Un petit vidéo que propose mon amie Sophie-Anne sur son blogue. The Story of Stuff.
Les commentaires sont fermés.
3 commentaires
Cette « histoire des choses », dans quelle perspective s’inscrit-elle, dans quel contexte technologique émerge-t-elle publiquement à grande échelle, et à quoi fait-elle référence ?
1) Perspective : il est clair que de débuter une analyse de la situation actuelle en pointant plus ou moins précisément la fin de la Seconde Guerre « mondiale » n’est pas innocent ;
2) Contexte : j’aime bien le fait que cette entrée de blogue coïncide avec une récession appréhendée avec « horreur » par le biais des médias de masse conventionnels (conçus ou récupérés par l’industrie de la consomation obsolescente) et les rumeurs de guerres (outre-frontières) de plus en plus incessantes, dans lesquelles un maximum de pays de l’OCDE sont impliqués – particulièrement et SURTOUT des pays membres du conseil de « Sécurité » de l’ONU ;
3) Référence : tient-on ici un discours démocratique (société civile VS société de consommation), communiste (matérialisme historique, lutte des classes, écroulement du capitalisme sur ses propres bases), anarchique (invitation à la destruction des machines et remise en question radicale de toute forme d’autorité) ou simplement environnemental (recentrer le monde autour du vivant et de sa logique intrinsèque : le cycle/cercle de la vie) , ici ?
***
1) DÉGÉNARATION du monde (suivant le désenchantement de celui-ci)
Ce qui est intéressant dans cette mise en perspective, c’est à quel point elle se combine bien avec la mentalité à la base d’une chason comme « Dégénération », de « Mes aïeux ». La question est claire, d’ailleurs : « Demandez à votre grand-mère ! », dit l’animatrice devant l’animation, lorsqu’elle pointe l’époque en question.
Et où sont nos « aïeux » et quel statut ou valeur accordons-nous à l’importance de leur discours ? Celui-ci est dénigré, jugé négativement passéiste et remisé au placard. Les valeurs d’hier n’ont plus de valeur commerciale aujourd’hui ou ne peuvent plus s’inscrire dans un discours social rassembleur, alors on oublie le passé.
PREMIER CONSTAT : le passé ne sert à rien. L’oubli perpétuel est une libération, une fuite en avant vers le supermarché du bonheur ouvert 24 heures.
2) LA CRISE des valeurs
Il est assez intéressant que le système capitaliste se mette à montrer des signes de faiblesses criardes alors que les valeurs boursières vont rejoindre nos valeurs fondamentales : liberté, égalité and Justice for all.
Mais c’est tout à fait normal, car un consommateur est à la fois un citoyen du monde qui ne peut plus voter pour ceux qui vont changer le monde… tout simplement parce que le gouvernement mondial de cette planète en sursis n’existe pas ou ne veut pas exister démocratiquement.
DEUXIÈME CONSTAT : il n’y a pas que les produits de consommations qui deviennent obsolètes, les politiciens nationaux le sont aussi !
Les années 80 et 90 prouvent que les hommes et les femmes qui nous représentent les États démocratiques n’ont pas le talent ET les moyens nécessaires pour répondre au défis mondiaux : les crises diplomatiques de plus en plus graves, la crise énergétique de plus en plus aigüe, et la crise environnementale de plus en plus catastrophique le démontre jour après jour après jour.
Sinon, comment expliquer qu’il a été impossible de réformer l’Organisation des Nations Unies, elle aussi née près des années 50… et remplaçant la désuète Société des Nations ? Ce qui est un comble puisque des pays comme l’Inde et le Brésil aurait eu un impact démocratique considérable au Conseil de Sécurité, par exemple.
3) LA REVITALISATION OU L’OBSOLESCENCE DU MONDE
Ce qui devient de plus en plus clair, lorsqu’on ne suit pas constament l’actualité le nez dans le pare-brise, c’est que nous devons freiner et éviter l’aquaplanage en même temps.
Les différents régimes démocratiques doivent se remettre en question et initiés une nouvelle dynamique diplomatique avant que le déséqulibre des richesses combinées à une montée de plus en plus extrême des nationalismes partout dans le monde ne provoquent une série des conflits défiant la Raison humaine et reniant le progrès, la science, la démocratie et l’Humanité d’un même geste de table rase qui nous ramènerait au Moyen-Âge.
