BloguesAngle mort

La rigueur, c’est une foule de petites choses

Dans son premier rapport annuel, l’omdudsman de Radio-Canada, Julie Miville-Dechêne souligne dans que les technologies de l’information « bouleversent le monde journalistique ».

« Dans un monde virtuel où tout le monde y va de son blogue et de ses opinions, les normes éthiques sont diluées, voire ignorées. », écrit-elle.

Les médias en général veulent profiter des nouvelles technologies et n’hésitent pas, par exemple, à confier des blogues à des journalistes et à faire une plus grande place à l’opinion, aux coups de gueule, etc

« Ce phénomène s'accompagne d'une véritable mise en marché des journalistes qu'on tente de transformer en vedettes », écrit l’ombudsman.

« L'Information à Radio-Canada doit donc plus que jamais être  fidèle à ses trois principes de base : l'exactitude, l'intégrité et l'équité. », souligne-t-elle.

Comme le rapportait hier le Journal de Montréal, l’ombudsman a tiré des oreilles à des journalistes radiocanadiens qui se laissé prendre au jeu du mélange des genres, et ce, à quatre reprises. Le cas le plus célèbre étant celui de Bernard Derome qui, lors de son passage à Tout le monde en parle au printemps 2007, a dit que son ex-collègue désormais député péquiste Bernard Drainville "irait loin en politique".

Réponse de l’ombudsman: « Le commentaire de Bernard Derome relevait de l'intuition, de l'opinion; il s'agissait d'une prédiction non vérifiable, ce qui allait à l'encontre des Normes et pratiques journalistiques de Radio-Canada.»

Bon. Ce n’est pas un scandale national. Mais contrairement à Richard Therrien, qui croit que l’ombudsman de Radio-Canada « voit des bibittes là où il n’y en a pas », je pense que d’avoir quelqu’un qui veille au grain et qui distribue des avertissements  pour éviter qu’une institution publique soit tentée d’imiter les TVA et TQS de ce monde… c’est loin d’être inutile.

C’est nécessaire. Car on le sait bien : donnez une main, on prendra le bras.

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