Le Journal de Montréal vient de perdre un autre talent.
Après Michel C. Auger (parti pour Le Soleil, maintenant à Radio-Canada), Patrick Lagacé (parti pour La Presse), Lise Payette (qui ne signe plus sa chronique depuis le lock-out au Journal de Québec), voici que Brigitte McCann vient de quitter le quotidien de la rue Frontenac. Elle sera désormais au magazine La Semaine.
C’est tout de même un gros nom qui part. Brigitte McCann, c’est l’enquête sur le mouvement raëlien qui lui avait valu un prix Judith-Jasmin en 2004. C’est aussi l’enquête sur les prédateurs sexuels sur Internet où elle et deux collègues avaient coincé et confronté des pédophiles dans un appartement. Ces reportages lui avaient valu une invitation à Tout le monde en parle l'automne dernier.
Brigitte McCann a aussi couvert le beat télévision. À mon avis –et de l’avis de plusieurs autres collègues- son jupon « Quebecor » dépassait un peu trop souvent dans ses articles. Mais bon, c’est du passé maintenant.
"Bonne semaine!", Brigitte!
Passer du JdeM à La Semaine, entre vous et moi, je vois ça comme une promotion horizontale…
A-t-on vraiment besoin de journalisme à sensation? Je croyais que nous avions davantage besoin de journalisme d’enquête. Nuance. À cet effet, René Lévesque en avait fait la remarque tout au long de son mandat de premier ministre et même pendant sa courte après-carrière.
Remarque: la classe journalistique ne manque pas de talents, c’est évident. Elle manque toutefois de soutien de la part des propriétaires de médias (CKAC devenu un alll-sports station n’est qu’un exemple de l’amolissement de l’info) ouverts à une approche critique de l’information.
À l’heure actuelle, nous avons droit ou bien à des coups de théâtre de bas étage ( poursuites de limonsines de ministre) ou à un journalisme condescendant.
Je lis de moins en moins les journaux, vous l’aurez deviné.
Oui, je lis de moins en moins les journaux aussi… pour me rendre compte que je le lis beaucoup de leur contenu en ligne.
Heureuse amélioration.
Et lorsque je lis de l’info qui n’est pas issue d’un journal avec des journalistes qui se sont fait un métier de rapporter de manière professionnelle la nouvelle… la plupart du temps, c’est triste ou bête à pleurer.
Il est peut-être là aussi le problème… La source d’information est-elle le journal ou le magazine physique ou est-elle constituée par les personnes morales qui travaillent pour ceux-ci ?
J’apprécie le courage de la jeune journaliste… elle s’en va rejoindre un univers que sa présence va peut-être améliorer.
Depuis mon entrée sur le marché du travail, j’ai toujours cru une chose : on peut toujours mieux corrompre un système pourri en y faisant de la subversion subtile de l’intérieur.
Jusqu’à présent, je n’ai pas eu tort… mais, bon dieu que j’en ai perdu des emplois dans la vingtaine ! mdr
p.s. : je manquais de subtilité à l’époque… lol
Heu… pour moi, la seule façon de faire pire aurait été d’aller travailler pour Allo Police…
La Semaine est probablement ce qui se fait de pire comme merde sensationnaliste au Québec.