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Harper et la politique du silence : détails

Désolé, je n’ai point eu le temps de vous en parler avant.
Le 16 septembre dernier, dans Le Devoir, la professeur au département de science politique de l’Université Laval Anne-Marie Gingras, signait un texte sur la politique du silence de Stephen Harper.
Vous savez, celui qui fait sa guidoune d’un océan à l’autre depuis le début de la campagne électorale?

J’avais écrit un billet sur le même sujet le 10 septembre dernier.

Mme Gingras n’y va pas de main morte :

Entre son arrivée au pouvoir au début de 2006 et l'été 2008, [le parti conservateur] s'est montré très réticent au débat public. Il a profondément modifié les pratiques de communication de l'État en restreignant la marge de manoeuvre des ministères dans leurs communications avec les journalistes et les citoyens.

[…]

Depuis l'arrivée des conservateurs au pouvoir, la mission de la fonction publique et son indépendance ont diminué. Le système de contrôle de l'information du bureau du premier ministre impose vraisemblablement des délais accrus dans les réponses accordées aux demandes d'information ou bloque carrément l'information. La fonction publique est, dans les faits, muselée.

[…]

Voilà pourquoi il faut aussi tenir compte dans les débats électoraux de la philosophie de communication de chacun des partis. Il nous apparaît fondamental que le gouvernement canadien collabore avec les médias en tout temps, qu'il réinstaure les mécanismes de communication flexibles entre la fonction publique et la population (à commencer par les médias) et qu'il respecte l'indépendance des agents du Parlement. C'est ainsi que la démocratie représentative peut fonctionner harmonieusement.

Je n’arrive pas à comprendre comment un gouvernement réussi à s’attirer les faveurs de l’opinion publique… en faisant tout pour ne pas susciter de débat public.