Une bonne chronique de Nathalie Petrowski ce matin dans La Presse.
Elle parle de la Semaine de la liberté d’expression, célébrée sur le site de Radio-Canada.
Pierre Légaré y livre un extrait de sa grande sagesse: « C’est pas parce qu’on a le droit de parler, qu’on a de quoi à dire. »
Paradoxal. Alors que dans certains pays, comme la Chine, on milite pour que la population ait le droit de s’exprimer librement –un droit fondamental dont tous les humains devraient pouvoir profiter, ici on se demande s’il ne faudrait pas se garder une petite gêne de temps en temps, se la fermer plutôt que de brasser du vide.
Preuve que la liberté d'expression, comme la richesse, est bien mal répartie en ce bas monde.
Comme souvent, je n’ai rien à redire, mais je vais en profiter, étant donné que c’est très à propos, pour le souligner… hé hé!
Si vous me le permettez je vais revenir en arrière pour ceux de ma génération qui comprendront aisément mon propos.
Donc, il n’y a pas encore si longtemps au Québec, on appelait ce genre de babillage des arguties. Le clergé du temps ne s’en privait pas et il utilisait à outrance son temps d’antenne. Dans certains cas on parlait aussi de jésuitisme qui allait un peu plus loin: hypocrisie doucereuse avec plein d’astuces verbales. A l’église, fallait les endurer les fesses serrées. Ça n’en finissait plus comme des moulins à vent! Le plus drôle c’est que tout ce monde-là croyait dur comme fer avoir raison. Côté politique à part les combats de coqs, on parlait de joutes oratoires. Dans tous les cas, à ma connaissance, personne ne s’est jamais levé pour dire carrément: « Ta yeule bonhomme »!
A cet égard Pierre Légaré a mille fois raison. Quant à Nathalie Pétrowski, sa chronique d’aujourd’hui est super tout autant que ses textes précédents.