Comme quoi les temps changent, voici un extrait d’une lettre que l'écrivain Claude Jasmin publiait dans les journaux à propos de l’humour de RBO… C’était il y a presque 20 ans !
Champions de la grossièreté
La démagogie la pire a un nom maintenant : le groupe « Rock et belles oreilles ». […] En face de leurs grossièretés de jeunes déboussolés, le burlesque d’un Olivier Guimond, voire d’un Charlie Chaplin, fait figure de fine comédie spirituelle. La démagogie galopante devient un sinistre vaudeville et les inventeurs de l’efficace et prodigieux médium, la télé, peuvent se retourner dans la tombe. […] Attention : la crétinisation d’un peuple est un boomerang, messieurs les coureurs de grosses « cotes d’écoute ». Avec la dernière ponte de « Rock et belles oreilles » […] il faut plutôt parler de « crottes d’écoute ».[…] ces farceurs, psychosés précoces, mettent en danger la liberté d’expression. Le grotesque démagogique, poussé ainsi à la imite, devient intolérable, on pourrait bien voir poindre un jour des réactionnaires enragés. Personne ne souhaite « la grande noirceur » d’antan ? Bien. Alors c’est le temps de condamner cette actuelle névrose à grossièretés télévisées. Entre le puritanisme niais de jadis et les scatologiques drôleries de ces faux-voyous instruits, il y a place pour le rire libérateur. Un rire qui ne nous ferait plus honte, il y faut du talent, du vrai. La scatophilie est une paresse et ses diffuseurs sont des inconscients.
Il y a 15 ans, Claude Jasmin insultait Richard Desjardins en prétendant abusivement (comme il le faisait à l’époque avec RBO) que la liberté d’expression de Desjardins en faveur des amérindiens (lorsque celui-ci avait fait publié avec le concours de Lise Bissonette son poème-fleuve « la Mer intérieure »), envoyait à la Presse une lettre de bêtise intitulée stupidement « Tu nous aimes-tus ? » afin de remettre en question la pertinence du combat de l’homme qui, dernièrement, réalisait « le peuple invisible ».
Bref, pour moi, Claude Jasmin n’est pas une référence, même quand il traite affectueusement Rimbaud de « beau salaud ! » dans un livre.
Mais il est vrai qu’il est plus facile de frapper sur RBO que sur un auteur mis à l’index par le clergé catholique comme poète maudit…
Eh, misère…
Bon, mon commentaire (que je voulais concis) n’est pas un exemple de clarté et fait référence à deux lettres ouvertes (une au Devoir et l’autre à la Presse) que je ne peux retrouver sur internet facilement.
Autrement dit, je parle dans le vide en citant des trucs d’archives demandant une véritable recherche physique (microfilms), ou un accès payant à une banque de données numérisées des deux quotidiens.
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Alors, pourquoi ne pas prouver que le ressentiment de Jasmin à l’égard d’un des membres de RBO – Guy A. Lepage – est constant avec le temps, alors que son problème de jaunisse face à Richard Desjardins semble être la manifestation le fruit de la manifestation épisodique du souverainisme ethnique de Jasmin. Vous me pardonnerez l’épithète, mais c’est comme ça que je perçois le p’tit gars de Petite-Patrie.
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Alors, on pourrait prétendre que Richard Desjardins a plus de valeur artistiquement que Guy A. Lepage.
J’en conviens. Ça se défend plutôt bien. Mais ça n’excuse rien.
Ainsi, dans ce carnet virtuel de Jasmin – qui souffre d’une mise en page écolière – la critique de Monsieur (même si elle assez bien tournée de manière théâtrale par son style enlevée) reste tout de même une attaque démesurée envers Guy A. Lepage.
D’ailleurs, son commentaire public virtuel tourne plus souvent qu’autrement à égrenner un chapelets d’attaques personnelles teintée d’un raisonnement intellectuel plutôt malhonnête.
Ainsi, tout est bon pour Claude Jasmin afin de ridiculiser l’objet de son ressentiment quotidien. Et pourquoi ne pas commencer son attaque envers Guy A. Lepage en le dépeignant physiquement le plus atrocement possible afin de bien montré à tout le monde que notre écrivailleur n’a pas de classe ?
Ensuite, si Guy A. a du succès, Jasmin méprise alternativement son employeur, la populace qui rigole, ou bien traite le personnage féminin de la série « Un gars, une fille » pratiquement de connasse.