TROISIÈME CONSTAT : le XXIe siècle doit trouver une solution de rechange au moteur de son développement et transcender les valeurs économiques, qui font sa force, en sublimant ces valeurs démocratiques, qui font sa légitimité partout dans le monde libre.
Désolé, encore une fois, mais je ne m’excuse toujours pas d’écrire un truc qui, au bas mot, prend deux minutes à lire… ou trois secondes à ignorer.
😉
Bref, merci pour la référence animée, Steve !
Et un coup de chapeau pour celle qui te l’a conseillé : parfois, faire un dessin, ça aide à comprendre bien des choses… comme on comprenait les techniques de chasse, dans la préhistoire, sur les murs, dans les grottes, au moment où l’Histoire des choses avait déjà commencer avec l’homo faber…
MORALE DE CETTE ÉDIFIANTE HISTOIRE:
Mettons-nous le plus tôt possible à consommer, voire à surconsommer. De cette manière, nous allons faire d’une pierre trois coups: peut-être prévenir la récession imminente; faire plaisir au bon président Bush; trouver le bonheur perdu, le paradis perdu. Seuls les naïfs ignorent que le bonheur autrefois promis dans un au-delà (par les religions) se trouve ici bas et qu’il suffit de sortir une carte de crédit pour être envahi par une béatitude totale et une félicité radicale.
J’ai déjà perdu assez de temps. Je cours acheter quelque chose. Comme je ne sais trop quoi acheter, je vais donc attendre des suggestions qui seront bienvenues.
En attendant, bonjour chez vous et bonne consommation!
JSB
Achetez-vous un nouveau téléphone cellulaire, j’ai lu dans les journaux que les canadiens étaient en retard sur le monde entier concernant le taux de pénétration de l’appareil dans la population.
En parlant de taux de pénétration… ah, ok, je vais laisser à votre imagination le reste de cette blague facile sur le fourrage du plus grand nombre de gens par le biais de la technologie et les médias de masse, ce serait indécent en public… certains diraient même « grossiers » d’oser en parler. 😉
Bref, le Devoir m’appelle. Et je ne parle pas du journal de Montréal. Enfin, je ne parle pas du journal de Quebecor Media non plus… C’est don’ ben compliqué le monde des médias au Québec, tabarslash ! En tous cas, on se comprend, non ?
Non ? C’est pas grave, c’est une blague de geek médiatique…
Cette « histoire des choses », dans quelle perspective s’inscrit-elle, dans quel contexte technologique émerge-t-elle publiquement à grande échelle, et à quoi fait-elle référence ?
1) Perspective : il est clair que de débuter une analyse de la situation actuelle en pointant plus ou moins précisément la fin de la Seconde Guerre « mondiale » n’est pas innocent ;
2) Contexte : j’aime bien le fait que cette entrée de blogue coïncide avec une récession appréhendée avec « horreur » par le biais des médias de masse conventionnels (conçus ou récupérés par l’industrie de la consomation obsolescente) et les rumeurs de guerres (outre-frontières) de plus en plus incessantes, dans lesquelles un maximum de pays de l’OCDE sont impliqués – particulièrement et SURTOUT des pays membres du conseil de « Sécurité » de l’ONU ;
3) Référence : tient-on ici un discours démocratique (société civile VS société de consommation), communiste (matérialisme historique, lutte des classes, écroulement du capitalisme sur ses propres bases), anarchique (invitation à la destruction des machines et remise en question radicale de toute forme d’autorité) ou simplement environnemental (recentrer le monde autour du vivant et de sa logique intrinsèque : le cycle/cercle de la vie) , ici ?
***
1) DÉGÉNARATION du monde (suivant le désenchantement de celui-ci)
Ce qui est intéressant dans cette mise en perspective, c’est à quel point elle se combine bien avec la mentalité à la base d’une chason comme « Dégénération », de « Mes aïeux ». La question est claire, d’ailleurs : « Demandez à votre grand-mère ! », dit l’animatrice devant l’animation, lorsqu’elle pointe l’époque en question.
Et où sont nos « aïeux » et quel statut ou valeur accordons-nous à l’importance de leur discours ? Celui-ci est dénigré, jugé négativement passéiste et remisé au placard. Les valeurs d’hier n’ont plus de valeur commerciale aujourd’hui ou ne peuvent plus s’inscrire dans un discours social rassembleur, alors on oublie le passé.
PREMIER CONSTAT : le passé ne sert à rien. L’oubli perpétuel est une libération, une fuite en avant vers le supermarché du bonheur ouvert 24 heures.
