L'énoncé du jour : c’est parce qu’il a fait froid que seulement un peu plus de 56% des électeurs se sont rendus aux urnes hier.
Richard Therrien, Le Soleil : « Il faut dire qu'avec des quasi records de froid un 8 décembre, plusieurs ont voulu privilégier la chaleur du foyer. »
Radio-Canada : « Selon [Monique Jérôme-Forget], le froid mordant qui sévissait lundi, avec des températures atteignant moins 20 degrés Celsius, serait un facteur qui expliquerait le désintérêt des électeurs. »
Alexandre Shields, Le Devoir : « Pour retrouver un taux aussi faible, il faut remonter à 1927. […] Selon la porte-parole du Directeur général des élections, Cynthia Gagnon, la chute du mercure qui a frappé le Québec hier pourrait avoir joué un rôle. »
Marilou Séguin, Journal de Montréal : « La température ressentie hier, qui frisait les -30°C dans plusieurs régions, pourrait avoir découragé certains électeurs d'aller voter, ajoute le politicologue [Christian Dufour]. »
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Ça ne va pas bien du tout, les amis.
Si, au Québec, le FROID pousse les électeurs à rester chez eux un jour d’élections, c’est assez pathétique.
On ne parle pas ici de seulement deux retraités qui n'avaient pas de lift pour se rendre au bureau de scrutin. 56,38% de taux de participation, cela signifie qu’environ 2,5 millions de personnes inscrites ne se sont pas bougé le derrière pour aller voter.
C’est quoi l’affaire? La démocratie oui, mais juste s’il fait beau?
Il y a pire, steve :
« People didn’t want an election, the temperature was minus 10C and they did not go out to vote. »
Et on me demande pourquoi je ne voterai jamais pour les Verts …
Ah, mes vieux…
Une foutaise monumentale! 43% des électeurs qui n’ont pas voté! Et s’il était possible de savoir combien de citoyens ont annulé, comme moi, serait-on près ou au delà du 50%? Une élection qui n’a pas eu lieu, en définitive? Une illusion, un mirage soigneusement mis en scène par nos médias? Derrière lequel se cache peut-être le refus majoritaire de tout un peuple de participer à cet exercice frauduleux? Je le pense.
Et qui voit-on apparaître dans le paysage politique, qui donc réussit à se faufiler momentanément dans cette porte ouverte sur le vide? Les manipulateurs, les menteurs, les patineurs de fantaisie, les démagogues.
Voici comment Amir Khadir avait répondu aux questions de Katia Gagnon, dans « La Presse » du 7 septembre 2006, au sujet des attentas du 11 septembre 2001:
« …..La question se pose: quelle crédibilité faut-il accorder aux théories conspirationistes? De manière plus directe, les Américains seraient-ils impliqués dans les attentats du 11 septembre? Moi je pense qu’il faut être extrêmement prudent. Et je pense que la prudence primordiale, c’est de ne pas rejeter du revers de la main ces théories-là, de demander une enquête sérieuse et indépendante des pouvoirs publics….. »
Katia Gagnon précise ensuite que Khadir, lui, » n’accorde pas nécessairement foi à ces théories du complot. D’ailleurs, si une enquête internationale était instituée, elle conclurait probablement que le 11 septembre est bel et bien un acte de terrorisme organisé par Oussama ben Laden, croit-il. » Pourtant, plus loin, Khadir patine à l’envers de ce qu’il vient de nous dire et devient fantaisiste à plein quand il ajoute que:
« …..je trouve que c’est un peu léger de taxer ça de théories du complot et de dire que ça n’a aucune crédibilité. Car les enjeux sont immenses, au plan du contrôle des ressources, des débouchés stratégiques pour les armes. IL EST À TOUT LE MOINS RAISONNABLE DE PENSER QU’IL PEUT Y AVOIR EU CONSPIRATION.
Et voilà le travail.Tout est dit et son contraire. En patinage, on appelle ça un « figure eight ».J’ai une question pour Khadir, à la veille de son entrée dans notre Assemblée Nationale. Aujourd’hui, 9 décembre, après avoir été élu par défaut dans cette mascarade, Amir Khadir croit-il RAISONNABLEMENT, OUI ou NON, que les attentats du 11 septembre PEUVENT avoir été un complot des USA. Khadir serait-il capable de répondre sans paillettes, sans patins, par OUI, ou par NON, à cette question?
Très préoccupante cette apathie du bon peuple québécois, toutes tendances politiques confondues. Une honte.
Alors que certains et certaines s’investissent pour faire avancer leur cause et convaincre le plus grand nombre de faire au moins leur toute petite part, qu’ils et elles se démènent sans relâche pendant des semaines, le bon peuple indolent se blottit mollement au coin du feu.
Aller voter? Vous n’y pensez pas ! Beaucoup trop froid pour mettre le nez dehors…
Je trimballe depuis tôt ce matin un pénible sentiment ambivalent. Bien sûr, n’étant pas souverainiste, je devrais me réjouir. Mais je ne peux m’empêcher de songer à certains « adversaires » que j’ai appris à estimer au delà de nos divergences. Ce en quoi ils espéraient était véritablement à portée de leur main – et plein de traîne-savates apparemment trop douillets pour le climat québécois les ont ignominieusement laissés tomber.
Une honte, je le répète.
Alors, Jean Charest l’a-t-il finalement emporté par défaut? Allez donc savoir. J’ose penser que ce n’est pas le cas, mais avec un aussi minable taux de participation, la porte est grande ouverte à la spéculation. Vous dites? La porte? Oh, pardon… Voilà, je referme.
En ce qui me concerne, malgré que j’habite un comté sûr relativement à mon allégeance et malgré une santé ayant connue de meilleurs jours, je me suis tapé le froid glacial et le vent pour prendre la peine d’aller faire un X sur le bout de papier qui symbolise, plus que toute autre chose, que nous vivons ici dans une démocratie.
Une démocratie pleine de failles, possiblement, mais une démocratie tout de même autrement préférable à ce qu’on retrouve à titre de régime politique dans plein d’autres endroits à travers le monde.
Vous n’êtes pas satisfait de ce qui se passe au gouvernement? Vous en avez long comme ça à redire? Faudrait peut-être, dans un premier temps, commencer par vous secouer un peu, plutôt que de rester chialeusement affalé sur votre c…
Enfin, les rouspéteurs de salon auront quelques années pour en remettre, d’ici à la prochaine fois où il pleuvra peut-être, ou fera possiblement beaucoup trop chaud. Une honte…
« Québec […] c’est assez pathétique. »
Corrigé.
Et pour voter, il y a eu toute une semaine précédent l’élection pour le faire…
Non, ce n’est pas le froid ! Nous vivons dans un pays de froidures… Non, pas le froid ! Nous sommes habillés en conséquences… On a tout simplement voulu faire savoir que cette élection était illigitime. Que les millions, qu’elle a coûtés dans ces temps difficiles, auraient pu être mieux utilisés. C’est de l’écoeurement provoqué par Charest ! Le cochon de payeur en a assez !!! C’est très grave et cela met notre démocratie en danger.
Je suis allée voter vers treize heures et de l’auto au bureau de votation, il n’y avait pas de quoi être transformée en sculpture de glace.
La froid? Ben voyon! Les gens s’en crissaient des élections, voilà tout. Les gens sont écoeuré et cyniques.
Pas plus compliqué que ça…