Puis, si Guy A. Lepage se casse la gueule en public, alors là, les « crottes d’écoutes » deviennent soudain un instrument de la Justice Divine qu’il faut évoquer en se réjouissant à profusion du malheur de la « victime » qui expérimente.
Finalement, si la « supposée grenouille » se relève d’un bide effroyable en retombant sur ses pattes, alors, là Jasmin s’en sort en faisant de l’esbrouffe primaire sur le mépris qu’il a envers les voyageurs de commerce qui réussissent. (En passant, la grenouille, c’est Charlebois qui la chante sur des paroles de Ducharme, monsieur Jasmin, et le batracien que vous empruntez frauduleusement à La Fontaine – lui même emprunteur au talent Grec Antique du bon Ésope – est en réalité un crapaud. Donc, les crapauds s’enflent la tête mais les grenouilles ne se laissent pas traiter de frog, elles invitent plutôt aux embrassades princières !)
Finalement, dans son réquisitoire de curé défroqué qui s’ignore, Claude Jasmin ne se garde à aucun moment une petite gêne d’intellectuel réfléchi ayant fait son temps à la télé – repères de médiocres « comme chacun sait », anyway…
le lien :
http://72.14.205.104/search?q=cache:NXx_Hh2S83EJ:www.claudejasmin.com/wordpress/%3Fp%3D126+JASMIN%2BDESJARDINS%2BLA+PRESSE&hl=fr&ct=clnk&cd=2&gl=ca
p.s. : je suis plutôt d’accord avec Claude Jasmin tout de même lorsque celui-ci déplore au passage, entre deux persiflages bien sentis, la disparition des Beaux Dimanches… mais reprocher à l’animateur qui occupe la grille horaire jadis consacrée à ce concept d’émissions culturelles, au lieu d’accuser d’incurie l’administration des programmes de Radio-Canada ou – plus simplement – déplorer le manque d’intérê de la population québécoise pour cette forme télévisuelle un peu vieillote de la Culture francophone en terre d’Amérique remplis d’Anglais et de toutes sortes de nouvelles langues étrangères ; ce n’est pas très « fair play », encore une fois… je dirais « passé date » mais je vais me retenir… 😉 lol
Hum! C’est presqu’aussi drôle que RBO, lâchez pas M. Jasmin.
Claude Jasmin a toujours été, pour le meilleur et pour le pire, un auteur pamphlétaire qui a «commis» des centaines de textes polémiques et «baveux».
Même lorsque les pamphlétaires à la Claude Jasmin disent le contraire de ce que je pense et dis, je me réjouis de leur liberté d’expression. Aussi, je me réjouis d’appartenir à un peuple qui, tout au long de son histoire, n’a jamais cessé de «fabriquer» et d’accepter la polémique. L’art pamphlétaire me ravit et me rassasie.
J’espère que les Québécois ne vont jamais perdre ce sens du «combat» intellectuel. Cela met du piquant dans un monde obsédé par diverses correctitudes, austères et intolérantes.
JSB
Ah, moi, les pamphlétaire qui me font rire, rager et réfléchir intelligement… euh, je les cherche, monsieur Baribeau.
Où sont-ils au Québec, avez-vous des adresses ?
(Et pour ceux qui croient que je suis fatiguant rien qu’ICI au VOIR, eh ben, non ! Je le suis également en France ! mdr Et là aussi il me trouve tannant … en fait, il me trouve chiant, prétentieux et trop prolifique mais, ce sont des français… ils n’ont que ce qu’ils méritent ! Non, non, sérieusement, après un an, je commence à avoir mes fans et j’ai gagné le respect des plus lus sur ce site. En passant, c’est toujours plaisant de savoir que mon seul texte érotique en ligne est lu au Monténégro ou en Iran en joual en plus ! lol Et, dernièrement, non seulement ils me trouvent chiant sur papier, une autre gang de fous à décider de transformer deux de mes textes origamiques en format audio ! Ayoye… c’est les aveugles qui se vont se plaindre de jamais avoir été sourd ! mdr)
http://www.audiocite.net
http://www.inlibroveritas.net
pour 2008, faites-vous plaisir, devenez auteur amateur de « littérature équitable » si vous avez « trop » de temps libre ! 😉
aye, j’ai assez hâte d’avoir mes droits d’auteur ! qu’est-ce que je vais faire avec mes 0.29 Euros ce printemps ?!
L’un comme l’autre (Jasmin et RBO), on ne les prends pas au sérieux. C’est encore plus dommage pour Jasmin, parce qu’il appartient à notre classe d’écrivains.
