BloguesAngle mort

La naviguerrance

Un article sur Rue89 : Pourquoi l’astrologie fonctionne même si vous n’y croyez pas?

Quiconque lit un horoscope peut s’y reconnaître, ce qui résulterait d’un réflexe naturel de l’homme consistant à opérer une sélection, parmi les informations qui lui sont présentées, vouée à satisfaire son ego. Un mécanisme appelé "effet Barnum" […]

Les Sceptiques du Québec sur l’effet Barnum:

[…] On attribue [à Phinéas T. Barnum, le] patron du célèbre cirque américain deux phrases qui expliquent, à ses yeux, le succès de son entreprise. La première, qui affirme qu'« à chaque minute naît un gogo », évoque bien sûr l'indéracinable crédulité de tout un chacun et la seconde nous dit que pour être populaire « il faut réserver à chacun un petit quelque chose ». C'est sans doute la raison pour laquelle le psychologue Paul Meeh a nommé « effet Barnum » l'importante illusion perceptive qui porte aussi le nom d'effet de validation subjective.

Sur HistoryBuff, on apprend que Barnum n’aurait jamais dit la phrase « à chaque minute naît un gogo » ("There's a sucker born every minute."). En réalité, elle serait plutôt de son concurrent, un Monsieur Hannum. L'histoire de cette phrase tourne autour d’un abracadabrant canular entourant la découverte d’un (faux) géant fossilisé: le géant de Cardiff.

Hannum a fabriqué de toutes pièces un faux géant fossilisé. Le truc est immédiatement devenu une attraction populaire partout aux Etats-Unis. Barnum a voulu l’acheter. Hannum a refusé son offre. Barnum a donc créé son propre faux géant en affirmant qu’il s’agissait du vrai géant de Hannum et que, par conséqent, le géant de Hannum était un faux. L’histoire a abouti en cour où cet incroyable canular a finalement été mis à jour.

Le géant de Cardiff est aujourd’hui exposé au Farmer’s Museum, à Cooperstown dans l’État de New York.

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C’est à ce moment que je réalise que je me suis « égaré dans les dédales du Web ».

En anglais, on nomme le phénomène wilfing, terme formé à partir de la phrase « What Was I Looking For? ». C’est un terme à éviter, selon l’OLF, qui suggère plutôt « naviguerrance »:

Note(s) :  La naviguerrance est en fait une navigation sur Internet, au départ ciblée, mais qui se transforme rapidement en une errance, de site en site, de clic en clic, à travers le cyberespace, où l'on perd de vue ce que l'on cherchait à l'origine.

Fiez-vous sur moi, ça ne collera pas, ce terme.

 
Allez, je retourne à la ponte de ma chronique…