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Les cinq ans d’Urbania

J’ai collé tard hier soir au party célébrant les 5 ans du magazine Urbania. C’était au CCA. La place était compactée de monde. Au moins 500 personnes.

Vers minuit, on se serait cru au métro de Tokyo. Des agents de sécurité géraient le trafic entre la terrasse et la piste de danse.
Bref, un gros party.

Dire qu’il y a 5 ans, le lancement du premier numéro d’Urbania se déroulait dans l’ambiance intime des locaux de Toxa (l’agence derrière le magazine).
On était 20-25 personnes pas plus.

En regardant la marée de monde avait envahi le CCA hier, je dois dire que je me sentais assez privilégié d’avoir connu les balbutiements de cette iconoclaste publication bien de chez nous.

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Philippe Lamarre et Vianney Tremblay, les pères d’Urbania, ont créé une patente improbable capable d’emballer les talents de Montréal. Hein?

Je m’explique. Urbania ne paie pas ses collaborateurs. Malgré tout, le magazine n’a aucune difficulté à s’allier des rédacteurs chevronnés comme de jeunes nouveaux, des photographes juniors et des pros qui coûtent la peau des fesses en temps normal, des illustrateurs, des designers, etc.

Pour tous ces gens, Urbania est un espace de liberté qui leur permet d’exploiter pour vrai leur créativité, leur savoir-faire, de concrétiser leurs idées les plus folles, leurs fantasmes professionnels inassouvis.

Alors, ils se donnent à fond et laissent tomber la facture.

Cela fait naître tous les trois mois un magazine thématique qui, mieux que n’importe quel autre magazine d’ici, représente un instantané du talent qui grouille dans cette ville.

Le dernier numéro, qui a pour thème le luxe, en est encore une fois la preuve.