale du Québec) ;
II) sa fermeture – encore une fois – ouvertement libérale – mais cette fois au niveua fédéral – en donnant le mot de la fin (ou le mot du début d’année 2008) a un politicien en manque de popularité au Québec.
III) sa faculté de récupérer platement tous ses bons coups de l’année en y ajoutant simplement une touche exotique en faisant probablement le (quoi au juste ?!) « reportage » le plus complaisant a n’avoir jamais été réalisé sur la présence du Canada en Afghanistant… Comme quoi, il est plus aisé pour l’équipe d’Infoman d’être sympatisan avec le Hezbollah libanais que d’être cinglant envers les soldats canadiens en Afghanistant. Mais j’imagine qu’on ne rit pas de gens qui risque de se faire tuer pour préserver l’autorité de l’OTAN au lieu de celle de l’ONU en extrême-Orien, j’imagine. Mais est-ce vraiment de « bonne guerre » ?
Je veux bien rire, Steve.
Je veux bien qu’on s’amuse au détriment des gens de Héroulxville en ridiculisant l’un de ses conseillers municipal.
Je veux bien qu’on montre le côté givrage sucré de monsieur Pouet-Pouet.
Je veux bien qu’on m’accuse d’être pro-souverainiste ou indépendantiste dans ma manière de critiquer le travail d’un phénomène médiatique tout aussi teflon que Jean Chrétien.
Toutefois, si le FPJQ ne peut rien faire contre Dufort ou lui montrer comment on monte une émission qui ne contient pas, involaiterment ou non, un biais politique pouvant biaisé de manière sournoise l’opinon publique en faveur d’un parti politique en invoquant des pitreries ; je tiens a rappeler a tous ceux qui te lisent, Steve, – et ils sont nombreux si je me fie au nombre de hits sur mon propre blogue Voir.ca – que le dernier résultat électoral au Québec (ou l’ADQ a déferlé comme jamais un parti de Droite représenté par autant de candidats-poteaux ne l’avait fait depuis Duplessis) pouvait être considéré comme une forme de ressac de la part de la population envers des médias montréalisant ou couchant un peu trop avec l’élite politique en place.
Ce que n’aurait pas fait les Zapartistes puisqu’ils se souviennent, eux, que Québec Solidaire a réussi le tour de force de placer des candidats tout aussi valables que l’ADQ dans tous les comtés du Québec aux dernières élections. Et ils ne se sont d’ailleurs pas gêné de les critiquer eux aussi vertement dans leur cabaret de fin d’année qui a le mérite, lui, de se renouveler et de ne pas nous servir du pâté chinois a peine réchauffé en matière de party de fin d’année.
Bref, moi, Infoman, je commence a en avoir mon voyage… même s’il me fait rire en allant naiser en Afghanistan avec l’argent de nos taxes… contrairement aux députés de l’opposition fédérales de Harper qui ont été obligés d’y aller avec de l’argent de leur parti ou carrément avec leur argent de poche parler aux soldats installés la-bas par un gouvernement qui n’a pas l’air de comprendre ce que veut dire le mot « minoritaire »…
Un moment donné, il faudrait que quelqu’un réveille Dufort autrement que pour animer une émission d’humour poche du matin.
Merci beaucoup. Ça fait vraiment du bien de critiquer a son tour ceux qui s’amusent a ridiculiser des gens qui demeurent en âge de voter et penser par eux-mêmes !
bon, Afghanistan ne prend pas de T a la fin et … Orient en prend un ! lol
Oui pour l’Infoman, il a fait le tour de l’année et de la planète avec un oeil averti et une dérision nécessaire à la vie d’aujourd’hui. Une très bonne rétrospective annuelle avec des rencontres colorées et un humour dévastateur. Quant au Bye Bye de RBO, le sketch de la Lieutenante gouverneure m’a bien fait rire, mais quant au reste, de bons essais, mais loin de leur fougue d’antan.
J »ai regardé Infoman avec beaucoup de bonheur. Déjà, l’an dernier j’avais beaucoup apprécié; cette année, j’ai adoré. Il y a juste assez de piquant pour faire rire sans offusquer. On sent l’intelligence, le travail.
Le Tim Horton’s à Kandahar, le Taliban Hunting club avec Justin Trudeau et surtout, la mascotte Sourire rachetée de la faillite de Norbourg qui poursuit Vincent Lacroix à la sortie de la cour. Délicieux, audacieux à souhait, irrévérencieux. Finale: Stéphane Dion ( malheureusement encore pathétique quoique sympathique) qui invite les gens à jouer au Twister…on a presqu’ envie d’y aller. Le jeu s’appelle-t-il Twitter? Dufort a été fair-play avec Dion. Il lui a donné la chance qu’il demandait. Malheureusement, monsieur Dion n’est pas doué pour l’humour. À chacun son créneau.
