L’homme d’affaires Adrien Pouliot, dont la famille a été propriétaire de TQS pendant 10 ans, croit qu’une solution pour sortir le Mouton noir de la crise serait de fusionner TQS et Télé-Québec. Ou plutôt, « fermer Télé-Québec et tout ramener à TQS ». Extrait d’un article du Journal de Montréal :
La « fusion » des deux télés ferait économiser la moitié [des subventions de 70 millions $ que le gouvernement verserait annuellement à Télé-Québec], calcule-t-il. « C'est simple, Québec pourrait verser environ 30 M$ à la nouvelle télé (TQS) et la mission de télé éducative de Télé-Québec serait préservée. »
« TQS pourrait diffuser des émissions éducatives de 9 heures à 15 heures, et la programmation plus commerciale débuterait à 15 heures jusqu'après minuit. Tout le monde y trouverait son compte », dit-il.
Ce serait brillant. On commencerait la journée avec Toupie et Binou et Dora l’Exploratrice, pour la terminer avec 110% et Sexy Cam.
Bonjour la cohérence.
Ce croisement improbable, ce mariage arrangé fonctionnerait combien de temps, selon vous ?
Je suis d’accord pour dire que Télé-Québec a connu de meilleures années. Moi non plus je ne vois pas un grand avenir pour cette chaîne. À mon avis, cette antenne ne survivra pas longtemps sur la planète Internet et continuera son long déclin.
Mais fusionner TQS et Télé-Québec n’est pas une solution à long terme. C’est un arrangement ridicule.
En revanche, fermer Télé-Québec, cesser les dépenses inutiles en locaux et en immobilisations, ce ne serait pas une idée si farfelue. Le gouvernement du Québec pourrait se contenter d’investir ses millions dans des émissions éducatives et culturelles. À la limite, il pourrait même les produire et les diffuser sur les ondes des réseaux déjà en place. Un peu comme le ministère de l’Éducation le faisait à l’époque avec Passe-Partout, une émission qui a obtenu un petit peu de succès quand même.
Télé-Québec a un problème d’antenne. Le public a déserté le réseau. Il ne reviendra pas. C’est dommage pour les excellentes émissions qui sont diffusées là-bas.
Imaginez si ces émissions se retrouvaient à d’autres chaînes. À la di Stasio attirerait deux fois plus de téléspectateurs à Radio-Canada. Bazzo.tv, aussi à Radio-Canada, ferait certainement mieux en fin de soirée que cet ersatz de 110% (La zone). Les Francs-tireurs auraient peut-être plus de mordant à TQS…
Je vous le dis, ça vaut le coup d’y penser…
Mais fusionner TQS et Télé-Québec? Ça, pensez-y même pas…
La programme de télé-québec est excellente. Ce n’est pas seulement dû aux Francs-tireurs, mais aussi à une émission comme méchant contraste, moins connu, à Ramdam, à une pillule une petite granule, à l’hilarant Pure laine, et ainsi de suite. Suggérer une fusion entre télé-québec et tqs est comme suggérer à la chaîne Mcdonald de devenir un exemple dans la cuisine végétarienne.
Je trouve étrange cette idée de fermer des stations pour permettre aux autres de continuer à vivoter. La télévision généraliste en arrache car l’internet et la multiplication des chaînes spécialisées ont changés les règles du jeux. La cote d’écoute de TQS est quand même supérieure à celle de Télé-Québec mais fusionner une entreprise privée avec une entreprise publique risque de produire un résultat semblable à mêler de l’eau avec du feu. De toute façon, le sort de Télé-Québec était menacé par une promesse électorale de Mario Dumont (ADQ), qui désirait la fermer pour assainir les finances publiques. Cette idée de fusion me semble contre-nature et ne semble pas digne de considération.
Si le PLQ ferme Télé-Québec, l’ADQ va éliminer quoi pour se faire élire ? lol
Ah oui, l’ADQ va éliminer les commissions scolaires et annuler les lois de la gravité afin qu’on puisse bâtir plus facilement des ponts entre Montréal et le reste du Québec…
Fermer TQc pour sauver TQS, c’est une manière déguisée de subventionner TQS avec des fonds publics pour un mandat de télé hybride… Comparable au probl de la quadrature du cercle.
TQc meurt tranquillement, faute d’être soutenu adéquatement par l’État; TQS risque de disparaître en raison du fractionnement du marché télé privé, sans compter qu’il n’y a p-ê plus de place pour une 3e télé privée dans un aussi petit marché.
