Du vaudou au Journal de Montréal

[À la suite d'une mise en demeure de Quebecor Media, envoyée à Communications Voir Inc. et à Steve Proulx, nous avons retiré l'image qui illustrait ce billet.]

On m’a tendu ce week-end au Congrès de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec une copie de l’édition du 20 novembre dernier du Journal du Journal, le tract officiel du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal.

Les syndiqués se servent de cette publication pour évacuer leurs frustrations envers leur grand patron Pierre Karl Péladeau et les cadres de la salle de rédaction. On le consulte aussi pour être tenu au courant des récentes activités syndicales.

Bref, dans cette édition, il était question des pages Télé du JdeM.

Un article titré « Place au vaudou » montre une poupée vaudou à l’effigie de la chef de la section Spectacles Michelle Coudé-Lord. L'image est assez violente. Surnommée "l'odorante Castafiore" dans l'article, Mme Coudé-Lord ne semble pas particulièrement faire l’unanimité parmi les journalistes du Journal de Montréal.

Quelques extraits du texte un brin caustique:

    « Un sort a été jeté sur les chroniqueurs télé du Journal, je suis formel. Les cinq derniers ont perdu leur âme, la santé ou pire la raison. »

    -Patrick Lagacé est parti à La Presse disgracié par les cadrillons [surnom donné aux cadres du Journal de Montréal]

    -Brigitte McCann est partie à La Semaine, disgraciée par les cadrillons;

    -Michelle Coudé-Lord s’est mutée en cadrillonne, ouf;

    -Dany Bouchard [surnommé le taciturne Tintin] est devenu adjoint de la cadrillonne, mmmm

    -Pascale Lévesque est à l’hôpital.

Un peu plus loin, une citation attribuée à la chroniqueuse télé Pascale Lévesque dit ceci : « Chus pas malade pour rien. Si la section des spectacles se tient pas deboutte, m’a être en criss. »

Et encore plus loin, un petit encadré nous apprend :

    Découverte consternante (!) : les unes de notre Télé-horaire sont consacrées, au moins depuis deux ans, uniquement à des produits de TVA ou de ses autres postes spécialisés. Rien de SRC ou d’Astral. Voilà où nous en sommes. Et le boss qui voudrait qu’on converge encore davantage dans la prochaine convention collective.

Quand on dit que l'ambiance est tendue au Journal de Montréal, nous en avons ici, je pense, une  preuve assez éloquente.

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En passant, voici la vue que j'avais de ma chambre du château Frontenac, où se tenait le Congrès des journalistes encore cette année. On n'exagère pas quand on dit que c'est beau, Québec.