Je vous ai négligé ces derniers jours, chers lecteurs. J’en suis désolé.
J’étais à Grise-Vallée en train de pondre ce qui sera bientôt mon premier roman. Impossible d’écrire un roman au milieu des courriels, des appels téléphoniques, avec RDI dans le tapis.
Bref, je reviens.
Tenez, Martineau parle des 45 ans du magazine Échos-Vedettes. Il se demande si cette institution du potinage a encore de l’avenir.
Avec Internet, qui nous tient au courant instantanément du taux d'alcoolémie d'Éric Lapointe, YouTube, qui nous permet de revoir le sein de Lucie Laurier à répétition, et les bulletins télévisés, qui nous parlent des dernières frasques de Britney entre deux reportages sur le Darfour, qui a besoin d'Écho- Vedettes? Et puis, disons-le, les temps ont changé.
Il y a même du « potinage citoyen », désormais. Voyez le nouveau site : inouille.com
Je me demande sincèrement ce qui peut bien motiver des "citoyens" à le faire… gratuitement! Un dangereux supplément de temps libres, peut-être…
Deux choses :
1. personne ne prétend qu’inouille est du potinage citoyen, alors je ne comprends pas l’utilisation des guillemets. Il ne s’agit que d’un endroit pour dire des niaiseries qui n’a pas le dessein de participer à une quelconque démarche citoyenne.
2. tel qu’indiqué sur le site, une partie (la totalité pour l’instant) des revenus est partagée avec les participants. Pas question de faire de l’argent sur le dos des gens.
D’autre part, l’idée est d’utiliser ce site de divertissement potentiellement générateur important de trafic pour financer les activités de la cause plus noble qu’est CentPapiers.
1. On potine toujours pour « rien ». C’est ce qu’on appelle « parler pour parler ». Et on peut le faire autant à propos des stars du système que des stars (volontaire ou non) du bureau ou on travaille…
2. L’activité citoyenne doit nécessairement aller au-delà du mode de financement traditionnel sinon, on ne peut pas contrer efficacement ou de manière cohérente toutes les formes de pouvoirs (majoritairement éconiques). D’ailleurs, engager une action citoyenne en espérant faire du cash avec ça, c’est aussi imbécile que de se présenter en politique en espérant changer le monde. Le monde change, les politiciens ne font que suivre ou incarner cette volonté de changement.
En passant, l’action citoyenne s’inscrit justement dans le processus de « désinfantilisation » dénoncée par Benjamin Barber dans la présente édition du VOIR.
p.s. : bonne chance pour le lancement de ton roman, Steve P. !
n.b. : je suis en pleine lecture de ton livre sur le Parc Belmont et le traitemen du sujet va bien au-delà d’une banale rétrospective concernant un légendaire parc d’attraction… bref, une lecture passionnante qui rappelle à quel point le Québec en particulier et l’Amérique du Nord en général s’est transformé (tout en essayant vainement d’instaurer la fameuse « société des loisirs »
@Steve Boudrias : l’idée n’est pas de faire du « cash avec ça », mais d’en financer les activités qui sont exigeantes en temps et en argent.
Monsieur Niquet,
je veux bien croire que vous aimez l’initiative de « Cent papiers » – moi aussi, j’y suis abonné – mais mon commentaire sur le « cash » ne concernait pas cette entreprise de diffusion de l’information hors du cadre officiel, habituel ou strictement mercantile du journalisme de masse.
Toutefois, il faudrait prendre garde, dans cette initiative d’engagement citoyen de ne pas avoir peur de faire de l’argent au passage. Ce n’est plus un péché depuis les années 1960 au Québec. Et c’est ce que j’ai compris lorsque j’ai reçu moi-même la dépêche sur « inouilles » dans ma propre boîte de courriels il y a un environ une semaine.
Alors, pas besoin de m’expliquer à quel point vivre et résister à l’attraction des masses coûte cher, je le comprends amplement. Et je crois que Steve Proulx aussi, à sa façon : en faisant preuve de retenue, de scepticisme et de professionalisme face à cette nouvelle initiative.
Personnellement, je peux me montrer plus enthousiasme en tant que simple lecteur… mais je n’en ai pas le goût. Désolé.
Ce qui ne remet pas en cause la qualité du travail ou des articles mis en ligne sur le site concerné…
Time is money. C’est tout. 😉
Pingback depuis Quelques pr??cisions sur la couverture du journalisme citoyen | goudaille
On ne s’obstinera pas sur les termes. « Potinage citoyen » = « potinage ou niaiseries ou contenu à faible valeur calorique produit par des volontaires ».