On voit donc que ces deux télés n’ont absolument rien en commun. Pour ma part, je miserais sur TQc, quand bien même la mode est à la télé spécialisée. Une idée comme ça…
Voici ce que répond Télé-Québec à cette idée de fusionner Télé-Québec et TQS.
« C’est n’importe quoi » pour la patronne de Télé-Québec Michèle Fortin.
http://www.ampq.com/news/news11_01_08/htmlnews/18860.html
Et Michel Dumais, lui, avant une idée progressiste quant à la porte qu’ouvre les déboires de TQS:
http://mediabiz.branchez-vous.com/2008/01/des_inepties_de_madame_la_mini.html
« Non, à mon avis, la solution passe vraisemblablement par un acheteur visionnaire et audacieux qui profiterait de l’occasion pour lancer la première chaîne de télé multi-plateformes. […] Pourquoi ne pas lancer la première vraie chaîne d’information et de divertissement à se décliner sous toutes les plateformes actuelles et à venir? «From scratch, dès le jour 1». La première à prendre les devants sur les autres. Sur ce qui sera assurément le modèle de l’avenir. Hertzien, Internet, plateformes mobiles et j’en passe. »
Encore un « viva » pour Michel Dumais.
Décidément, les gens de Branchez-vous.com savent de quoi ils parlent.
Un peu plus que ceux qui s’amusent à pérorer autour de rumeurs au lieu d’observer froidement et de manière lucide les conditions actuelles du marché, tout en prenant en considération les opportunité d’investissement en haute technologie.
p.s. : c’est quand il y a parité avec le $ US qu’il faut investir dans l’équipement… évidemment, s’il y avait également parité avec l’Euro, ce serait le paradis, mais jamais je croirai qu’on ne peut pas trouver de tout aux États-Unis ou bien au Mexique pour s’équiper comme il faut.
n.b. : achetez au Québec, c’est intéressant aussi, mais c’est préférable d’investir dans la main-d’oeuvre québécoise qualifiée, quitte à investir un bon capital de départ.
Et la prochaine étape, on fusionne La Semaine et Le Devoir, on appelle ça Le Devoir de la Semaine pis on le distribue dans les cours d’écoles!
Non, arrêtez, c’est pas la peine, on m’a déjà dit que j’étais visionnaire
Ça m’étonnerait qu’on puisse faire de l’internet dans une télé. À chacun ses aptitudes: la télé ne se renouvellera pas par un autre mode d’expression.
Et puis, une télé multi-plateforme doit coûter un bras: il faut quand même engager des compétences (recherchistes et chroniqueurs de tous les horizons), alors que le Net ne coûte rien et appartient à tout le monde.
La force d’une télé, c’est la vision caractéristique de chaque chaîne: à vouloir tout faire, ça fait « guidoune » et inutilement racoleur.
TQS est condamné à se redéfinir, faute de ne pouvoir survivre. TQc a déjà une personnalité: il a seulement besoin de soutien de l’État.
Je me souviens des premiers articles parus dans la presse spécialisée concernant l’éclatement de l’univers médiatique, au début des années 90.
On disait, en gros, ceci : avec la multiplication des canaux, des câbles, des tubes et des tuyaux pouvant acheminés l’information et le divertissement aux consommateurs / téléspectateurs (deux entités qui se confondent de plus en plus jusqu’à ne faire qu’un seul et même internaute achetant tout par le biais de son ordinateur) ; on allait avoir une période de transition chaotique (lire : une crise de financement et de production affectant les diffuseurs conventionnels) qui précipiterait une subtile prise de conscience.
Et cette prise de conscience est simple : les gros joueurs corporatifs vont se faire dépasser par les petits start-up imaginatifs (allergiques au « red tape ») et se faire montre la voie à suivre. La voie est simple et aussi large que peut être large une bande passante :
INVESTIR DANS LE CONTENU.
Si vous pensez qu’en faisant des économies de bout de chandelle et en multipliant les partenariats économiques vous allez réussir à vous faire une place dans le marché, vous êtes déconnecté de la « Réalité » de plus en plus virtuelle de votre marché de plus en plus :
a) volatile ;
b) fractionné ;
c) nomade.
Bon, je vais retourné VOIR l’épisode de Naruto que mon filleul m’a fait visionné pour me montrer à quel point Bill Gates avait raison : le contenu télévisuel est de plus en plus détourné d’un écran à l’autre.
Du petit écran… à l’écran multi-forme et multi-plateformes.
Bienvenue en Amérique hi-tech. Bienvenue en pays « amérindien informatique » ! 😉
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