Il y a eu aussi la mascotte Algue bleue qui s’entretenait avec Lyne Beauchamp qui s’en est, ma foi, très bien sortie. Il y a eu cet entretien avec Jean Charest, qui lui aussi, ( je peine à le dire 😉 ) a très bien tiré son épingle du jeu. Gros éclats de rire ici, quand il mentionne que Monique Jérôme-Forget lui fait peur à lui aussi. Cette ministre des finances qui parle de pépine était drôle. On a pu constater que ces trois-là, même si on ne les aime pas, même si on n’est pas de leur parti, sont très intelligents et qu’ils ont de l’humour. Bref, ils ont biejn paru.
C’est vrai que le Parti Libéral a pu montrer brillamment que certains ont le sens de l’humour, mais ils auraient pu se planter aussi. Là, ils ont gagné.
Je souhaiterais donc qu’on parle beaucoup plus de cette émission puisqu’il y a un sérieux travail pour nous faire rire et c’est brillant.
Bien sûr, il doit y avoir un public pour les deux émissions de fin d’année, mais Infoman n’est pas un sous-Bye Bye. Le Bye Bye m’a ennuyée encore une fois. Les popsicles au « viendu » de René Angélil, c’est tu ben nécessaire ?Un bon coup toutefois pour le sketch avec Mes Aïeux.
Infoman, c’est, à mon avis, la meilleure des deux émissions. Je suis d’accord avec vous.
Bravo à Jean-René Dufort, à son équipe et à ses mascottes 😉
Eh bien, si je me fie aux réactions des membres, Infoman fait l’unanimité… malgré le fait que la formule est en tout point identique a l’an dernier.
Sauf qu’on a troqué un maire Tremblay pour un autre, le Liban pour l’Afghanistan et qu’on a une belle continuité dans l’accolade Libérale confédérale.
Il me semble qu’on peut faire dans le « mélange des genres » en essayant de ne pas trop faire dans la recette toute faite, non ?
Et ce, même si les simples extraits de la Commission Bouchard-Taylor valait toute les rétrospectives humoristiques du monde.
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LE SYMBOLE DU TWISTER
On aurait pu offrir a Stéphane Dion un arrache-couteau dans le dos, un costume de super héros Vert pour l’aider dans sa Croisade pour l’envrionnement, ou bien une canne pour l’aider a se tenir debout lorsque vient le temps de voter en Chambre. Mais non, on lui a offert de JOUER au TWISTER…
Première question : la moitié de journaliste d’Infoman se sent-elle a l’aise de suggérer qu’il JOUE avec un politicien ? Oui, si on considère le journaliste comme un jeu de chat et de souris afin de faire jaillir la vérité.
Deuxième question : la moitié de clown d’Infoman n’aurait-elle pas préférée jouer avec Stephen Harper, le premier ministre minoritaire qui semble s’amuser a parler aux journaliste uniquement quand ça fait son affaire ? Je crois que oui si je me fie a la manière dont il s’est amusé au dépend d’une cible facile : Vincent Lacroix.
Bref, mon reproche se précise a nouveau : la facilité des blagues critiques de Dufort. Si j’étais responsable du volet rétrospective humoristique de TVA, je m’exclamerais « rigueur, rigueur, rigueur »… sauf que TVA n’ont même pas d’émission d’humour de fin d’année ! Pourquoi ? Peut-être que le fait que la SRC s’en paye trois pourrait être un début de réponse… non ?
Dernière question concernant cette rubrique : Stéphane Dion, malgré toute son intelligence universitaire légendaire s’est-il aperçu qu’il se faisait joyeusement conseiller, en se faisant proposer de jouer au Twister par Jean-René Dufort ?
Twister est un jeu de couleurs (et il y en a plusieurs aux Communes) dans lequel les joueurs font des contorsions rocambolesques en occupant le plus de couleurs possibles au détriment de leurs adversaires. Et le but du jeu est d’être le « last man standing » de l’équilibre précaire. Autrement dit : en conservant sa crédibilité, on emprunte les meilleures idées de ses adversaires politique tout en essayant de conserver le message cohérent et vendeur auprès de la population.
Tout ça, bien entendu, peut sembler être une analyse trop pointue d’un message médiatique, mais quiconque a déja eu a discourir (ou faire un « pitch ») pour vendre une page de mag quadrichromique avec seulement une image, un slogan et la marque de l’annonceur pourrait comprendre que l’analyse sémantique du message va bien plus profondément que ça. Bref, on ne s’amuse pas a créer des impression en publicité… alors, je ne vois pas pourquoi on s’amuserait a créer des émissions de télé sans se soucier de l’impact final du message envoyé. Sourire en coin ou pas.
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Et puisqu’on parle « médias », le phénomène médiatique JRD en tant que produit télévisuel, en tant que personnage, pourrait être un très bon sujet d’analyse dans la mesure ou je me demande ce que nous indique le traitement de l’information par cette émission concernant la denrée sacro-sainte des réseaux généralistes et de « nouvelles » continues ?
