BloguesAngle mort

Petit niaisage de fin de journée

J’attends que ma blonde revienne de travailler. C’est sa fête, en passant. Mais bon, en attendant je tue le temps parce qu’elle n’est pas encore arrivée.

Cela dit, je trouve que les magazines à potins font souvent un usage abusif des guillemets.

Définition de guillemets, selon le Multi :

Petits chevrons doubles qui se placent au commencement et à la fin d’une citation, d’un dialogue, d’un mot, d’une expression ou d’un groupe de mots que l’auteur désire isoler.

Analysons maintenant le titre en couverture du magazine La Semaine de cette semaine :

Johnny des Lavigueur
« Comment j’ai joué mes scènes osées »
-David Savard

Vous avez bien lu, on veut nous faire croire qu'il s’agit ici d’une citation (puisqu'elle est entourée de guillemets et que la phrase est à la première personne).

Pourtant -j’ai l’air pointilleux et je sais que je n’ai rien pour le prouver- je suis convaincu que David Savard n’a jamais dit au cours de l'entrevue la phrase: « Comment j’ai joué mes scènes osées ».

Dans le meilleur des cas, le journaliste a posé la question: "Dave, comment as-tu joué tes scènes osées?" Et David a répondu: "Comment j'ai joué mes scènes osées? Je vais te le dire…"

Un peu de sérieux.

Il s'agit ici du titre que l'éditeur a voulu mettre en couverture pour vendre de la copie. On l'a entouré de guillemets afin donner l’impression que le comédien se confie et livre ses moindres secrets à l'intérieur. Ce qu'il ne fait pas. J’ai lu l’article, c’est un tissu de banalité et de lieux communs.

Même si le titre-citation semble vouloir annoncer un article dans lequel le commun des mortels apprendrait la manière de tourner une scène de baise les culottes baissées en postillonnant… disons que la promesse est, pédagogiquement parlant, décevante.

D’ailleurs, dans cette entrevue avec David Savard, le journaliste pose LA question à 100$, celle que tout journaliste rêve un jour de poser à tout comédien : « Où es-tu allé chercher l’intensité que l’on sent chez Johnny? »

Et David « Johnny » Savard de se perdre dans une réponse fade pour finalement répondre : « Je ne sais pas, c’est aussi ça, le travail d’acteur. »

C'est à ce moment précis que le doigt que j'avais dans le nez est resté coincé.

Enfin, on le sait. C'est donc ça, le travail d'acteur…

 

Misère…

 

 

Je vous laisse, ma blonde vient de rentrer. C'est sa fête et mon doigt est toujours coincé.