La firme VDL2 publie chaque année ses très sérieuses "tendances d'Internet". Un extrait de la mise à jour de cette année:
« Ce que beaucoup craignaient ou annonçaient depuis 10 ans est une
réalité aujourd'hui. Internet a gagné, les médias ne seront plus jamais
les mêmes, explique Philippe Le Roux, président de l'agence Internet.
Quatre des six tendances 2006-2010 que nous surveillons se sont déjà
partiellement ou totalement réalisées. Ce sont celles qui touchent
directement ou indirectement au monde des médias. »En 2007,
les revenus publicitaires des quotidiens ont diminué de 8,7% aux
Etats-Unis. Les grandes chaînes de la télévision sont tiraillées entre
le désir de protéger leurs canaux de distribution habituels et la
nécessité de suivre leur audience qui passe de plus en plus de temps
sur Internet. Cette année, aux Etats-Unis, les recettes publicitaires
de la télévision et de la radio ont diminué de près de 2%. Au Québec,
Facebook attire plus d'internautes que Radio-Canada et Blogger en
rejoint plus que Cyberpresse et Le Devoir réunis.Du coté
d'Internet, les recettes publicitaires continuent de croître à un taux
de 15 à 30% suivant les marchés. En Grande Bretagne, elles devraient
dépasser celles de la télévision dès l'année prochaine. Les grands
groupes de publicité se réorganisent mondialement autour d'agences
interactives et les acquisitions se multiplient. L'acquisition récente
de 2B interactive par Ogilvy Montréal montre que les agences de
publicité québécoises sont aussi concernées.
Et dire qu’il y a moins de 10 ans, le taux de pénétration de l’internet était ridicule.
Au moment du premier crash Nasdaq, juste avant la bulle spéculative de l’économie basée sur des entreprises misant sur le virtuel, on arrivait à peine à donner confiance aux usagers quant à l’utilisation d’internet pour acheter biens et services.
Maintenant, le gouvernement et les plus grandes entreprises, sous prétexte d’être plus écologoque en éliminant toute trace de facture papier nous incite à tout faire par l’intermédiaire de notre ordinateur personnel.
En 1980, il y a moins de 30 ans de ça, on s’amusait encore avec des Vic-20 ou des attari alors que d’autres programmaient en Basic !
Bill Gates était un inconnu qui n’avait pas une cenne dans les poches.
Maintenant, on le voit dans le top 400 de Forbes aux côtés d’un milliardaire qui a fait sa fortune sur le « Réel », photographié en riant dans un jet privé comme s’ils étaient des amis devisant sur la dernière partie de baseball dans leur salon… Un salon volant… On est pas loin du tapis volant des Mille et Une nuit.
Bref, on en a fait du chemin chez les nerds de Sillicon Valley, du MIT et de Harvard…
Et on est loin de l’idée de départ, de l’utilité prévue au réseau des réseaux par le Pentagone et les intellos qui l’ont conçus.
Enfin, j’ai même lu quelque part que Microsoft ne concurrençait pas Apple, en fait, mais bien les compagnies aériennes dans l’exploitation de ses produits ! Je crois que c’est dans le Wired que j’ai lu ça… un magazine qui grossit ou rétrécit tous les mois sans perdre son lectorat tout simplement parce qu’il reste branché sur la technologie (médiatique ou autre).
À méditer, cette « victoire »… car il s’agit de la victoire de qui, sur qui ? Formulée autrement, qui gagne vraiment ?