Voilà une chose drôlement plus inquiétante que la disparition de l'information à TQS. Dans sa chronique de La Presse Affaires, Claude Picher parle du déficit commercial au Québec (les exportations moins les importations) qui devrait osciller autour de 20 milliards de dollars cette année. C'est une catastrophe. Et c'est d'abord et avant tout à cause de notre foutue dépendance au pétrole.
[…] Cela veut dire qu'à chaque minute qui passe, 2,3 millions de dollars quittent le Québec pour créer de l'emploi et de la prospérité ailleurs.
C'est épouvantable.
Allez, je m'en vais faire un tour de vélo…
Deux virgule trois millions de dollars à la minute, c’est beaucoup d’argent çà!
Voilà donc le volume débité sortant du Québec pour notre contribution planétaire à la mondialisation des marchés.
En admettant que ces chiffres soient bons, 2,3 millions à la minute donne en vingt-quatre heures: trois milliards trois-cent douze millions de dollars.
En une année le calcul donne la rondelette somme de tenez-vous bien: Un billion deux-cent huit milliards huit-cent quatre-vingt millions de dollars!!
($1,208 880 000 000). Humm, est-il vraiment possible que nous contribuions au fond monétaire international des busenessman avec une pareille somme?
Un montant pareil réinvesti sur place règlerait à peu près tous les problèmes économiques du Québec en quelques mois.
C’est simple, on importe de plus en plus de cochonneries de toutes sortes et on achète beaucoup de pétrole pour aller livrer toutes ces cochonneries dans toutes les régions du Québec.
Une économie de gâtage de patchage compensatoire de l’indice névrotique de la platitude hyperactive globale . Vivre rationnellement et contrôler la richesse de notre patrimoine humain et physique pour nous-mêmes d’abord, ça ne nous intéresse pas, c’est plate ça.
Il ne faut pas s’isoler surtout on est seulement sept millions.Ah ouais! et ça prend combien de millions de personnes pour ne pas trop s’ennuyer et se sentir isolés?
C’est bien plus exhaltant d’aller se vautrer la gueule dégoûlinante pleine de bonbons et le regard ivre à l’épicerie mondiale des bonnes occasions. Incidemment ça fait bouger l’économie semble-t-il et ça crée des emplois. Effectivement ça bouge beaucoup, jamais vus depuis une dizaine d’années autant de voitures et de camions s’affairer partout autant à la campagne que dans les grandes villes.
L’image qui me vient à l’esprit c’est un gros tuyau pété qui laisse fuir 2,3 millions de dollars à la minute à la faveur des nécessiteux de pouvoirs économiques. Il faudrait s’occuper de nous-mêmes un peu plus il me semble. Se nourrir, se vêtir, se loger, un territoire grand comme le Québec avec ses richesses existantes devrait suffire il me semble à combler au moins ces trois choses essentielles en les soustrayant de l’emprise des lois du marché de crosseurs et les contrôler pour nous-mêmes d’abord.
Au moins on ne serait pas manipulés continuellement et pris à la gorge par les autres secteurs de l’économie. On aurait le choix!
Ceux qui prennent soin de leur maison n’ont pas peur que la visite se passent les jambes au travers de la galerie pourrie quand ils arrivent pour la fête.
D’après les calculs très logiques de monsieur Jean, cela prendrait $1 208 880 000 000. Si on divise ce chiffre par 7 millions et demi d’habitants, chaque Québécois (c’est-à-dire même les enfants) paierait plus de $161 000 par an pour ça. Et ça, c’est seulement pour le pétrole : il faut manger, se vêtir, payer le loyer, etc. Il y a sûrement une erreur quelque part. À moins de s’endetter exagérément, et encore… Poussez, mais poussez égal. Qui a intérêt à donner des chiffres aussi incongrus ? Y a-t-il quelque chose qui n’a pas été dit ? Parce que moi, je ne comprends pas.
J’admets qu’il y a de quoi se poser des questions en faisant les calculs que vous avez fait (et que je n’ai pas fait… les maths, c’est loin d’être ma matière forte).
Peut-être que Claude Picher aurait une réponse pour nous éclairer. Je vais lui poser la question…