BloguesAngle mort

La pertinence relative

Je n’ai rien contre Ken Follett.

Je n’ai pas eu l’occasion de lire ses briques, mais de toute façon, ce n'est pas de ça que je veux parler.

Non, je veux simplement relever une réalité: plus la personne est connue, moins elle a besoin d’être pertinente dans ses propos pour qu’on lui prête une oreille attentive.

Hier à Tout le monde en parle, Ken Follett a dit en gros que le fait qu’un Noir ait été élu Président des États-Unis représente un événement important.

Et Benoît Gagnon, juste à côté, de hocher la tête d’un air solennel comme s’il s’agissait là d’une déclaration d’une sagesse infinie.

Et l’assistance de l’écouter avec intensité, comme si l’homme venait de nous ouvrir les portes de la conscience, comme si son acuité à lire l’histoire récente de l’humanité était à se jeter par terre.

Come on, il a dit que c’était important qu’un Noir soit président des États-Unis!

N’importe quel quidam, dans n’importe quelle discussion autour de n’importe quelle machine à café arriverait au même constat.

Pour l’intérêt de cette émission, ne serait-il pas pertinent que de temps en temps l’animateur pose la question « Oui, mais encore? », lorsqu’un invité -aussi connu soit-il- se drape dans d’aussi grossiers lieux communs?

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Par ailleurs, j’ai trouvé Michelle Blanc excellente. Moins connue, et donc condamnée à la pertinence.