Cela fait 70 ans, aujourd’hui, qu’Orson Welles causait un chaos social en faisant croire à la population américaine que les martiens envahissaient la Terre. Je parle bien sûr de l’adaptation radiophonique du roman de H.G. Wells, La Guerre des Mondes.
Si vous avez le goût de vous plonger dans une petite ambiance rétro en cette soirée d’Halloween, écoutez (format .mp3) l’œuvre d’Orson.
Ce qui est fascinant dans cet épisode médiatico-artistique, c’est l’impact du « canular » et l’époque durant laquelle ce phénomène social a eu lieu.
Je ne m’étendrai pas là-dessus car je crois que Jean-Noël Kapferer, dans son classique « Rumeurs, le plus vieux média du monde » (publié au Seuil), démontrait avec brio l’importance du mécanisme de la rumeur dans le succès de ce chef-d’oeuvre de réalisme radiophonique.
Mais, si on y pense bien… Orson Welles, H.G. Wells, l’après-guerre, les « radio days », qu’est-ce qui pouvait empêcher le jeune prodige américain de bouleverser son époque médiatiquement et artistiquement ?
Bref, un anniversaire à célébrer bien au-delà des horreurs de l’Halloween.
oups !
« l’entre-deux guerre », pas « l’après guerre »
Cela dit, si cela ne me fait pas tout de suite penser aux horreurs de l’Halloween, cet haut fait d’arme de Welles présageait déjà des horreurs de la Seconde Guerre mondiale bien orchestrée par médias interposés.
Le nouveau pouvoir des médias de masse appuyant sur les masses afin de les entraîner dans un délire encore plus inquiétant qu’une invasion extra-terrestre : une invasion idéoligique inhumaine.