BloguesAngle mort

Un reality check à la radio

Méchant reality check pour les radios.

Imaginez, avec la nouvelle méthode de calcul PPM, on a découvert qu’entre le 1er sept. et le 26 oct., l’émission radiophonique la plus écoutée à Montréal n’est pas C’est bien meilleur le matin, ni Puisqu’il faut se lever, ni Christiane Charrette, ni Les Justiciers Masqués, ni Les midis de Véro.

Pasdutout. L'émission la plus écoutée à Montréal, c'en est une d’après-midi qui s’intitule Rythme au travail. C’est à Rythme FM et c’est animé par Julie Bélanger.

Je pense qu’elle va pouvoir renégocier son contrat.

Ce qu’on remarque c’est que l’ancienne méthode pour calculer l’écoute de la radio (basée sur des cahiers d’écoute, et donc de la mémoire des participants) faussait un tantinet les résultats finaux. C'est que les gens devaient se souvenir de ce qu’ils avaient écouté dans la journée.

Ce qu’on peut en déduire, c’est qu’en faisant de la radio tout à fait quelconque et oubliable, mais en passant de bons vieux classiques du soft rock, RythmeFM n’était pas toujours avantagée avec la « vieille » méthode.

Celle du PPM ne laisse pas de place aux « souvenirs ». Le Portable People Meter (PPM) est un petit bidule que l’on porte sur soi et qui enregistre, minute par minute, ce que la personne écoute. Ces données sont ensuite compilées et c’est ainsi qu’on peut savoir, avec la précision du chirurgien, ce que la population écoute.

Je me souviens avoir jasé avec un animateur de radio plus tôt cette année. Il me disait à quel point il craignait l’arrivée de cette technologie. Déjà que les têtes sautent très vite en radio, maintenant, il craignait que les patrons se mettent à hypergérer les émissions. Ils sauront, par exemple, combien de gens changent de poste lorsque c’est la chronique de Denise Bombardier à Paul Arcand (par exemple). Ou combien de gens syntonisent une autre station lorsqu’il y a un bulletin d’informations…

À mon avis, on n’a pas fini d’en apprendre avec les PPM.