Est-ce le signe d’un backlash concernant l’info-spectacle ? Est-ce une manière de remettre en question la manière trop « carrée » de mettre en boîte une information, une situation ou une personnalité publique ?
D’ailleurs, le pendant radiophonique de Infoman – qui a fêté ses 10 ans récemment – Macadam Tribu sur la Première Chaîne de la SRC – semble aller dans le même sens tout en étant plus subtil et plus substantiel dans sa critique de l’info fourre-tout superficielle ou partielle issue de la télévision.
Bref, est-ce que le médium télévisuel lui-même qui limite Infoman dans son approche simili-journalistique ou est-ce que JRD se repose un peu trop sur ses lauriers en ne poussant pas son concept dans une autre direction ? Dans la direction de son intelligence. Dans la direction de son backround scientifique.
Car, parfois, la critique, quand elle est constructive, peut devenir magique. Et je ne dis pas ça en l’air… j’ai déja été cadre de porte chez BBM dans une autre vie, tsé… 😉
Heu… m’sieurs Boudrias…
Je ne voudrais pas critiquer votre capacité d’analyse, mais l’expression « less is more » vous connaissez?
Si vous avez déjà écouté Infoman dans le passé, vous n’êtes pas sans savoir que Dufort a poursuivi Dion sans relâche pour une entrevue et ce, presque depuis le début de l’émission. D’où la pertinence de terminer l’émission avec Dion.
Pour ce qui est du twister, c’était seulement pour montrer le caractère « fou-fou » du straight monsieur Dion. Pour surprendre. Comme dans une chute, vous savez, une fin inattendue.
C’est toudelidou!
À bon entendeur 🙂
À ce que je sache, mon point de vue est minoritaire ici.
Et je respecte, en bon démocrate, l’opinion de la majorité… tout en soulignant au passage que je considère sain de brisé les consensus ou qu’il soit, monsieur Lemay.
Si vous m’aviez lu auparavant, vous sauriez que :
a) je n’ai pas la langue dans ma poche ;
b) on m’a déjà fait cette remarque par le passé ;
c) on m’a déjà rappelé à l’ordre sur ce point en 2007 aussi.
Mais est-ce une raison pour ce taire ? Je ne crois pas. Je crois que c’est une bonne manière de discuter et – si je ne me trompe – si vous choisissez de m’adressez la parole en public pour me suggérer de me taire au lieu de le faire en privé… c’est que vous vous attendiez certainemen à ce que je vienne vous donner raison en public.
N’est-ce pas ?
Parce que si je ne fais pas cette « critique » d’Infoman, est-ce que vous avez l’occasion de le défendre en groupe ?
Non.
Alors il me fait plaisir de faire monter le nombre de commentaire chez Steve Proulx en passant pour le méchant tortionnaire du pôvre Dufort sur ce site. J’ai une grande gueule, je l’avoue… et ce n’est pas qu’ici que je prends la peine de m’exprimer, alors… Tirez-en vos propres conclusions en groupe.
Merci d’avoir pris la défense de quelqu’un dont je ne peux apprécier le travail durant l’année 2007 parce que je travaille lorsque l’émission est diffusée, cher monsieur.
Ce qui n’est pas le cas en fin d’année.
Je vous entends bien, monsieur.
Je vous salue.
Et comme j’exagère toujours en parlant trop.
J’ose même vous souhaiter une bonne et heureuse année. Que votre santé se porte à merveille.
Et si vous m’avez déjà lu auparavant sur ce blogue, vous savez que je ne pratique pas le sarcasme ou l’ironie. Je dis le fond de ma pensée… même si elle est parfois difficile à comprendre.
Ne pleurez pas, j’ai de VRAIS amis pour me consoler. Et mes héros ne font pas de télé.
Merci.
p.s. : si je prends trop de place ici, je compte sur Steve pour en liquider toute trace sans éprouver le moindre problème avec ça ! 😉
M. Boudrias!
Je ne voulais surtout pas vous dire de la fermer! Je ne cherche la censure de personne, et quand j’ai dit « less is more… » ce n’était pas pour que vous rédigiez des textes moins long!
Je déteste ceux qui veulent dicter aux gens ce qu’ils doivent faire, surtout sur le blogue des autres ou ils sont, à toute fin pratique, des invités.
Non, ce que je voulais dire, c’est « ne vous cassez vous pas la tête pour rien? » « N’allez vous pas chercher des symboles où il n’y en a pas? » « Ne croyez vous pas, sommes toute, que vous en faites trop pour en arriver à une conclusion? »
Dans le fond, je disais simplement que le chemin le plus rapide entre 2 points est la ligne droite. Qu’à vouloir tout analyser, ben on fini par trouver des choses profondes à dire sur Loft Story.
Je suis désolé que ma remarque ait été perçu de cette façon, et à la relecture, je comprends bien ou je n’ai pas été clair.
Voilà