Donc… Si je comprends bien la réflexion: Inouille est un « endroit pour dire des niaiseries qui n’a pas le dessein de participer à une quelconque démarche citoyenne », mais dont l’objectif est de générer du trafic pour « financer les activités de la cause plus noble qu’est CentPapiers » (un média citoyen).
C’est un peu comme faire de la porno pour sauver les forêts, dans le fond?
Voir: http://www.fuckforforest.com/
Je ne juge rien, mais c’est un peu malheureux comme constat: il faut produire de la merde pour garder en vie une belle idée…
@steve proulx : héhé, belle comparaison… on pourrait se faire un fuckforcitizenjournalism.com 😉
C’est un peu le constat que nous avons fait oui, et peut-être est-il malheureux. En même temps, il y en aura sans doute, de la merde, mais on espère aussi publier des trucs plus dans le style Boing Boing que dans le style Perez Hilton mettons.
Ces nouveautés qui font peur.
L’arrivée des répondeurs a réduit énormément le nombre de femmes qui travaillaient à titre de réceptionnistes, standardistes, préposées à l’accueil et tous ces postes qui n’écessitaient une action humaine à l’entrée des bureaux et d’autres bâtisses importantes.
La gratuité est en cause.
Heureusement que certaines personnes montrent par leurs actions que l’argent et le profit ne sont pas tout dans la vie. Qu’il n’est pas toujours nécessaire de remplir des formulaires pour faire preuve de bienveillance envers la société en agissant bénévolement pour une bonne cause.
Les policiers, les enquêteurs, les journalistes, quelques animateurs de radio, certains présentateurs d’émissions télévisuelles font appel à la population pour recueillir des informations qui les aident à faire le travail pour lequel ils ont une grosse paye, un titre et des avantages sociaux. Partagent-ils leur salaire avec les informateurs qui viennent directement de la masse ? Alors pourquoi se plaindre contre ceux et celles qui s’impliquent dans le système ?
La connaissance est un danger.
La peur éprouvée devant ceux et celles qui utilisent internet montre que la connaissance est un danger pour celui qui a peur de perdre son pouvoir. En même tant nous assistons à la forme la plus claire de ce que l’Occident appelle la DÉMOCRATIE.
Je vous jure que si en décembre 2003 j’avais un ordinateur chez moi je n’aurai pas fais de décente aux enfers, je n’aurai pas eu une hémoragie qui a duré six mois, je ne serai pas devenue grosse comme un éléphant pour me faire traité de haitienne qui mange mal, qui mange que du riz et des plantains par une professionnelle de la santé, je n’aurai jamais laissé les sois disant syndicats me tourner en ridicule, je n’aurai pas perdu mon petit travail à temps partiel que j’avais réussi à gagner après 3 ans de bénévolat et des petites bassaisses dues à ma manque d’agressivité. J’aurai planté ben raide Ce Gendron, cette Annie, cette Johanne et leurs acolytes qui ont tout fait pour me mettre en rogne. Maintenant, je suis SLIM et bien ALLUMÉE et je dis VIVE les blogues et vive internet.
Cher Steve Proulx, je ne m’en prends pas à toi. Je comprends ton inquiétude en tant que professionnel, mais il y a tellement d’injustices contre lesquelles il n’y a pas de recours que la machine a raison sur l’humain pour la première fois dans l’histoire. Tu sais pourquoi ? PARCE QUE LA MACHINE N’A RIEN À DÉFENDRE POUR ELLE MÊME. Mais les humains ont à protéger les avantages qu’ils ont au détriment du bonheur d’autrui.
La machine permet de voir que ceux et celles que les grands classaient comme des incapables sont aussi capables que ces grands là qui se sentent petits dans leur culotte maintenant.
La différence est dans la manière de faire les choses. Plusieurs personnes qui lisent mes blogues,qui me parlent dans la rue et un peu partout me suplient de mettre sur le marché un livre qu’ils pouront acheter et je cite : » Nous serons fiers d’entrer dans une librairie pour acheter un livre écrit par Marie-Michèle Dejean. Oui, nous serons fiers de faire toucher ton livre à nos enfants… » Je les écoute pendant que des larmes coulent sur mon visage. Je leur dit que je ne suis pas prête. Tu comprends, Quand t’es bon, les gens viennent à toi librement et sont prêts à vendre leur âme pour avoir un peu de toi. Alors mon ami, ne voit pas la machine comme un adversaire.
J’ai écrit vite parce que je vais chercher mon enfant à l’école et je suis prèsque en retard.
pardonnez-moi.