2) LA CRISE des valeurs
Il est assez intéressant que le système capitaliste se mette à montrer des signes de faiblesses criardes alors que les valeurs boursières vont rejoindre nos valeurs fondamentales : liberté, égalité and Justice for all.
Mais c’est tout à fait normal, car un consommateur est à la fois un citoyen du monde qui ne peut plus voter pour ceux qui vont changer le monde… tout simplement parce que le gouvernement mondial de cette planète en sursis n’existe pas ou ne veut pas exister démocratiquement.
DEUXIÈME CONSTAT : il n’y a pas que les produits de consommations qui deviennent obsolètes, les politiciens nationaux le sont aussi !
Les années 80 et 90 prouvent que les hommes et les femmes qui nous représentent les États démocratiques n’ont pas le talent ET les moyens nécessaires pour répondre au défis mondiaux : les crises diplomatiques de plus en plus graves, la crise énergétique de plus en plus aigüe, et la crise environnementale de plus en plus catastrophique le démontre jour après jour après jour.
Sinon, comment expliquer qu’il a été impossible de réformer l’Organisation des Nations Unies, elle aussi née près des années 50… et remplaçant la désuète Société des Nations ? Ce qui est un comble puisque des pays comme l’Inde et le Brésil aurait eu un impact démocratique considérable au Conseil de Sécurité, par exemple.
3) LA REVITALISATION OU L’OBSOLESCENCE DU MONDE
Ce qui devient de plus en plus clair, lorsqu’on ne suit pas constament l’actualité le nez dans le pare-brise, c’est que nous devons freiner et éviter l’aquaplanage en même temps.
Les différents régimes démocratiques doivent se remettre en question et initiés une nouvelle dynamique diplomatique avant que le déséqulibre des richesses combinées à une montée de plus en plus extrême des nationalismes partout dans le monde ne provoquent une série des conflits défiant la Raison humaine et reniant le progrès, la science, la démocratie et l’Humanité d’un même geste de table rase qui nous ramènerait au Moyen-Âge.
TROISIÈME CONSTAT : le XXIe siècle doit trouver une solution de rechange au moteur de son développement et transcender les valeurs économiques, qui font sa force, en sublimant ces valeurs démocratiques, qui font sa légitimité partout dans le monde libre.
Désolé, encore une fois, mais je ne m’excuse toujours pas d’écrire un truc qui, au bas mot, prend deux minutes à lire… ou trois secondes à ignorer.
😉
Bref, merci pour la référence animée, Steve !
Et un coup de chapeau pour celle qui te l’a conseillé : parfois, faire un dessin, ça aide à comprendre bien des choses… comme on comprenait les techniques de chasse, dans la préhistoire, sur les murs, dans les grottes, au moment où l’Histoire des choses avait déjà commencer avec l’homo faber…
MORALE DE CETTE ÉDIFIANTE HISTOIRE:
Mettons-nous le plus tôt possible à consommer, voire à surconsommer. De cette manière, nous allons faire d’une pierre trois coups: peut-être prévenir la récession imminente; faire plaisir au bon président Bush; trouver le bonheur perdu, le paradis perdu. Seuls les naïfs ignorent que le bonheur autrefois promis dans un au-delà (par les religions) se trouve ici bas et qu’il suffit de sortir une carte de crédit pour être envahi par une béatitude totale et une félicité radicale.
J’ai déjà perdu assez de temps. Je cours acheter quelque chose. Comme je ne sais trop quoi acheter, je vais donc attendre des suggestions qui seront bienvenues.
En attendant, bonjour chez vous et bonne consommation!
JSB
Achetez-vous un nouveau téléphone cellulaire, j’ai lu dans les journaux que les canadiens étaient en retard sur le monde entier concernant le taux de pénétration de l’appareil dans la population.
En parlant de taux de pénétration… ah, ok, je vais laisser à votre imagination le reste de cette blague facile sur le fourrage du plus grand nombre de gens par le biais de la technologie et les médias de masse, ce serait indécent en public… certains diraient même « grossiers » d’oser en parler. 😉
Bref, le Devoir m’appelle. Et je ne parle pas du journal de Montréal. Enfin, je ne parle pas du journal de Quebecor Media non plus… C’est don’ ben compliqué le monde des médias au Québec, tabarslash ! En tous cas, on se comprend, non ?
Non ? C’est pas grave, c’est une blague de geek médiatique…