Au final, les deux aussi passent bien dans les médias au chapitre des divertissements.
Cher Steve Boudrias, vous semblez, à tort, me semble-t-il, douter de la tradition polémique et pamphlétaire, ici au Québec. Moi, je trouve que, trop souvent, on nous a présenté l’histoire du Québec sous l’angle de la soumission et de la résignation. Je maintiens donc, sans prendre le temps requis pour le bien prouver, qu’à toutes les époques de notre histoire, y compris l’actuelle époque, il y a eu de nombreux dissidents et «baveux» qui ne se laissaient pas raconter n’importe quoi et qui ne se gênaient pas pour hurler, dénoncer et revendiquer.
Par exemple, j’ai eu la chance de connaître personnellement le très grand écrivain Jacques Ferron et il ne se gênait pas pour «pondre» des écrits éminemment pamphlétaires et combatifs. Par exemple aussi, je ne suis pas un «fan» de Pierre Falardeau, lequel me tombe souvent sur les rognons. Mais son film LE TEMPS DES BOUFFONS est une oeuvre profondément pamphlétaire, vitriolique, décapante et corrosive. C’est une grande oeuvre qui mérite de passer à l’histoire. Claude Jasmin n’a jamais cessé de s’exprimer à travers des textes pamphlétaires. À sa manière, qu’on soit d’accord ou non avec elle, Denise Bombardier caresse l’art pamphlétaire. Même chose pour Martineau, Dutrizac et bien d’autres. Certains textes de Foglia sont aussi apparentés à l’art pamphlétaire. Pierre Bourgault, tant verbalement que par écrit, était un être habité par le sens du pamphlet. Le MANIFESTE DU REFUS GLOBAL de Borduas et sa bande était un manifeste polémique et pamphlétaire.
Et, dans un passé plus éloigné, que dire d’Arthur Buies, de Jean-Charles Harvey, de Jean-Louis Gagnon et de bien d’autres personnes!
Il se peut, cher Monsieur Boudrias, que vous ayez raison dans une certaine mesure. En cette époque de javellisation (et de culture gnangnan) liée aux diverses correctitudes, le pamphlet et l’art pamphlétaire ont probablement régressé un peu. Mais, dans les tréfonds de leur âme, de nombreux Québécois (et Québécoises) restent très près de ce fameux art pamphlétaire qui, quant à moi, me ravit et me comble.
Au plaisir de vous lire encore et encore, cher Steve Boudrias!
JSB
Monsieur Steve Boudrias serait sans doute moins grossier s’il écrivait moins dans les blogs.
Mais ça,il ne s’en apercevait pas.
Et nous non plus.
Bon,hé bien je me corrige et c’est bien la dernière fois,c’est pour une bonne cause.
« …monsieur Steve Boudrias serait sans l’ombre d’un doute moins GROSSIER s’il écrivait moins souvent dans les blogs.
Mais ça,il ne s’en APERCEVRAIT pas.
Et nous NON PLUS.
Thanks et bonne année électorale à tous!
Entre l’invitation de JSB et celle de monsieur Boudrbonnais, je choisis la première tout en penchant vers la seconde.
Bonne année monsieur Bourbonnais… 😉 La liberté d’expression est une valeur fondamentale, dit-on,en cette période d’après-accomodements raisonnables.
Merci pour la (re)définition de la grossiereté, en pasant. C’est noté.
Au fond je vous aime bien Steve Boudrias.
Vous êtes jeune,vous avez de l’esprit et Dieu merci,vous êtes enthousiaste!!
Et puis je suis allé voir votre profil et j’ai été ravi.
Ravi parce que,mine de rien,vous avez exaucé un de mes voeux les plus chers:une photo de vous!!
Je vous trouve quelque ressemblance avec Justin.Justin Timberlake bien sûr,pas l’autre Justin,dont le nom de famille m’échappe.
J’ai hâte de recommencer à vous lire plus assidument quand vous écrirez moins souvent.
Mais laissez-nous un peu d’espace,pour respirer nous aussi!!!
P.S.A propos de l’écrivain Claude Jasmin.Ce type est infréquentable et son talent ne se manifeste que dans ce qui le définit le mieux:la petitesse.
Petite patrie,petites phrases,petites haines enflées artificiellement de gros mots qui le dépassent totalement,comme toutes ces grosses têtes de grenouilles littéraires qui glapissent d’aise dans leur marécage outremontais.Avec le temps et la nature aidant,tous ces imbéciles finiront par puer considérablement.
Et leur mépris est non compostable.